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prêtre a donc le droit, d'après l'es-ordination. Il a conféré la tonsure prit même de la loi, de planter une et les ordres mineurs à 45 jeunes croix dans le cimetière; s'il a le droit gens, le sousdiaconat à autant, le de la planter, il a le droit de l'entre- diaconat à 18, et la prêtrise à 3 ; tenir, par conséquent de la renouve- tous sont élèves du séminaire du ler, sans que l'autorité cominunale diocèse. puisse s'y immiscer. Le plus ou moins de solennité donné à cette plantation Le 22 avril, au matin, M. l'archene fait rien à la chose, puisque c'est vêque de Cologne est arrivé à Munun acte purement religieux, àussi li-ster, venant de Minden, et a conticite dans le cimetière que dans le temple.

Enfin, la plantation ayant été dirigée par le desservant, on ne peut considérer ce fait comme un acte présentant les caractères d'une usurpation qui existeroit s'il s'agissoit de personnes sans aveu; l'acte de plantation a été ici une cérémonie religieuse licite.

nué son voyage sans descendre. Il se dirigeoit vers Darfeld, château du comte de Droste, son frère.

Le 19 mars, jour consacré par l'Eglise à saint Joseph, les Jésuites sont rentrés dans leur ancienne église de Saint-Sébastien, à Vérone. Un grand concours de peuple assistoit à la cérémonie, présidée par l'évêque, M. Grasser, et les habitans montroient une grande joie de voir les enfans de saint Ignace rendus à Vérone.

Quant à la construction monumentale dont on fait tant de bruit, c'est tout simplement un crucifix planté dans une pierre soutenue par deux autres pierres latérales, précauDu 23 au 27 mars, les Jésuites tion justifiée suffisamment par l'ex- ont donné les exercices spirituels. périence, qui a prouvé que l'admi-La méditation étoit faite par le Père nistration communale de Tilff ne sait guère faire respecter les signès du culte catholique.

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Charles Odescalchi, qui n'avoit presque qu'à se montrer pour produire un grand effet sur les fidèles. Il étoit impossible d'oublier toutes

L'affaire a été remise au 24 pour entendre les conclusions du minis-les dignités auxquelles il avoit retère public.

noncé pour suivre la voix de Dieu Le bruit répandu qu'il s'agissoit du qui l'appeloit. Mais la douceur et procès des missionnaires, avoit attiré l'onction de ses paroles ajoutoient à une foule de curieux. Les amateurs l'impression générale. Les instrucde scandale auront dû être désap- tions spirituelles étoient faites par le pointés en voyant qu'il s'agissoit siu Père Hilaire Ubaldini, déjà connu plement d'une question de droit à Vérone par son zèle et sa charité aussi étrangère aux missiounaires particulièrement par les soins qu'il qu'à la fabrique de l'église de Tilff, se donne pour ramener à Dieu les car ni celle-ci ni les premiers n'é- filles égarées. L'affluence étoit telle toient aucunement en cause, mais dans l'église, que l'édifice auroit à seulement les sieurs Bernard Haf-peine suffi s'il avoit été quatre fois kensheed, Gérard et autres. plus grand.

D'après l'autorisation du SaintSiége, accordée à M. Husgen pour faire faire des ordinations, M. de Beyer, évêque de Samarie in partibus et suffragant de Cologne, a fait une

Nous avons annoncé dernièrement qu'on avoit mis à l'index un petit volume intitulé: Nouvelles poésies du comte Mamiani de la Rovère. Ce volume a été imprimé à Paris en 1836.

On y inculque des principés aussi un jour de fête pour quelques personnes. faux en politique que téméraires en Seulement, on auroit peut être désiré religion, et il étoit difficile de ré- qu'elle fût plutôt un jour de fête pour la unir plus de venin dans si peu de pa- France que pour M. Thiers, et c'est ges. Dans la dédicace, l'auteur ex- néanmoins ce qui ne sera pas, s'il est pose son système de religion, qu'il vrai, comme on l'affirme, que ce soit le appelle civile, et qui sous des forines parti qu'il représente parmi les hommes respectueuses pour l'Evangile et du progrès révolutionnaire, qui se trouve pour l'Eglise catholique, les ruine appelé au pouvoir. D'après les longues jusqu'aux fondemens. Il renouvelle hésitations et les résistances qui ont tant avec de belles paroles l'erreur des repoussé et retardé cette solution, ceei protestans, en établissant la raison s'annonceroit comme une sorte de reddicomme juge de la foi. Il admet la tion de place, comme une position cnledéfectibilité de l'Eglise. Il prétend vée de force et emportée d'assaut après que le sacerdoce est incompatible cinquante jours de tranchée ouverte; et avec des propriétés et avec la souve-il est toujours fâcheux de voir les chefs raineté. Ce prélude est écrit d'un ton naturels de la puissance publique amenés très-modéré, d'un beau style, et on met en avant les noms respectables de Pères de l'Eglise et de pontifes. Dans l'ouvrage, on réduit en système formel le projet d'une religion plus rationnelle que révélée, qui a aujourd'hui tant de partisans. L'auteur réussira peut-être à persuader ceux qui ne sont pas assez mauvais pour renier le christianisine, ni assez religieux pour savoir le garder en son en tier. Il fait des appels à la liberté et à l'égalité, annonce la chute des tyrans, se moque des rois qui se font sacrer, et qui se croient chargés par Dieu de gouverner la terre. Dans une hymne à l'Eglise primitive, il présente le rit catholique comme souillé par la boue d'une vieillesse malade. Un tel ouvrage méritoit as surément bien la condamnation qu'il a subie.

POLITIQUE, MÉLANGES, ETC. Quoique les journaux aient souvent manqué de parole depuis six semaines, en annonçant des formations de ministère qui ne se réalisoient jamais, il y a cependant quelque raison de croire que celle qu'ils promettent pour le 1o mai ne trompera pas l'attente publique comme les autres. Sans qu'on sût précisément à qui la Saint-Philippe porteroit bonheur, il étoit naturel de prévoir qu'elle seroit

par la force de leur foiblesse à des capitulations de ce genre avec les chefs de parti. En vérité, ce seroit peut être le cas de souhaiter que la crise ministérielle pat se prolonger encore un peu pour lui donner le temps de mieux finir.

Il est inutile de faire remarquer que, dans cette affaire, il ne sauroit être fête pour tout le monde le jour de la SaintPhilippe; et que si ce moment est bien choisi pour installer un nouveau minis tête, il est fort mal choisi pour en congédier un autre. Celui-ci, en consentant à vivre pendant un mois comme l'oiseau sur la branche, a fait preuve de trop de complaisance et d'abnégation pour méri ter qu'on le sacrifie un jour de fête. On ne peut s'empêcher de lui savoir quelque gré de la manière paisible dont il nous a fait passer le temps de son intérim, quand on songe au grand nombre d'arrêts de mort qu'on n'a cessé de lui signi fier dans ce court intervalle, et au découragement qu'il a dû en ressentir. Comme il ne faudroit pas compter avec tout le monde sur autant de patience et de bonne grâce qu'il en a montré, nous croyons qu'on fera bien d'éviter par la suite de remettre ainsi le gouvernement en quarantaine.

Au milieu de toutes les vanités que les débats de la tribune et des journaux ont

fait ressortir depuis quelque temps, il est un mot qui nous paroît avoir acquis une grande vogue; c'est celui de dignité. Ce que la dignité des individus et des partis les a empêchés de faire ; ce que la dignité a exigé d'eux; ce que leur dignité a voulu qu'ils rejetassent; ce qui auroit comproinis leur dignité; tout cela est devenu pour eux une règle inflexible qui n'a point admis de capitulation, qui ne les a laissés libres d'entrer en arrangement sur rien, ni d'accepter aucun portefeuille, aucune ambassade, aucune position dans le gouvernement.

Ce sentiment de la dignité n'a pas tardé à se communiquer du dedans au dehors, et à passer des grands aux petits. Un garde du commerce ayant été appelé, ces jours derniers, à rendre compte à la police correctionnelle d'un vif démêlé qu'ils avoit eu dans un corps-de-garde avec les sous-officiers et l'officier de ce poste, s'est aussi défendu en disant que sa dignité ne lui avoit pas permis de se contenir. Sa dignité s'étoit trouvée méconnue et compromise, disoit il, par le refus d'une feuille de papier qu'il avoit demandée honnêtement à ces messieurs pour verbaliser. Il en donnoit pour raison que c'étoit en exécutant les sentences de la justice que sa dignité s'étoit sentie! blessée. Enfin, pour peu que la dignité s'étende encore un peu plus loin, elle arrivera jusqu'à ceux qui exécutent les mandats de justice en dernier ressort.

PARIS, 29 AVRIL.

La combinaison ministérielle avec les doctrinaires avoit fait place, dans la soirée de vendredi, à une nouvelle combinaison centre-gauche. Le maréchal Soult et M. Thiers se trouvoient alors réconcilies, du moins on le disoit. Samedi, dans la soirée, on assuroit que le maréchal Soult venoit de manifester le désir de se tenir désormais en dehors des négociations.

On lit dans le Moniteur que le inaréchal Soult ayant prié le roi de le dispenser de lui présenter la formation du mi

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nistère dans les circonstances actuelles, ce soin a été confié à M. Passy.

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On lit dans le journal ministériel du soir: Le roi avoit accepté la liste ministérielle que M. Passy lui avoit apportée hier à onze heures du soir. Il avoit convoqué ce matin à onze heures et demie les ministres sortans pour la signa. ture de l'ordonnance qui devoit constituer le nouveau ministère. Cette ordonnance étoit signée, lorsqu'après une longue attente, on a appris que la nouvelle combinaison étoit abandonnée. En effet, M. Passy est venu peu après chez le roi, et lui a témoigné ses regrets de ne pouvoir plus accomplir la mission dont il avoit été chargé par S. M. » Dans la combinaison centre-gauche qui vient d'être abandonnée se trouvoient MM. Thiers, Passy et Dupin; ce dernier comme ministre de la justice et des cultes, et, diton, comme président du conseil.

-Naguère les journaux de la gauche demandoient que la chambre fit une adresse; maintenant ils veulent que les bureaux refusent d'examiner le budget et de nommer des commissaires, jusqu'à ce que le cabinet soit formé.

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La chambre des pairs s'est réunic aujourd'hui en séance publique pour le tirage au sort de la grande députation qui, à l'occasion de la fête du roi des Français, sera reçue mercredi, à midi, au château.

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réunies sur les frontières de Belgique, sera de retour à Paris demain dans la matinée.

- Le vice-amiral Ilalgan est nommé directeur du dépôt des cartes et plans, à la marine, en remplacement du contreamiral Hamelin, décédé.

-M. Mayer, peintre de la marine, qui a fait avec M. Gaimard les voyages d'Islande et du Spitzberg, vient d'être nommé chevalier de la Légion-d'Hon

neur.

-M. Alphonse Noël, notaire, place du Louvre. no 22, traduit par les syndics de la compagnie devant la chambre de discipline, à raison d'engagemens par lui contractés, a quitté son domicile. Les scellés ont été apposés chez M. Alphonse Noël.

On se rappelle que Soufflard, con. damné à mort comme assassin de la dame Renaud, marchande au Temple, prit une telle quantité d'arsenic, en sortant de la cour d'assises, que les remèdes les plus efficaces ne purent le rappeler à la vic. Lesage, condamné à mort pour le même crime, enfermé dans la prison de la Ro

- Le Moniteur annonce que toutes les nouvelles du Levant, reçues par Marseille, annoncent que la paix entre le sultan et le vice-roi d'Egypte`ne sera pasquette, et confié à la surveillance de deux troublée.

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Le Bulletin des Lois, no 421, contient diverses ordonnances qui accordent des pensions de retraite à 59 militaires. Parmi cux, on remarque Dely-Bey, lieutenant aux spahis d'Alger, mis kors de service pour blessures graves.

Un journal publioit récemment qu'on assuroit que le colonel Castres, commandant du château, alloit être privé de ses fonctions, par suite de pro pos peu mesurés dont il auroit usé, à la table des officiers de service, envers un lieutenant-colonel de la garde nationale. Les feuilles du gouvernement annoncent qu'il n'y a pas un n.ot de vrai dans cette nouvelle.

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Ce n'est pas mercredi, mais bien jeudi prochain que la séance publique annuclle des cinq académies aura lieu à l'Institut.

Le jury central de l'exposition a nommé M. Thénard président, M. Ch. Dupin vice-président, et M. Payen secrétaire.

gardiens, est parvenu à briser les cordes de la camisole de force dont il étoit revêtu, et à s'étrangler,

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NOUVELLES DES PROVINCES

Le nommé Lambin, déjà condamné deux fois aux travaux forcés à perpétuité, comme faux monnoyeur, a comparu, sous l'accusation de fabrication de fausse monnoie dans la prison de Douai, devant les assises du Nord, avec les nommés Ancelot, Dupré et Mervielli, condamnés aussi, l'un à vingt ans et les deux autres à cinq ans de travaux forcés. Trois militaires du 60° régiment de ligne, Grimaldi, Geocanti et Orazi, natifs de la Corse, qui, de service à la prison, auroient, d'après les révélations de Mervielli, fourni à Lambin les objets nécessaires à la fabrication, et se seroient chargés de faire passer dans la ville 19 pièces fausses de cinq francs, ont également comparu devant les assises.

Lambin a été condamné pour la troisième fois aux travaux forcés à perpéL'ouverture de l'exposition des pro-tuité; Ancelot pour la seconde fois à duits de l'industrie ne sera point retardée | vingt ans de travaux forcés. Les deux ainsi que plusieurs feuilles l'ont an- autres prisonniers ont été acquittés. L'un noncé ; clle aura lieu mercredi, 1er mai. des militaires, Orazi, a été aussi acquitté ;

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Le bateau à vapeur l'Elbeuvien et le Le pont suspendu à construire à la bateau à vapeur le Montereau. qui alloit Croix-de-Laloze, perpendiculairement à de Paris à Rouen, se sont heurtés jeudi, la ville de Montélimar, a été adjugé pour vers huit heures du soir, en face d'Origo ans à une autre compagnie. val. Le Montereau n'a pu continuer sa roule.

M. du Rocher, receveur principal des contributions indirectes à Amiens, vient de mourir après avoir reçu les se cours de la religion.

Le ressort de la cour royale de Riom vient de perdre deux magistrats : M. Cabanes, juge près le tribunal civil d'Aurillac, et M. Salveton, juge d'in

struction à Brioude.

M. de La Tournelle, nommé procureur général près la cour royale d'Orléans, en remplacement de M. Mottet, a été installé le 25 en présence des cham

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Le ministre de l'instruction publique vient d'accorder à la commune de Nogarey (Isère) un secours de 2,000 fr. pour l'aider à payer les frais de constru ction d'une maison d'école.

On lit dans la Gazette du Midi da 23 que depuis plus de vingt jours une fièvre pernicieuse intermittente ravage la ville de Barjols (Var). Sur une population de 3,500 ames, l'on a compté jusdecins de la localité, un est atteint de qu'à six décès par jour. Des quatre mél'épidémie; deux autres, écrasés de fatigues, ont cessé leurs visites de nuit; un seul, M. Langier, qui a pu résister, se signale par un dévoûment infatigable. La cure de Barjols étant vacante, et

M. Peiron, l'un des deux vicaires, étant retenu dans son lit, l'autre vicaire, M. Reibaud, bien que d'une foible santé, suffit aux pénibles travaux et aux besoins d'habitans ont quitté Barjols pour se remultipliés de son ministère. Beaucoup tirer à Saint-Maximin et à Marseille.

Le bruit s'étoit répandu à Marseille que M. Laget de Podio, ancien magistrat, venoit de mourir d'une attaque d'apoplexie. Une lettre de M. Laget arriva au bureau de la Gazette du Midi pour annoncer qu'il n'avoit eu qu'une légère indisposition, comme un habitant venoit s'y informer de l'heure du convoi.

Une maison de banque et une maison de commerce de Marseille viennent de suspendre leurs paiemens.

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