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roient faites à décharge de conscience, excepté celles qui concerneroient des crimes de haute trahison? » Oui, je le promets.⚫

Nous avions déjà remarqué dans une autre occasion, cette dernière promesse de tenir les confessions secrètes. Elle nous étonne un peu chez les calvinistes, qui rejettent la confession. En sentiroit-on enfin les avantages et la nécessité?

Le lendemain, 25 février, quinze à dix-huit pasteurs se sont réunis pour jeter les bases d'une conférence, à l'exemple de ce qui se fait à Paris, à Nîmes, à Strasbourg et sur d'autres points. Un membre a proposé que la conférence eût lieu chaque année à Montauban, et dans l'intérêt de la faculté de théologie de cette ville. Cette proposition a été admise en principe, mais on a différé sur les moyens d'exécution. Une commission de cinq membres a été nommée pour s'occuper de la convocation d'une conférence préparatoire qui doit avoir lieu à Toulouse au mois de mai.

de théologie à Paris, dit ici un jourLe projet d'une nouvelle faculté nal protestant, n'a pas la moindre chance de succès. La translation est impossible; les chambres ne voudroient pas dépouiller une ville de province pour Paris. D'un autre côté, une création nouvelle à Paris ne se fera pas. La question ne sauroit être douteuse pour quiconque prend la peine d'examiner l'état réel des choses.

A Zurich, le conseil d'état, directoire fédéral, a transmis au gouver nement de Lucerne une note M. d'Angelis, nonce apostolique. Cette note datée de Schwytz, 2 avril, renouvelle la protestation du nonce au sujet de l'empiétement sur l'administration des biens des Franciscains de Lucerne et de Werthenstein, et le sollicite de révoquer sa décision qui a pro

noncé cette injuste mesure contre les possesseurs légitimes des biens de l'Eglise. On assure que M. le comte de Bombelles et M. Reinhart, conformément aux intentions de leurs cours respectives, ont témoigné au vorort, ainsi qu'au gouvernement de Lucerne, leur désir de voir traiter les couvens de la Suisse avec plus de ménagemens.

ques qui ne peuvent avoir aucune juridiction. Ona fait donner en quelques endroits à ces administrateurs des pouvoirs par les chapitres; mais les chapitres pouvoient-ils donner ces pouvoirs du vivant de l'évêque? C'est l'histoire de ce que nous avons vu, sous Bonaparte, à Troyes, à Gand, à Tournay. Les évêques portugais exilés et proscrits conservent tous leurs droits. Le clergé et les Un journal anglais, le Morning-fidèles qui leur sont attachés, loin Herald, contient l'article suivant d'ètre schismatiques, sont soumis répété par plusieurs de nos jour-au contraire à l'autorité légitime; ils

naux :

» Des dissentimens religieux existent en Portugal, où ils prennent même chaque jour plus d'intensité, Ces dissentimens ont trait plus particulièrement à la juridiction ecclésiastique. Les schismatiques, comme on les appelle par un étrange abus de mots, refusent de reconnoître l'autorité des évêques nommés par le gouvernement, en remplacement de ceux qui ont émigré avec don Miguel. Le pape n'a pas confirmé cette nomination de prélats. Les non conformistes célèbrent maintenant le service divin en secret. comme les premiers chrétiens de Rome païenne.

» La police d'Agoardente a découvert près d'Oporto une maison dans laquelle

protestent contre les entreprises. schismatiques de ceux qui usurpent le pouvoir spirituel; ils exercent leur culte en secret. Est-ce en vertu de la liberté des cultes qu'on les en empêche, qu'on arrête les prêtres, qu'on s'empare des ornemens et des vases sacrés? Où est ici le délit, et cela ne rappelle-t-il pas les temps de persécution et de terreur que nous avons vus chez nous?

Sur la montagne qui s'élève audessus de Talloires, et domine le bassin du fac d'Annecy, dans une grotte pratiquée danc le roc, vivoit, il y a près de neuf siècles, un ermite, religieux de Saint-Benoît, appelé Germain. La sainteté de sa vie et les grâces signalées dues à son intercession avoient rendu son nom célèbre.

un vaste appartement avoit été converti en chapelle; plusieurs prêtres officioient en présence d'une affluence considérable de fidèles. On s'est aperçu de cette circonstance en voyant l'église paroissiale déserte presque tous les dimanches. La police s'est emparée des prêtres qui offi-sieurs années, les fidèles avoient la cioient, d'un certain nombre de fidèles

et surtout des ornemens et des vases d'argent, qui ont une grande valeur..

Dès le milieu du xre siècle, les peuples accouroient à son tombeau. Ce honneur. Cependant, depuis plupélerinage ne cessa pas d'être en

douleur de ne plus trouver sur la montagne les ossemens auxquels ils venoient rendre leurs hominages. Sauvés pendant les jours mauvais,

Le journaliste anglais montre qu'il connoît mal l'état des choses en Por-ils restèrent presque dans l'oubli tugal. S'il y a un schisme en Por- jusqu'en 1831, qu'ils furent placés, tugal, il est le fait du gouverne- par les soins et aux frais de M. de iment de don Pedro qui a prétendu Tiollaz, évêque d'Annecy, dans une destituer des évêques canoniquement belle châsse et exposés à la vénéra institués par le Saint-Siége, et qui a tion publique sur un autel de l'énommé à leur place des ccclésiasti-glise de Talloires. L'isolement de

comte de Menthon, petit-neveu de saint Bernard, qui, suivant la tradition, eut saint Germain pour précepteur, le conseil communal, et enfin la multitude des fidèles.

toute habitation de la chapelle où le corps du pieux cénobite avoit reposé l'espace de huit cents ans, ne permettoit pas qu'on lui confiât ce dépôt précieux. Il falloit que la chapelle, restaurée et agrandie par les dons des L'exemple du pieux pontife qui repopulations voisines, fût érigée en fusa, malgré la pluie et le vent, une église, et les hameaux de la monta- monture que M. le curé de Saintgue à laquelle saint Germain a donné Germain avoit eu l'attention de lui son nom, en paroisse. Les habitans préparer, et qui fit à pied, sans égard de ces hameaux ne reculoient de- à son âge et à ses infirmités, un che, vant aucun des sacrifices nécessaires min long et rapide, auroit donné du à cette œuvre difficile, mais la mé-courage au plus pusillanime. diocrité de leur fortune paroissoit un obstacle insurmontable. Le zèle de M. l'évêque d'Annecy, et le dévoûtagne, et fut salué par des détonament du chevalier général d'Haus- tions réitérées. Sur le plateau étoit sand, applanirent les difficultés. rassemblée la paroisse de Saint-Germain, impatiente de recevoir le trẻsor rendu à ses désirs.

Le prélat s'empressa de mettre à la tête de cette paroisse naissante un pasteur zélé. Mais il manquoit toujours à son église les restes de celui qui en devoit être le protecteur.

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Après une heure et demie, le cortége arriva sur le plateau de la mon

A la porte de l'église, M. le curé de Saint-Germain adressa au prélat un discours touchant, auquel réponLa translation des reliques fut fixée dit M. l'évêque, en témoignant sa au 28 octobre dernier; c'étoit l'anni- vive satisfaction des honneurs rendus versaire de celle qu'en avoit faite à un saint qu'il comptoit parmi les saint François de Sales 217 ans aupa-protecteurs de son diocèse, et le ravant. L'évêque d'Annecy se rendit bonheur qu'il goûtoit à unir ses la veille à Talloires pour préparer hommages à ceux de tant d'ames pules fidèles à la solennité du lende-res, dont la piété faisoit une de ses main. plus grandes consolations. La châsse fut ensuite élevée sur un trépied orné avec goût par madaine d'Haussand.

Le 28, à huit heures du matin, la population de Talloires étoit réunie à l'église. Une foule de pélerins de tout rang remplissoit les aveAvant de célébrer la messe, le prénues qui y conduisent. La proces-lat adressa aux fidèles une allocution sion sortie de l'église se dirigea sur pieuse sur la cérémonie. Ensuite la montagne de Saint-Germain. Elle il offrit le saint sacrifice. A l'offeravoit à la tête les confréries, suivies toire, il descendit faire son ofde trente ecclésiastiques en surplis, frande et vénérer les reliques; le tenant chacun un cierge allumé. Ve- clergé et le peuple le suivirent. Après noit ensuite la châsse, portée par la messe on chanta le Te Deum, qui quatre chanoines de la cathédrale fut suivi de la bénédiction du trèsd'Annecy en rochet et camail, et saint Sacrement. successivement par les prêtres qui Pendant tout ce temps, les pélefaisoient partie du cortége. Le prélat rins que l'enceinte de l'église n'avoit en habits pontificaux, un flambeau à pu recevoir, étoient restés dehors, atla main, accompagné de deux chatendant avec empressement l'heure noines, marchait immédiatement où il leur seroit permis d'aller à après la chasse. A sa suite parois- leur tour déposer au tombeau du soient le général d'Haussand, le saint le tribut de leur vénération.

Jusqu'à la nuit, on vit une multitude de chrétiens se presser autour de la châsse, y coller leurs lèvres, et ne s'en éloigner qu'avec regret.

POLITIQUE, MÉLANGES, ETC. Voici une chose vraiment caractéristique de nos mœurs constitutionnelles, et qui autoriseroit presque à penser que la comédie de quinze ans recommence. Depuis quatre mois, et surtout depuis cinquante-cinq jours, vous n'entendez parler que de circonstances graves, de souffrances publiques et de crises politiques auxquelles on ne tient plus. Vous vous imaginez que tout est perdu, et que la chambre des députés, entre autres, mentiroit à son nom de représentation nationale, si elle pouvoit siéger autrement qu'en habits de deuil.

Fort heureusement il n'en est rien; et la preuve que les dangers de la patrie ne lui font pas autant d'impression qu'on pourroit le croire, c'est qu'elle s'en amuse plutôt qu'elle ne s'en affecte. Témoin le sourire dont elle a été prise dans la séance d'hier, au milieu d'un grave discours de M. Dupin, lors que l'honorable député, rappelant les liens qui avoient toujours uni M. Cunin Gridaine à l'opinion du centre gauche, a cru donner plus de poids à son assertion en ajoutant il en est issu. Celle consonnance qui, dans la prononciation, ne diffère pas en effet du mot tissu, a reporté toutes les pensées vers les fabriques de drap de M. Cunin Gridaine; et cette assemblée qu'on se figuroit être en proie aux plus vives préoccupations, n'a plus vu que des tissus de laine dans le discours de M. Dupin. En conséquence, elle est sortie de ses sombres tristesses pour se livrer tout à coup à un mouvement de joviale humeur, et pour donner ainsi le signal de la joie à toute la France.

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Voilà donc que tout est fini: malaise, crises, faillites, sujets d'affliction et embarras de toute espèce: il ne paroît plus à rien. Tous ces messieurs ont ri de bon

cœur, et se sont amusés comme des gens qui ne croient pas ce qu'ils disent, qui trouvent l'état des affaires charmant, le temps gai et récréatif. Il ne leur reste plus maintenant qu'à se rendre à la fête, pour engager les autres à en faire autant. Tout cela est de bon augure; et loin de nous plaindre, nous en sommes charmés. Seulement nous espérons que nos honorables députés voudront bien garder la belle huincur qu'ils ont montrée hier, et ne plus parler comme ils le font depuis cinquante-cinq jours, ni de leurs sombres nuages, ni de leurs fronts chargés de soucis. Qu'ils nous laissent avec eux sur les tissus de M. Cunin Gridainė, et restons-en là, puisque les dangers de la patrie le permettent.

PARIS, 1er MAI.

Le ministère centre-gauche qui a échoué lundi au port, éloit, à ce qu'il paroît, ainsi composé M. Pelet (de la Lozère), ministre de l'intérieur; M. Dupin, garde-des-sceaux, ministre de la justice et des cultes; M. Thiers, ministre des affaires étrangères; M. l'assy, ministre des finances; M. Dufaure, ministre de l'instruction publique; M. Vivien, ministre des travaux publics; M. Sauzet, ministre du commerce; le maréchal Maison, ministre de la guerre ; l'amiral Duperré, ministre de la marine.

- C'est à l'occasion de la présidence que tout s'est encore une fois brouillé. M. Dupin, à qui elle avoit été offerte, dit le Journal des Débats, n'en vouloit pas pour lui-même, et n'acceploit pas celle du maréchal Maison. On paroissoit cependant tombé d'accord sur une prési dence de pure étiquette avec M. Dupin, comme garde des sceaux. Mais ce dernier a signifié lundi que l'expédient arrêté la veille ne pouvoit lui convenir, qu'il ne concevoit pas un ministère sans président réel, et n'entendoit point se faire l'huissier du nouveau cabinet.

D'après le Constitutionnel d'aujourd'hui, le Moniteur qui garde encore le silence devoit, publier ce matin le minis

tère qui suit : Le maréchal Soult ministre de la guerre et président du conseil; M. de Broglie, ministre des affaires étrangères; M. Duchâtel, ministre des finances; M. de Gasparin, ministre de l'intérieur; M. Cunin-Gridaine, ministre du commerce; M. Teste, garde des sceaux, ministre de la justice et des cultes; M. Sauzet, ministre de l'instruction publique; M. de Mackau (ou M. Tupinier)

ministre de la marine.

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La clôture de l'exposition des tableaux, au Louvre, aura lieu le 10.

· La chambre des députés se réunira jeudi dans ses bureaux pour l'examen de Un journal ayant annoncé que M. deux propositions; l'une, faite par M. Manguin, tend à obtenir de la chambre la Jules de Larochefoucauld se désistoit de sa candidature à Pithiviers, parce qu'il rédaction d'une adresse au roi des Français, à l'occasion de la crise ministé- regardoit les fonctions de député comme reille; l'autre, de M. Larabit, a pour but incompatibles avec les fonctions d'aideune enquête parlementaire sur les élec-de-camp du roi, M. de Larochefoucauld écrit à cette feuille qu'il considère sa position comme parfaitement compatible avec les fonctions de député, mais qu'il a renoncé à sa candidature pour ne point entendre journellement des insinuations dont il connoît toute la fausselé.

tions.

Les diverses pétitions que la dernière session a laissées en arrière n'ayant point été portées au rôle général, sur une indication du président ordinairement sollicitée par les pétitionnaires, le Journal des Débats déclare qu'il est trop tard pour que cette mesure se trouve prise utilement, attendu que les nouvelles pétitions déjà enregistrées dépassent le nombre de celles qu'il sera possible de rapporter

d'ici à la clôture de la session.

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Le comte Jaubert, député, vient de partir pour Constantinople.

Le tribunal civil de la Seine a dé-cidé que la propriété des rentes sur l'état diaire d'un agent de change; que l'acte ne peut être transmise sans l'intermépar lequel le propriétaire d'une rente s'engage envers un tiers à la lui transférer est sans valeur; que les tribunaux ne peuvent ordonner l'exécution d'une pareille obligation; ils ne peuvent non plus condamner à aucuns dommages-intérêts' celui qui refuse de l'exécuter.

Le sieur Baudoin, boulanger, rue de Gaillon, n. 21, déclaré coupable d'outrages par paroles envers un commissaire de police, et de vente de pain n'ayant pas le poids légal, a été condamné en police correctionnelle à 130 fr. d'amende. Neuf nouvelles déclarations de faillites ont été prononcées par le tribunal de commerce de Paris, dans ses audiences du 23 et du 26 avril.

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-L'académie française s'occupe en ce moment de l'examen des ouvrages qui

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