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puis si long-temps étoient éloignés de la religion.

nes de plusieurs Sœurs de SainteMarie, venant de la communauté de Douai, et destinées à se fixer à Valenciennes pour y donner des soins aux malades en ville. Une maison est déjà acquise pour recevoir ces reli

Les nombreuses confréries de pénitens de la ville d'Istres sont venues processionnellement à SaintMitre pour assister à la plantation de la croix. Elles apportoient une religieuses, elle est située rue de l'Inque du saint patron de la commune, présent fait par M. l'archevèque comme un témoignage de sa joie, en apprenant l'heureux succès de la mission. Il y avoit quelque chose de bien touchant dans la réunion toute chrétienne de ces deux populations récemment évangélisées.

En 1639, les habitans de Salius, menacés par la guerre et affligés d'une épidémie et de la famine, promirent, s'ils en étoient délivrés, d'établir une fête et une procession en l'honneur de la sainte Viergé, et de lui bâtir une église. Les fléaux ayant cessé, l'église fut en effet bâtie, la fête et la procession furent établies, et se célébroient régulièrement. Le jeudi 21 mars étoit donc le second anniversaire centenaire de la délivrance de la ville. Ce jour-là toute la population des environs afflua à Salins. La procession parcourut toutes les rues de la ville, plus de 70 prêtres voisins y étoient réunis. Le maire, son conseil et la garde nationale y assistoient. On rentra ensuite dans l'ancienne église Saint-Anatole, où le vœu avoit été autrefois formé. Après l'évangile de la messe, M. l'abbé de Ferrouil-Montgaillard, grand-vicaire de Saint-Claude, qui présidoit à la cérémonie au nom de l'évêque, monta en chaire, et rappela aux fidèles la dévotion de leurs pères pour Marie. Au surplus, les enfans ont hérité de ces sentimens ; car dans une neuvaine qui avoit précédé la fête, plus de 2,000 personnes avoient communié. Un salut termina la

soirée.

On annonce l'arrivée à Valencien

tendance, sur l'ancien palais des intendans du Hainaut; on y bâtit en ce moment des additions nécessaires pour l'installation des religieuses qui doit avoir lieu incessamment.

La première communion des enfans au Cateau, diocèse de Cambrai, a été troublée par les exigences d'un maître et d'une maîtresse de pension qui n'ont pas voulu se soumettre à l'ordre établi pour le placement des enfans, afin qu'on ne confondit pas leurs élèves avec les pouilleux des Frères. L'un et l'autre ont excité du scandale dans l'église même et ont insulté le clergé. L'Emancipateur a rendu compte en détail des faits. La Gazette constitutionnelle de Cambrai avoit voulu donner le tort au clergé, Une lettre lui a été écrite du Cateau pour rétablir la vérité. On dit qu'on fait une enquête sur la scène qui s'est passée dans l'église. Il est triste qu'un instituteur et une institutrice donnent de tels exemples à leurs élèves, et qu'ils troublent le recueillement d'une pieuse cérémonie par de misérables prétentions de vanité.

Le maire d'Habarcq, arrondissement d'Arras, a fait enfoncer les portes de l'église et sonner les cloches pour l'enterrement d'une protestante. Il y a quelques mois un réglement avoit été concerté entre l'autorité ecclésiastique et l'administration civile pour la sonnerie des cloches. Ce réglement seroit une dérision si on laissoit les infractions impunies. Uu maire qui au lieu de réprimer le désordre le provoque lui-même, est doublement coupable.

M. Louis Tacconi, réfugié romain, |nette, solide et fructueuse ; de l'in→ struction et un jugement sûr, un sens excellent, faisoient le fond de ces instructions comme de ses conversations habituelles.

dont nous avons parlé numéro du 14 février, et qui avoit présenté une supplique au pape pour reconnoître ses erreurs et promettre de ne plus s'occuper de politique, a reçu le 25 mars, à Agen où il résidoit, une lettre d'Italie, où on lui annonce que, par ordre de Sa Sainteté, il lui est permis de rentrer en Italie.

Il a lutté pendant deux jours contre les préludes du mal qui l'a emporté si rapidement; il se levoit pour se rendre à l'église, se recouchoit et revenoit encore à ses devoirs religieux; c'est en rentrant chez lui, et

L'église de Moulins vient de per-après avoir eu le bonheur de célébrer dre M. Pierre Pommeyrol, chanoine de la cathédrale, mort subitement à l'âge de 53 ans.

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la messe, qu'il a rendu à Dieu une ame droite, franche, irréprochable aux yeux des hommes, et ses confrères qui étoient ses amis, restent frappés et accablés de cette perte.

M. l'abbé Pommeyrol, né à Marsat, diocèse de Clermont, fit avec succès ses premières études au collége de Billom. Entré dans la carrière ecclé- Un journal de Belgique dit « qu'il siastique, il fut placé comine vicaire semble résulter d'un article du Jourdans la paroisse importante de No-nal des Flandres, que le Courrier de la tre-Dame du Maturet à Riom; et dans ce poste où l'avoit précédé son propre frère et que la suite des discussions religieuses rendoit délicat et difficile, M. Pommeyrol sut se concilier l'estime et l'affection et de son pasteur, et du clergé, et des fidèles. Il fut nommé à la cure de SaintPierre de Moulins dans le temps où cette ville dépendoit encore de l'é-bourg. vêché de Clermont; mais unissant à son mérite une assez grande défiance de lui-même, il pria son évêque d'agréer son refus de se charger de cet honorable emploi.

Meuse se trouveroit en opposition avec M. Van Bommel, évêque de Liége, sur la question du gouvernement. » Ce journal ajoute qu'on attribue à ce prélat une qualification fort outrageante envers M. de Theux, au sujet de ce que les journaux exaltés sont convenus d'appeler la trahison de ce ministre envers le Lim

Nous comprenons queles journaux dont nous venons de parler cherchent des autorités pour tâcher de justifier le langage passionné qu'ils ont tenu, à propos de la discussion du traité de Les vicissitudes de sa santé et ses paix. Sans doute il étoit dans les goûts de retraite le faisoient incliner vœux de M. l'évêque de Liége, comme vers des occupations plus uniformes dans les vœux de tout le monde, de et plus modestes, et il continua avec conserver le Linbourg; mais on ne zèle à remplir les fonctions de vi- peut prêter au prélat d'avoir voulu caire; mais la providence qui le des-l'impossible: pour lui comme pour tinoit à Moulins, inspira à M. l'évê- toutes les personnes qui ne se sout que de ce nouveau siége, sur de pas laissées préoccuper, l'impossibigraves recommandations, de le com-lité de sauver le Linibourg par la réprendre dans la première composi-sistance a dû être évidente. tion de son chapitre. M. Pommey- Quant à la qualification fort outrarol a rempli ses fonctions nouvelles geante attribuée à M. l'évêque de avec une régularité toujours soute-Liége, c'est une supposition malveilnue, et il s'est acquis l'approbation lante que repousse le sentiment des générale; il prêchoit d'une manière convenances qu'on accorde à des

per

sonnes placées dans un rang inférieur, et qu'on voudra bien ne pas refuser à un homme élevé en dignité ecclésiastique, chez qui ce sentiment est for tifié par l'esprit de charité.

(Courrier de la Meuse.)

les en sont révoltés, et si on a cru par là calmer la tempête du canton` de Zurich, c'est une grande erreur. Cette infamie retombera sur ses au

teurs.

L'évêque suffragant de Gresne, Cajetan de Kowalski, adresse à la Gazelle générale d'Augsbourg la réclamation suivante que nous croyons devoir reproduire :

« Plusieurs articles insérés dans des journaux étrangers, exposant sous un

nue lorsque j'ai été interrogé judiciairement dans l'affaire de M. de Dunin, archevêque de Posen et de Gnesne, je me vois obligé de déclarer :

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Il circule à Lucerne et, dans d'autres localités un libelle horrible sous le titre d'Encyclique de Sa Sainteté Grégoire XVI aux citoyens du canton de Zurich; Rome, de l'imprimerie de la sainte congrégation pour la propagation de la foi. Il est inutile de déclarer que jour odieux la conduite que j'aurois tecet écrit n'est qu'une odieuse supposition. Personne n'ignore la source empoisonnée dont il émane, ni le but de ceux qui le distribuent. Dans la dernière session du grand-conseil du même canton, chaque membre a reçu tout humide encore un exemplaire de l'absurde pamphlet. On l'expose publiquement en vente sous les yeux de la police. Il n'y a pas long-temps que l'on défendit de lire en chaire ou de publier de quelque manière que ce fût l'encyclique pontificale contre les articles de Baden; des poursuites correctionnelles furent immédiatement dirigées contre des ecclésiastiques qui ne crurent pas pouvoir se dispenser de communiquer aux fidèles le jugement du Saint-Siége. Tout nouvellement un respectable curé du canton vient d'être destitué pour avoir lu en chaire un rescrit de Rome sur de mauvais livres.

Comment se fait-il que la promulgation d'une fausse encyelique soit to lérée, et celle d'une encyclique véritable, interdite? On rejette donc les brefs authentiques, et on laisse circuler les apocryphes! Le gouvernement veut-il se rendre le complice de cette œuvre d'iniquité? On ne peut qu'éprouver une juste et profonde indignation contre un parti capable de telles impostures. C'est insulter à tous les catholiques dans la personne dupère commun. Aussi les fidè

Qu'ayant été requis, en date du 11 janvier de cette année, de déposer en justice comme témoin dans l'affaire de M. l'archevêque, j'ai déposé que si l'existence de la lettre en question de l'archevêque m'étoit connue, je refuserois de témoigner en justice, regardant comme contraire au droit canon, d'exiger ce témoignage; mais l'existence d'une lettre de cette nature m'étant toutà fait inconnue, comme même il n'y en a aucune trace dans les actes du chapitre, qu'également il n'en a jamais été parlé dans des actes officiels,

et que l'existence d'une semblable lettre ne m'est prouvée que par les journaux, je crois pouvoir prendre témoignage de cela et confirmer ma déposition par un serment.

» Voilà la déclaration que j'ai faite en justice et que je me croyois obligé de faire pour rendre hommage à la vérité et prouver l'innocence de l'archevêque.

Je suis affligé, profondément affligú de me voir forcé à un âge avancé, par l'attaque de quelques personnes malintentionnées, à prendre publiquement ma défense; mais la position dans laquelle me placent mes fonctions ecclésiastiques et mon honneur, exigent que je présente ces faits sous leur vrai jour, pour confondre les colomniateurs. Que Dieu le

leur pardonne, car ils ne savent pas ce | hommes estimables (these worthymen) qu'ils font.

D

» CAJETAN DE KOWALSKI

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» évêque suffragant de Gnesne, »

terre pour

sont vraiment dévoués à cette œuvre. La société de Paris a maintenant une liste de 137 ouvrages en français et 34 en espagnol, allemand et bas-breton; dans le Le journal des missions protes- courant de l'année dernière, plus de tantes, The Missionary Register, de 500,000 ouvrages ont été mis en circuLondres, pour décembre 1838, après lation. aprèslation. avoir donné le chiffre des sommes Les directeurs zélés de la société de recueillies durant l'année en Angle-Toulouse ont été en communication conle soutien de ces missions stante avec notre comité, leurs efforts ont dans les deux mondes, qui se monte opéré beaucoup de bien, quoique contien total à 846,315 livres sterling, nuellement exposés à l'opposition systéma environ 22,000,000 fr., donne diffé-tique du papisme. MM. Courtois sont trèsrens détails sur les moyens employés dévoués à l'institution, et assurent le copour les rendre prospères. Le princi-mité qu'ils ont chaque jour de fortes pal consiste à faire circuler dans tous pays du monde un nombre infini preuves de la bénédiction divine sur les de Bibles et de traités de religion travaux de la société, et que les biblio(Religious tracts). On lit à la page 553, qu'il a été publié en Angleterre $54,224 volumes, grands et petits, contenant 798,250,229 pages.

les

thèques en circulation sont dans l'état le plus prospère. On a déjà formé cent de ces bibliothèques.

D

A côté de ces preuves de l'activité On remarquera aisément cette jac-du parti protestant, fera-t-on encore tance de calculer les millions de pa-un crime au clergé catholique de ges distribuées. Mais quel a été le son zèle pour éclairer les peuples résultat de ces fastueuses distribu- sur les menées de ce parti? tions? C'est ce que le journal protestant se gardera bien de nous appren- POLITIQUE, MÉLANGES, etc. dre. On rit dans l'Inde et dans le Levant, de ces milliers de volumes, N'est-ce pas quelque chose de singulier jetés dans les rues, dans les chemins, que ces justifications auxquelles on est dans les champs, et qui ne servent obligé d'avoir recours aujourd'hui pour qu'aux plus vils usages. Quant aux s'excuser d'être ministre? Quel est donc 22,000,000 de fr. recueillis pour le le temps où nous vivons, pour qu'un poste soutien des missions protestantes, ce ordinairement si couru et si envié, fasse résultat énorme, que quelques feuilles maintenant peur? Car vous le voyez par annoncent avec complaisance, devroit la manière dont les ministres s'expliquent, au moins les engager à être plus ré-et par les gémissemens qu'ils poussent servées à blâmer les recettes de l'œu- dans les journaux, il leur faut un dévouvre de la Propagation de la Foi pour ment sans pareil pour oser se laisser faire les missions catholiques, recettes qui ministres. d'ailleurs sont bien éloignées du chiffre des missions anglaises.

Dans l'article France, page 528, du même Missionary Register, on lit ce qui suit :

• La société des traités de religion, à Paris, continue de publier et de distribuer les grandes vérités de la réforme par l'emploi efficace des colporteurs. Ces

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A notre avis, il leur faut encore plus de modestie que de dévoûment pour s'exprimer là-dessus comme ils s'expriment, et pour se proclamer indignes d'occuper momentanément la place qu'ils savent être réservée à d'autres mérites. Ils sont bien bons, vraiment, de s'effrayer ainsi à la vue de ces autres mérites; de se croire effacés, pérdus, écrasés sous le poids de

la comparaison. Ou nous sommes bien | dent par 2,738 voix. Ils devoient rester trompés, ou il ne tient qu'à eux d'em- en place deux ans, à dater d'octobre 1836. ployer le temps de leur courte traversée Le traitement du président fut fixé à dans les affaires pour s'y faire un bon 10,000 dollars. fonds de considération qui ne tardera pas à les faire prodigieusement regretter. Qui, pour peu qu'ils veuillent y mettre du leur, nous osons leur prédire qu'ils se ront regrettés pl s tôt et plus sincère-sés en trois départemens, le législatif, ment qu'ils ne pensent. Ce sont les événemens et leurs successeurs eux-mêmes qui se chargeront de produire cet effet.

Le premier congrès, sous cette constitution, tint sa première session le 1o octobre 1836, à Ilouston, siége du gouvernement. Les pouvoirs sont divi

l'exécutif et le judiciaire. Les représentans doivent être choisis annuellement, jusqu'à ce que le congrès ait statué autrement par une loi. Les sénateurs sont élus pour trois ans. La chambre des représentans n'aura pas moins de 24 membres ni plus de 40, jusqu'à ce que la po

cela, ils ne seront pas moins de 40, ni plus de 100. Le sénat ne sera jamais moins qu'un tiers, ni plus que la moitié du nombre des représentans.

Qu'on appelle donc leur ministère comme on voudra : ministère transitoire, ministère intérimaire, ministère chapeau, cela ne doit point les déconcerter; il faudroit qu'ils eussent la main bien malheu-pulation monte à 100,000 ames. Après reuse, assurément, pour ne pas savoir conduire le char aussi bien qu'il a été conduit jusqu'à présent, et qu'il est menacé d'être conduit après eux. A la vérité, le moment ne leur est pas encore favorable pour être jugés avantageusement, parce qu'il faut auparavant que leurs suc cesseurs soient vus à la besogne. Mais qu'ils se reposent sur le ministère qui les remplacera, du soin de leur faire rendre bonne et prompte justice. Elle leur viendra, ils peuvent en être sûrs, parce que le temps où le mal se trouve en progrès est toujours en faveur du temps qui a précédé.

On connoît assez mal en France la situation du Texas, de ce pays qui s'est séparé du Mexique et qui s'est constitué en république. Ce pays est situé à l'ouest du Mississipi ; il déclara son indépendance en mars 1836. Un gouvernement républicain fut établi. David Burnet en fut élu président, et Laurent Lavala, viceprésident. Le 17 mars, une constitution adopta, à l'unanimité, une constitution qui ressemble beaucoup, pour ses principes généraux, à celle des Etats-Unis.

Le pouvoir exécutif est entre les mains d'un magistrat suprême appelé président de la république. Le premier exerce sa charge pendant deux ans. Ceux qui lui succéderont seront présidens pour trois ans, et pourront être élus une deuxième fois.

Le pouvoir judiciaire est confié à une cour supérieure et à d'autres cours que le congrès pourra établir. Les juges rempliront leurs offices pendant quatre ans et seront rééligibles. On estime que le Texas, dans ses limites actuelles, est près de quatre fois plus étendu en surface que l'état de Virginie, un des plus grands des Etats-Unis. Sa population ne se monte encore qu'à 65,000 habitans. L'armée, en septembre 1835, étoit de 2,500 hommes. La dette publique étoit de 1,250,000 dollars; ce qui étoit beaucoup pour un état naissant. Mais il est probable que les impôts n'étoient pas encore bien assis, et on avoit eu la guerre à soutenir contre le Mexique.

Au commencement de 1838, il paroissoit au Texas cinq journaux hebdomadaires; on les publioit à Houston, à Matagorda, à Velasco, à Nacodoches et à

Le 1 septembre 1836, on élut un président, un vice-président, des sénateurs et des représentans. Le général Houston fut nommé président par 3,385 voix, et le général Mirabeau Lamar vice-prési- | Brazoria.

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