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supérieur de chaque établissement donataire, soit du supérieur-général dudit institut, suivant les circonstances des diffé rentes directions;

Et que, dans l'espèce, le conseil royal ayant donné son avis prealable, il y a lieu de solliciter une ordonnance royale qui antorise le supérieur des Frères des Ecoles chrétiennes de Lyon à accepter la donation de 300,000 fr. faite par le sieur Charpentier aux Frères de Lyon. Le conseiller vice-président,

VILLEMAIN.

cension. M. Bonamie, archevêque
de Chalcédoine, qui se trouvoit aussi
à Marseille, a officié aux vêpres. Les
deux prélats étoient logés à l'évèché, ́
et devoient partir incessamment pour
l'Italie.

Dans sa séance du 3 mai, le conseil municipal de Lyon a émis un avis favorable pour l'acceptation des legs suivans faits aux hospices. Feue madame Claudine Potalier, veuve Drognat de la Condamine, a légué à

•Le conseiller exerçant les fonctions de l'Hôtel-Dieu une somine de 40,000 f.,

secrétaire,

D

Approuvé :

V. COUSIN.»

à la charge de payer à une personne désignée une pension viagère de 200 f.

Le ministre grand-maître de l'Univer-La même a légué à l'hospice de la

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Charité la propriété d'un domaine sis à Collonges, avec réserve de l'usufruit pour les neveux et nièces de

légué 5,000 fr. à l'Hôtel-Dieu et autant à la Charité.

Dans la même séance, M. Seriziat a fait au nom d'une commission un

Le 23 avril, il y a eu à Gagny, dio-la donatrice. Feu M. Pierre Perrier a cèse de Versailles, la bénédiction et la pose de la première pierre d'une nouvelle église qui va être bâtie, et presque entièrement aux frais des habitans. M. le curé a béni la pierre qui a été posée par l'adjoint en l'ab-rapport sur la demande faite par sence du maire, M. Roger, qui est M. l'archevêque pour la restitution député. M. le curé de Villemonble a de l'ancienne église de l'Observance prononcé un discours, et M. le curé à l'exercice du culte catholique. A ce de Gagny qui a parlé après lui, a fé- sujet il a retracé l'histoire de l'église licité les habitans de leur zèle à s'imde l'Observance. L'origine de ce monument intéressant remonte au xve poser des sacrifices pour la construction de l'église. siècle, et date du règne de Charles VIII. Long-temps consacrée an culte catholique, cette chapelle, à Le conseil municipal de Turcoing, l'époque de la suppression des ordiocèse de Cambrai, a pris à l'unani-dres religieux en France, fut déclarée mité une délibération portant 'qu'il propriété nationale et employée par y avoit nécessité de remplacer l'é- le gouvernement, et pendant toute la glise de Saint-Jacques de cette ville restauration, comme magasin aux par une nouvelle église plus en rap-fourrages; un décret en céda la proport avec le prodigieux accroissement de la population depuis quelques années. Nous reviendrons sur ce sujet.

priété à la ville de Lyon, à la charge par elle de payer certaines sommes restant dues sur le prix de quelques parties de terrain ajoutées aux dépendances de la chapelle. La ville accepta cette donation et en accomplit les conditions onéreuses.

M. de Bonald, évêque du Puy, se rend à Rome pour assister à la canonisation qui va avoir lien. Le En 1825, la ville conclut avec le prélat a officié le matin dans la ca- département représenté par M. le thédrale de Marseille, le jour de l'As-préfet, un traité d'échange qui aliéna

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en faveur de l'administration dépar- jours par le suicide, a dû, confor tementale la propriété des terrains mément à la discipline ecclésiastique, dépendans de la chapelle même e être privé de la sépulture religieuse. une ceinture de terrain à son pour- Cependant des militaires amis da dé tour. La ville, conservant les char- funt se seroient emparés de force ges d'une propriété dont elle s'étoit d'une croix appartenant à la chapelle ainsi réservé le bénéfice, accomplit de l'hospice, dans lequel avoit été depuis cette époque toutes les répa- porté le corps défunt, et se seroient rations nécessaires à la conservation ainsi rendus au cimetière; là, au des bâtimens, et les préserva d'une lieu de déposer le corps dans la parruine imminente. Cependant cette tie du terrain affectée aux individus chapelle restoit inoccupée et sem- non catholiques, les amis du défunt, bloit devoir sa conservation coûteuse malgré les résistances des fossoyeurs, au seul mérite de son ancienneté et l'auroient fait placer de force dans la de son architecture. Le conseil de fa- partie de terrain bénie, dans une brique de l'église Saint-Paul conçut fosse destinée à une autre sépulture. l'idée de solliciter l'autorisation de Avertie de cette scène scandaleuse, restituer l'Observance au culte, et de l'autorité religieuse s'est transportée faire ainsi de cette chapelle une suc- sur les lieux et a rédigé le procèscursale dont le besoin étoit éprouvé verbal de cette grave atteinte portée depuis long-temps par les habitans du à la liberté des cultes. C'est la prequartier de Bourgneuf, qui se plai-mière fois qu'un fait de cette nature gnoient d'être trop éloignés de l'église se présente dans le département du paroissiale. Le conseil de fabrique Gard. offroit de pourvoir à toute la dépense que nécessiteroit le service de la chapelle dont il sollicitoit l'usufruit. Cette demande, approuvée par l'autorité supérieure ecclésiastique, a été soumise à la sanction du conseil municipal. La commission du contentieux, chargée par le conseil d'exaininer cette affaire, propose d'accorder l'usufruit sollicité, sous la condition que le conseil de fabrique accomplira de ses deniers et sous la surveillance de l'administration municipale, tous les travaux nécessaires pour approprier la chapelle à sa nouvelle destination, et aussi sous la réserve expresse que la ville pourra, à sa volonté, reprendre possession de la chapelle de l'Observance, sans qu'il y ait lieu à aucune indemnité de sa part.

Après quelques observations de divers membres du conseil, les conclusions du rapport ont été adoptées.

Un sous-officier du 17 léger, en garnison à Uzès, ayant mis fin à ses

Le gouverneur de la Martinique, M. le contre-amiral de Moges, a fait après le tremblement de terre du Fort-Royal, une tournée dans l'inté rieur de l'ile pour en connoître l'état et les besoins. Quelqu'un qui paroit être de sa suite a envoyé en France le résultat de ses remarques dans une lettre du 17 mars, dont le Journal des Débats du 10 mai a donné un extrait. Nous en citerons un fragment qui signale un besoin généralement senti dans nos colonies; c'est celui de s'occuper plus qu'on ne l'a fait jusqu'ici, de l'instruction religieuse des nègres. C'est pour cela qu'on a résolu d'augmenter le nombre des missionnaires.

Voici ce que dit à cet égard l'auteur de la lettre :

« Les esclaves, tels que je les ai vus du moins, dit le correspondant, s'approchent peu à peu de la civilisation chrétienne; mais jusqu'ici ils n'en ont réellement pas le sentiment vrai et sérieux. Ils se pressent à l'église, ils chantent des cantiques;

mais de la moralité des actes, mais des liens et des devoirs de la famille, bien peu de chose a pénétré dans ces mœurs d'origine sauvage. Ces sentimens n'y arri-cultes le 1er septembre dernier, et le Saint-Père autorisa cette décision et confirma le culte le 7 septembre suivaut. Les décrets consacrent une notice à chacun des deux bienheureux. Humbert finit sa vie à l'âge de 52

avons parlé de ces deux causes, nu- ́ méro du 11 octobre dernier. La congrégation des Rits approuva les deux

veront qu'à la suite d'enseignemens qui ne leur ont pas encore été suffisamment donnés, et qui ne peuvent l'être sans le concours pécuniaire et administratif de la France...

Rome.

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M. Joseph-Amédée Bruno de Samonio, né en cette ville le 6 janvier 1754, d'une famille noble. Il avoit reçu à Turin une éducation soignée, et devint docteur en théologie et agrégé au collège de l'Université royale. On le nomnia chanoine de la

Si j'y pouvois quelque chose, je vou-ans, chez les Cisterciens de Nantua. drois voir venir ici des Frères et des Boniface mourut à Sainte-Hélène Sœurs des Ecoles chrétiennes pour amé. en Savoie. Ces causes étoient pourliorer d'abord le moral des adultes libres suivies à Rome, au nom du roi de qui, dans dix ans, formeront la partie la Sardaigne, par les soins du comte de Broglia, son ambassadeur à plus influente de cette classe de la population. On trouveroit dans le pays, avec quelque argent, des personnes en état de L'église de Coni ou Cuneo, en Piéfaire le catéchisme et l'école élémentairemont, a perdu cet hiver son évêque, aux enfans des ateliers. Je désirerois voir arriver huit ou dix missionnaires capables, ayant encore le zèle avec le courage de la jeunesse, et qui se partageroient les habitations pour s'y présenter de temps en temps le soir vers la fin du travail. Ils y prêcheroient avec onction, sans fatigue pour l'auditoire, la loi de Dieu, l'obliga-métropole et directeur de l'hôpitaltion du travail pour tous les hommes, la nécessité de bien faire pour être heureux, les douceurs et les devoirs du mariage et de la famille. Tout cela, ainsi développé, seroit écrit d'une manière simple dans un petit catéchisme ou formulaire qui manque; car nous ne possédons en français aucun livre à l'usage spécial des esclaves.

D

» L'éducation morale des jeunes filles devroit être l'objet d'un soin tout particulier, afin de faire tourner au profit de la société l'influence immense que les femmes y exercent. »

majeur. Son zèle et sa charité paru-
rent honorablement dans cette ad-
ministration toute gratuite à laquelle
sont toujours appelés des ecclésiasti-
ques et autres personnages de dis-
tinction. En 1817, la ville de Coni
obtint
que son église de Saint-Pierre
fût érigée en cathédrale. Le premier
évèque nommé par le roi Victor-
Emmanuel, fut le chanoine Bruno.
Il fut institué à Rome le 1o octobre,
et sacré dans cette ville le 5. Il se
distingua par son zèle lors des rava-
ges du choléra en 1836, ne quitta
point sa résidence, et portoit aux
mourans les consolations de la reli-

adressa en récompense le grand cordon de l'ordre des saints Maurice et Lazare. Le prélat est mort le 23 décembre dernier, à l'âge de quatrevingt-cinq ans moins dix jours.

La Gazette Piémontaise du 19 sep-gion. Le roi Charles-Albert lui tembre 1838 a donné le texte de deux décrets rendus à Rome sur le culte rendu au bienheureux Humbert III, comte de Savoie, mort le 4 mars 1188, et à son petit-fils, Boniface, Chartreux, évêque de Belley, puis de Valence, et enfin archevêque de On a publié à Sulsbach, en BaCantorbéry, mort en 1270. Nous' vière, en 1837, une édition de l'Imi

tation en sept langues, savoir: en latin, en italien, en espagnol, en français, en allemand et en grec. L'éditeur est le chanoine JosephBaptiste Weils, chanoine de Ratisbonne. Il y a joint des notes, des variantes. On voit par sa préface et parses observations sur le texte, qu'ila donné la préférence au Codex de Advocatis, publié par M le président de Gregory avec des notes, en 1835, chez F. Didot. Il adopte l'opinion que l'auteur de l'Imitation fut Jean Gersen de Canabaco on Cavaglia, abbé du monastère de Saint-Etienne de Verceil, de 1220 à 1240. Il regarde comme prouvée la thèse que M. de Gregory a soutenue à cet égard. Mais lui aussi a cédé à l'impulsion de l'esprit national, et comme le nom de Gersen paroît plus allemand qu'italien, il veut que l'auteur fût bavarois, sans faire réflexion qu'au pied du Mont-Rosa, à vingt lieues de Verceil, il existe une population de 9,000 ames qui parlent l'allemand, et que depuis Henri II, duc de Bavière en 1002, la Lombardie éprouva des invasions bavaroises.

Une souscription pour payer les dettes de l'église catho ique de Savannal, en Géorgie (Etats-Unis), a produit 1,742 dollars; le dollar est de 5 fr. 42 c. Cette somme a été fournie par 234 souscripteurs. M. l'évêque de Charleston, dont le diocèse embrasse la Géorgie, avoit donné l'exemple et avoit souscrit pour 250 dollars. Ce prélat avoit fait un voyage à Savannali avant le carême, et avoit excité le zèle des catholiques à venir au secours de leur église, grevée d'une dette de 2,000 dollars. Des protestans avoient généreusement fait des offrandes. M. England les avoit publiquement remerciés de leur concours et avoit reproché à un petit nombre de catholiques leur indifférence sur un objet si important.

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Ses exhortations, celles du pastenr ordinaire et les démarches de quelques laïques zélés eurent l'heureux résultat que nous avons marqué. La dette est à peu près éteinte. L'église est finie, et M. l'évêque devoit la consacrer le jeudi 11 avril.

Le prélat s'occupoit aussi avec activité du soin de bâtir des églises à Charleston. Celle de Sainte-Marie, Hassell-Street, avoit été brûlée dans l'incendie de l'année dernière. On avoit recueilli 7,108 dollars, mais on avoit encore besoin de trouver 11,423 dollars. Pour l'église de Saint-Patrice, faubourg de Charleston, on avoit reçu 4,408 dollars; en falloit encore 591.

il

M. Loras, évêque de Dubucque, Louis, jusqu'à ce que la partie supéqui a été retenu tout l'hiver à Saintrieure du Mississipi fût navigable, a voulu, puisqu'il ne pouvoit se rendre encore dans son diocèse, seconder au moins par son zèle celui de M. Rosati, évêque de Saint-Louis. Il a donné, au mois de janvier, uue retraite à Cahokia, dans l'état des Illinois. Il y arriva le 19 janvier avec M. Fontbonne, un des ecclésiastiques attachés à la cathédrale de Saint-Louis. Le lendemain dimanche il ouvrit la retraite par une grand'messe et un sermon. Il exhorta ses auditeurs à profiter de ces jours de salut. Ce premier discours eut un heureux résultat. Chaque jour, l'église étoit pleine le soir, et beaucoup de monde s'y portoit aussi le matin. Le matin, après la messe, il y avoit un sermon sur les principales vérités de la religion, et le soir une instruction morale. M. Fontbonne proposoit des difficul tés auxquelles M. l'évêque répondoit. Beaucoup de catholiques sortirent de l'indifférence où ils viyoient depuis plus ou moins de temps. Les hals et les autres amusemens cessèrent. Le dimanche 27, le prélat

prêcha en anglais sur la divine insti- | teur de la révolution, ce sont les jourtution du sacerdoce et sa succes- naux du parti conservateur qu'il faut sision dans l'Eglise catholique. Il y eut gnaler comme les fauteurs et les compliensuite un sermon en français pour ces du désordre. Si elle s'annonce pour nombre de personnes qui étoient ve-être du progrès révolutionnaire, et pour nues de loin. 140 personnes appro- ne vouloir ni de l'ordre de choses passé, chèrent de la sainte table et 10 fu- ni de l'ordre de choses présent, il faut rent confirmées. La retraite finit le chercher quelle est la presse dont le genre 28 au soir; mais comme beaucoup d'opposition correspond à cette nature de fidèles témoignoient le désir de d'idées. Voilà le meilleur moyen d'éclairse confesser, les deux respectables cir le débat entre les divers partis de la missionnaires consentirent à rester révolution, qui se renvoient dans ce moencore une semaine et à donner quel- ment les uns aux autres la responsabilité ques exercices. La bonté, l'affabilité des ravages de la presse. et la charité du digne évêque ajoutoient à l'effet de ses instructions, que Dieu a bénies d'une manière toute particulière.

POLITIQUE, MÉLANGES, ETC.. A force d'observer le caractère des crises politiques qui reviennent par intervalles ébranler l'ordre social, les écrivains de la révolution commencent enfin à découvrir d'où le mal provient : ils sont d'accord pour l'attribuer à la mauvaise presse. Sculement, il y a dispute entre eux sur le point de savoir de quel côté la mauvaise presse se trouve; et comme c'est assez l'usage, chacun la voit du côté de ses adversaires, sans paroître se douter le moins du monde qu'elle puisse se rencontrer du sien.

Toujours est-il que c'est la presse qui est accuséc positivement d'être la source des désordres et des agitations, qui tourmentent la société. Quant à ce qui est de désigner d'une manière précise celle qu'on peut le plus raisonnablement prendre à partie, nous ne connoissons qu'un bon moyen pour cela : c'est d'examiner la couleur des drapeaux et la qualité des partis que la presse est réputée mettre en mouvement et attirer sur la place publique. Si la classe d'individus qu'elle va chercher, et dont elle remue les passions politiques, appartient à la cause royaliste, c'est la presse royaliste qu'il faut accuser. Si cette classe représente ce qu'on appelle le parti conserva

tion assez embarrassante à décider, qui Toutefois, il resteroit ensuite une quesseroit celle de savoir jusqu'à quel point le gouvernement peut ou veut remédier au mal dont on se plaint. Le peut-il? Le veut-il? Nous ne savons. Et la principale raison qui fait que nous ne le savons pas, c'est qu'au nombre des hommes d'état nouvellement appelés au pouvoir, nous remarquons celui qui a dit le premier que la plus vitale de toutes les libertés pu| bliques étoit la liberté de la presse.

Nous regardons comme un devoir de payer u tribut de regrets à la mémoire d'un homme fort recommandable, M. Borel de Bretizel, mort le 30 avril, à la suite de nouvelles attaques d'apoplexie. M. Durand Borel de Bretizel étoit fils d'un lieutenant-général du bailliage de Beauvais. Nommé, en 1797, député au conseil des 500 par le département de l'Oise, il se prononça contre les mesures rigoureuses prises par le directoire après le 18 thermidor. En 1800, il fut élu membre du tribunal de cassation, et étoit dernièrement un des plus anciens conseillers. En 1814, il adhéra à la déchéance et fut nommé conseiller du duc d'Orléans, et en dernier licu il étoit chef du conseil du prince et administrateur des droits et actions du duc d'Aumale pour la succession du duc de Bourbon. Elu député à la chambre en 1817, il fat réélu plusieurs fois depuis et se distingua par

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