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Les filles au-deffous de 13 ans font à tous les habitans d'un pays aussi comme 1 à 8; les garçons au-deffous de 13 ans tiennent auffi la même proportion.

Le nombre des enfans baptifés eft à celui des familles de tout un pays comme 10 à 66, deforte qu'il faut compter 66 familles pour 10 enfans baptifés dans l'année.

Les accouchemens qui précédent le terme de neuf mois, sont plus communs que ceux qui le paffent,

Le quart de la vie eft paffé à l'âge de 12 à 13 ans; la moitié quand on a atteint la 28 ou 29e année; & enfin à 50 ans on en a confumé les trois quarts. Quel fujet de douleur pour celui qui, ayant déja vécu 28 ans, fent qu'il n'a fait que peu de bien durant la premiere moitié de fa vie! Ce qui peut le confoler, c'est que l'autre moitié lui fournit des moyens d'être infiniment plus utile à fes concitoyens, qu'il ne l'a été jufqu'à ce temps.

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Entre un million.
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70 100 ans.

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qui parviennent à l'âge de

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II

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3

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2

Ceft à l'âge de 7 ans que, d'après ce calcul de probabilités, il refte encore le plus grand nombre d'années à vivre.

On a eu de nos jours des exemples de perfonnes qui ont vécu jufqu'à l'âge de 152, 155, 164, 169, 172, & même 185 ans. En général, on vit plus long-tems dans les pays de montagnes que dans les plaines.

L'homme qui ne meurt point par intempérance ou par accident, vit par-tout 90 ou

100 ans.

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CHAPITRE IX. .

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De la quantité de pain que produit une mesure de bled de la confommation par tête des habitans d'un Etat; du falaire des Journaliers; de la dépenfe des particuliers de moyenne condition.

Ar la comparaison que j'ai faite d'un grand nombre d'observations fur le poids fpécifique des grains, j'ai trouvé qu'en établiffant que le boiffeau, mesure de Paris, de bon bled pefe 20 livres poids de marc, on avoit les rapports fuivans :

1301030 Log. 20 livres, poids du boisseau de bon froment. 1274500 Log. 18,81 liv., poids du boiffeau de méteil & de pois. 1260601 Log. 18, 22 liv., poids du boiffeau de bon feigle. 1248064 Log. 17,7 liv., poids du boisseau de bon orge. 1084510 Log. 12,15 liv., poids du boiffeau de bonne aveine. Suivant Muller, dans fon Livre fur l'Art de faire le pain, imprimé, en allemand, à Leipfick en 1616, le fcheffel (vieux) de Konigsberg, de froment, pefe 100 livres (vieux poids). Lorsque de cette mesure on veut faire du pain très-blanc, on n'en tire que 70 livres de fine farine, dont on fait 91 livres de pain cuit, appellé panis fomilagineus.

Suivant cet effai, le boisseau de Paris, de froment, pefant 20 livres, doit produire 14 livres de fine farine, 6 livres de fon ou de gruau, & 18,2 livres de pain très-blanc ; & le fetier de Paris, pefant 240 livres, produira 168 livres de fine farine, 72 livres de fon ou de gruau, & 218,257 livres de pain de froment très-blanc.

Suivant M. Dupré-de-Saint-Maur (Effai fur les Monnoies, pag. 52 & 53.), on eftime à Paris qu'un fetier de bled rend, la premiere fois qu'il passe fous la meule, neuf à dix boisseaux de farine blanche; qu'en faifant remoudre les gruaux, les recoupes & le fon, l'on en tire encore deux ou trois boiffeaux de farine plus bife; & qu'outre ces douze boiffeaux de farine, il revient de plus fix boiffeaux de fon & un de recoupes. Le boiffeau de farine pefant

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12 livres & demie, produit feize livres de pain, & les douze boiffeaux (ou le fetier de farine) font 192 livres de pain. Le furplus du fon peut être laiffé pour les animaux qui partagent avec nous les productions de la terre. Mais quand on voudroit tout mettre à profit pour la nourriture des hommes, le fetier de bled ne rendroit au plus que dix-fept boiffeaux de farine & de fon, capables d'être convertis en pain, qui, à seize livres par boisseau, produiroient 272 livres de pain.

Dans quatre effais rapportés par Lamarre (Traité de la Police des Grains, tom. II, p. 160.), les douze boiffeaux de bled qui compofent le fetier de Paris, rendirent 16 à 17 boiffeaux de farine & de fon.

L'Ordonnance du 11 Octobre 1382 enjoint aux Meuniers de ne prendre, pour moudre un fetier de bled, qu'un boisseau rez (c'est-à-dire, le treizieme du grain à moudre), & de rendre pour chacun fetier de froment quinze boiffeaux de farine, autant de méteil, & de chacun fetier de feigle, quatorze boiffeaux de farine (Lamarre, tom. II, p. 160.).

par

Un Mémoire qui a été fourni à M. Dupré-de-Saint-Maur une perfonne employée à la police des grains, fait monter, en farine & en fon, le produit d'un fetier de bled à 19 boiffeaux.

On trouve dans Lamarre (tom. II, p. 361.) un effai, suivant lequel le bled fit précisément, au fortir du moulin, le même poids de farine qu'étoit celui du grain; mais il en rapporte cinq autres, dans lefquels le déchet, fur un fetier, va de trois à huit livres.

D'après les recherches faites par Budée, fur le produit du bled, on conclut qu'un fetier de bon bled rend 16 à 16 boiffeaux combles de farine.

J'ai fait des expériences pour connoître le comble des grains, & j'ai trouvé qu'une furface circulaire d'un pied de Roi de diametre, porte un cone de 180 pouces cubiques de bon bled, un cone de 174 pouces cubiques de bon orge, un cone de 195 pouces cubiques d'aveine de médiocre qualité, & 256 pouces cubiques de farine de feigle avec le fon au fortir de la meule; la farine de froment doit donner le même comble à peu près. Or le boiffeau de Paris doit avoir dix pouces de diametre entre fûts fuivant la Sentence du Bureau de la Ville; fuppofant donc l'épaiffeur du bord de trois lignes, le comble de ce boiffeau fera un cone affis fur une bafe de dix pouces & demi : & comme les cones

affis für des bafes circulaires de différens diametres font entr'eux comme les cubes de ces diametres, on trouve que le comble du boiffeau fera de 171 pouces cubiques de farine; d'où il suit que le boiffeau comble de farine contient 811 pouces cubiques, & que les 16 ou 16 boiffeaux combles de Budée valent 20, ou environ 21 boisseaux ras de farine & de fon; & c'est le produit de 12 boiffeaux de bled.

J'ai lu quelque part dans l'Encyclopédie, que deux fetiers de bled, pesant chacun 240, & ensemble 480 livres, produisoient de 325 à 327 livres de farine, & 125 livres de fon, par la mouture ordinaire; mais que la même quantité de bled, par la mouture économique du fieur Maliffet, rendoit jusqu'à 340 liv. de farine, c'eft-à-dire, 170 livres pour un fetier de bled.

Suivant Muller, le fcheffel de feigle mefure de Konigsberg, fans prélever le minage, pese d'ordinaire 95 livres, & le minage déduit, 90 livres : ces 90 livres, après avoir paffé deux fois fous la meule, rendent le même poids de 90 livres de farine & de fon. Huit fcheffels de bon grain doivent faire, au fortir du moulin, onze scheffels de farine & trois fcheffels de fon, parce que le grain moulu eft moins compacte que le grain entier : d'où il fuit que quatre mefures quelconques de bon grain non moulu, doivent rendre fept mefures de grain moulu, farine & fon. Lorsque le bled est mal moulu & mal bluté, c'est-à-dire, que la farine & le fon n'ont pas été bien brifés ou féparés, & quand on n'a pas le poids qu'on avoit livré, le Meunier eft en faute.

Conformément aux Ordonnances des Villes maritimes d'Allemagne, les Boulangers font tenus de rendre, des livres de farine, 7 livres de pain; parce que pour former la pâte on met d'ordinaire 60 livres d'eau fur 100 livres de farine, & qu'après la cuiffon ces 160 livres fe trouvent réduites à 140 livres.

Les Réglemens faits à Ratisbonne & à Konigsberg, le 9 Août 1597, portent qu'il faut une livre & un huitieme de pâte pour faire une livre de pain cuit... neuf-feizieme de pâte pour une demi-livre, & neuf-trente-deuxiemes pour un quarteron de pain cuit. Tout le monde fait, ajoute M. Dupré-de-Saint-Maur qui me fournit ces obfervations, qu'il faut laiffer pour le moins trois heures au four un pain de vingt-quatre livres, ou d'un moindre volume, pour qu'il ait fon degré de cuiffon.

De ce qui précéde, il fuit qu'un fetier de feigle mesure de Paris,

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