Images de page
PDF
ePub

et origine Latina, tam in V. quam in N. T. occurrentia explicantur, 1605 et 1684; 4° Clavis græca N. T. cum annotationibus philologicis, 1672; 5° Philologus Hebræus, continens quæstiones Hebraicas, quæ corea V. T. Hebræum moveri solent, 1652, 1672, 1695; 6o Philologus Hebræusmixtus, una cum spicilegio philologica, 1663; 7° Philologus HebræoGræcus, 1670. Ces trois derniers ouvrages, qui contiennent des dissertations intéressantes sur diverses matières d'isagogique et d'archéologie, ont été imprimés ensemble à Bâle, 1739, 3 vol. Leusden publia également une édition de la Bible hébraïque, avec des notes, Amsterd., 1617, 2 vol.; 2o éd., 1667; de la version des Septante, 1683; du Nouveau Te tament grec, 1675; du Nouveau Testament syriaque avec la version latine de Tremellius, Lyon, 1708. Nous devons citer aussi des Notes philologiques sur Jonas, Joël et Osée, Utrecht, 1656 et 1657, une édition des Euvres de Sam. Bochart, Leyde, 1675, 2 vol, in-fo, et 1692, 3 vol. in-fo, les OEuvres de Lightfoot, Utr., 1699, 3 vol. in-fo. « Leusden, dit M. Michel Nicolas, dans la Nouvelle Biographie générale, n'est ni un esprit original ni un savant du premier mérite; mais ses travaux ont été utiles, en rendant plus faciles les études philologiques nécessaires à l'intelligence de l'Ancien et du Nouveau Testament. » — Voyez Burmann, Trajectum eruditum, p. 187-191, où se trouve, avec une notice biographique, le catalogue complet des ouvrages de Leusden; Fabricius, Hist, biblioth., I, 244 ss.; Le Long, Biblioth. sacr., II, 828; III, 676 et passim; Biogr. univers., XXIV, 357 ss; Journal des savants, 1686, 1707, 1710, 1711.

LÉVI. LÉVITES. 1. Lévi (léwi, celui qui s'attache, parce que Léa espérait que la naissance de ce fils lui concilierait l'affection de son mari [Gen. XXIX, 34]), troisième fils de Léa et de Jacob, né pendant son séjour en Aramée. Sichem, le fils du roi des Hévites, ayant flétri leur sœur Dinah, Siméon et Lévi se vengèrent des Sichémites lâchement et contrairement à la parole jurée, et s'attirèrent, de la part de leur père Jacob, la sévère prédiction relatée Gen. XLIX, 5-7. Cette prédiction se réalisa pour les deux frères, car Lévi ne posséda dans la suite pas de territoire et Siméon forma une enclave de la tribu de Juda. Lévi est le fondateur de la tribu qui porte son nom; d'après Exod. VI, 16, il mourut en Egypte à un âge très avancé, en laissant trois fils : Gerson (Gersom), Kéhath et Mérari. La ligne kéhathite se divisa à son tour en quatre branches : Amram, Jizjar, Hébron et Ussiel (Nomb. III, 19). C'est de la branche d'Amram que sont issus Aaron et Moïse, non pas toutefois, comme on l'a prétendu par erreur, à la troisième génération, car la généalogie du livre de l'Exode renferme des lacunes. Aucun autre Israélite ne porte le nom de Lévi dans l'Ancien Testament; il ne reparaît que dans le Nouveau Testament parmi les ancêtres de Joseph (Luc III, 24) et Luc V, 27, il est porté par un péager qui devint un des disciples de Jésus. D'après Matth. IX, 9, on a conclu avec raison que c'était le même qui ailleurs s'appelle Matthieu. 2. Lévites (lewiîm; AET) Avant l'organisation du culte, il n'y avait pas en Israël de caste spéciale, chargée d'exercer les fonctions sacerdotales. En

Egypte, les premiers nés, épargnés lors des plaies qui infestèrent le pays, étaient chargés d'offrir à Dieu les holocaustes et les sacrifices de purification (Exod. XXIV, 5. 13; I, 11-25). Lors de l'organisation religieuse et politique, une tribu particulière, celle de Lévi, fut consacrée spécialement à Dieu comme sa propriété particulière (Nomb VIII, 14-18). Mais tous les lévites, et c'est là le point le plus important à constater, n'avaient ni les mêmes droits, ni les mêmes fonctions sacerdotales à remplir; ces dernières incombaient uniquement à la famille d'Aaron, parmi laquelle on choisissait les prêtres chargés d'offrir les sacrifices et d'officier dans le lieu saint et le lieu très saint. Les lévites n'étaient, à vrai dire, que les aides des Aaharonites (voyez les articles Aaron et Prêtres). Ainsi, dans le sens général du mot, le terme de lévite désigne tous les descendants de Lévi, formant une tribu spéciale, sans possession territoriale; dans le sens restreint, au contraire, on désignait par lévites, les descendants de Lévi qui n'étaient pas de la famille d'Aaron (Nomb. III, 6; Hébr. VII, 5). Ces derniers, car c'est d'eux qu'il sera question ici, formaient une corporation nombreuse rattachée au sanctuaire central pour assister les prêtres dans toutes les fonctions qui n'étaient pas du ressort exclusif de ces derniers, c'est-à-dire toutes celles qui ne concernaient pas les sacrifices (Nomb. VIII, 19; XVIII, 3. 6). Déjà pendant le voyage à travers le désert les lévites avaient à plier et à dresser le tabernacle (Nomb. I, 51), à porter l'arche de l'alliance et les vases sacrés (Nomb. IV; Deutér. XXI, 23; 1 Sam. VI, 15): les Kéhathites portaient l'arche et les ustensiles du tabernacle, y compris les deux autels, le tout ayant été préalablement enveloppé par les prêtres; les Gersonites, les tapis, les couvertures et les rideaux, à l'exception de celui qui voilait l'entrée du lieu très-saint, et les Mérarites portaient les échafaudages et les poutres du tabernacle. Après que le culte eut trouvé un lieu fixe, les lévites avaient à ouvrir, à fermer et à garder le sanctuaire (1 Chroniq. IX, 27; XXIII, 32; XXVI, 12), à veiller à sa propreté et à celle des vases sacrés (1 Chr. IX, 28; 2 Chr. XXIX, 16), à préparer les pains de proposition et autres, nécessaires aux sacrifices et à surveiller, de concert avec les prêtres, les provisions du temple. Ils étaient chargés, en outre, du chant et de la musique instrumentale pendant le culte (1 Chroniq. XV, 19; Esdr. III, 10; Néhém. XII, 27) et à l'examen légal des lépreux (voyez article Lèpre); ils assistaient les prêtres dans la préparation des animaux destinés aux sacrifices (2 Chroniq. XIX, 34), recueillaient le sang destiné aux purifications, faisaient les collectes pour le temple, inspectaient et surveillaient les constructions et exerçaient la police sabbatique. C'est parmi les lévites aussi qu'à partir de l'époque de David on choisissait les juges de première instance et les employés des municipalités (choterim). Néanmoins, d'après 1 Chroniq. XXIII, ss., cette organisation ne fut définitive que sous Salomon. Les lévites étaient alors divisés en quatre classes: 1° les chanteurs et les musiciens (mechôrerim), au nombre de quatre mille, dont les chefs Héman, Assaph et Jéduthun (voir ces articles et l'art. Musique) fonctionnaient.

déjà à l'époque où l'arche sainte fut transportée dans un local définitif; les vingt-quatre classes de chanteurs. dont parlent les Chroniques (1 Ch. XXVI) ne furent établies que plus tard. Les lévites chanteurs étaient au nombre de 3,712 (1 Chroniq. XXIV, 5), les 288 restants formaient l'orchestre proprement dit; 2° les aides des prêtres qui assistaient les Ahaaronites et dont le chiffre est rapporté différemment par les Chroniques (15,000) et par Josèphe (24,000); 3o les gardiens des portes (cho'arîm), au nombre de 4,000, qui avaient à fournir journellement vingt-quatre postes, dont plusieurs, après la construction du second temple (voir Traités Tamid I, 1; Middoth I, 1), furent réservés aux prêtres eux-mêmes; 4° les trésoriers du temple, choisis dans les familles lévitiques de Ladan et d'Amram (1 Chroniq. XXVII, 20-24) et les écrivains (choterîm) et juges (chophetîm); voir 1 Chron. XXVII, 29-32. Les différents passages indiquent tantôt 4,000, tantôt 6,000 juges (cf. XXIV, 4 et XXVII). D'après le témoignage des Chroniques, ce service du temple, organisé par Salomon, dura sous les rois et même après l'exil. Néanmoins les relevés postérieurs au retour de Babylone mentionnent encore deux classes de serviteurs les Nethinîm que, d'après Esdras (VIII, 20) « David et les principaux du peuple avaient désigné pour le service des Lévites », et les fils des serviteurs de Salomon qui ne sont autre chose que les descendants des prisonniers de guerre que Salomon avait donnés pour le service du temple comme serfs. Ces mêmes relevés constatent le nombre extraordinairement petit des Lévites revenus de l'exil. D'après Néhémie, il n'y en aurait eu que 360 en comparaison des 4,289 prêtres qui accompagnèrent Zorobabel. Comme les prêtres, les Lévites étaient divisés en vingt-quatre éphéméries qui se relevaient tous les huit jours, mais dont les classes ne se confondaient jamais. Leurs fonctions auprès du temple étaient obligatoires, selon les uns (1 Chroniq. XXIII, 3) depuis l'âge de trente ans, selon les autres (Nombres VIII, 23-26) depuis vingt-cinq ans et, selon d'autres enfin, les lévites officiaient dès l'âge de vingt ans. Nulle part l'Ancien Testament ne parle d'infirmités corporelles qui les auraient rendus impropres à leur service, comme cela est le cas pour les prêtres. Ils étaient consacrés solennellement au service de Dieu lors de leur entrée en fonctions; le symbolisme de la première consécration est rapporté en détail Nomb. VIII, 6 ss. On y voit qu'après des purifications répétées et un double sacrifice, les lévites étaient donnés en offrande à Dieu par le peuple. L'Ancien Testament ne dit rien d'un costume particulier prescrit aux lévites; les robes de Byssus dont parlent 1 Chroniques (XV, 27), n'étaient pas universellement portées. Ce n'est que plus tard que les chanteurs qui semblent avoir occupé parmi les lévites une place d'honneur, furent autorisés à porter le costume des prêtres (Jos., Antiq., 20, 8. 6). « Comme propriété de Dieu », les lévites n'avaient pas de territoire; pour pourvoir à leur subsistance et comme salaire de leur service, la loi leur assigne la dîme (Nomb. XVIII, 21-24; Lévit. XXVII, 30-32; cf. Hébr. VII, 5) du blé, des fruits, du vin, de l'huile, du grand et du petit bétail et une

part aux repas de sacrifices; cette dîme, ils la payaient à leur tour aux prêtres. Une partie du butin de guerre leur revenait aussi, quoiqu'ils fussent exemptés du service militaire et des impôts. En outre, et dans le but de maintenir dans toute l'étendue du pays la pureté du culte de Jéhovah, la loi attribue aux lévites un certain nombre de villes disséminées sur le territoire de toutes les tribus en deçà et au delà du Jourdain. Ces villes, au nombre de quarante-huit, (d'autres disent trente-cinq), avaient un certain territoire avec des pâturages d'une assez grande étendue; quelques-unes jouissaient même du droit d'asile. Toutefois, à partir de l'exil, les lévites se concentrèrent de préférence dans les villes de Juda et de Benjamin (Néh. XI, 20) et quelques-uns habitèrent même Jérusalem. L'organisation des lévites telle que nous venons de la caractériser, n'a sans doute pas fonctionné dès l'abord avec la même régularité et précision; peut-être même la différence entre les lévites et les prêtres n'existait-elle pas au commencement, et les lévites pouvaient-ils, sans appartenir à la famille d'Aaron, devenir prêtres, quand ils s'en sentaient la vocation. La chose est possible, mais on n'en saurait donner une preuve rigoureusement scientifique, car le passage Deutér. XVIII, 5, qu'on a voulu interpréter dans ce sens, s'applique exclusivement aux prêtres et non aux lévites. Sources: Behr, Symbolik, II, passim; Rosenmüller, Scholia ad Veius Test.; Reland, Antiquitat. sacræ; Ewald et De Wette, Alterthümer, et les commentaires du Lévitique, des Nombres et des livres des Chroniques. E. SCHERDLIN.

LEVIATHAN (liwy a thân). Cet animal cité Job XL, 25; XLI, 26, désigne certainement le crocodile du Nil (crocodilus niloticus) que l'auteur décrit avec l'imagination vive d'un Oriental sans doute, mais avec des caractères très exacts. Le léviathan se trouve aussi mentionné dans l'Ancien Testament sous le nom de thannîn. Les deux expressions désignent proprement un reptile plus long que large ou en général un animal gigantesque qui vit dans l'eau (Gen. I, 34; Ps. CXLVIII, 7), mais nullement une baleine comme l'admet par erreur Luther dans la traduction de ces deux passages. D'après Ezéch. XXIX, 3 et XXXII, 2, le léviathan désignerait le grand dragon de mer que l'auteur appelle thannîn; dans d'autres passages encore il symbolise le roi d'Egypte et sa puissance. Ezéch. XXVII, 1, enfin nomme deux espèces de léviathan, serpents rapides que quelques commentateurs regardent comme des constellations. D'après l'explication qu'Ewald donne de Job III, 8, le léviathan serait un dragon qui entoure de ses replis le soleil et la lune et provoque les éclipses.

LÉVIRAT. Quand un Israélite mourait sans enfants, son frère (Yaban, levir) était tenu de par la loi (Deut. XXV, 5) à épouser sa veuve, pour le préserver du malheur de voir son nom s'éteindre avec lui. Avant d'être sanctionnée légalement, cette obligation existait déjà comme coutume; on en trouve le premier exemple Genèse XXXVIII, 8 ss. où Onan se refuse à donner des héritiers à la veuve de son frère défunt. Elle se retrouve d'ailleurs chez un certain nombre de peuples

orientaux (Indous et Perses) et est aujourd'hui encore en vigueur chez les Teherkesses. D'après la loi juive, cette obligation qu'elle appelle lėviral (union entre belle-sœur et beau-frère) incombait au frère non marié qui avait demeuré avec le défunt soit sur la même propriété, soit dans la même localité. Celui qui voulait s'y soustraire était condamné à subir de la part de sa belle-sœur un affront public déshonorant; elle était en effet autorisée à le dépouiller d'une de ses chaussures et à lui cracher au visage (Lévit XV, 8; Nomb. XII, 14). Plus tard ce devoir légal d'épouser la veuve d'un défunt s'étendit à tous les parents mâles pouvant élever légalement des prétentions à sa succession (Ruth IV, 1). Le grand prêtre (Lévit. XXI, 12) et les gens âgés étaient seuls dispensés du lévirat, à cause même de leur âge. S'il y avait plusieurs beaux-frères, l'aîné d'entre eux, fùt-il même marié, était astreint à ce mariage forcé; le premier-né de cette union portait le nom du défunt. La loi du lévirat ne s'appliquait pas aux prosélytes, parce qu'ils étaient regardés comme des payens. - Voyez Michaëlis, Mosaisches Recht, II; Gans, Erbrecht, I; Josèphe, Antiq., 5, 4,9; M schna, Jebamoth, III, 1; Selden, Uror ebraica, 1, 12.

LÉVITA (R. Elia ben-Asher, Bachur, appelé le Grammairien), né en 1472 à Neustadt sur l'Aisch (Bavière), passa la plus grande partie de sa vie nomade en Italie. Il fut de cette pléïade de savants distingués qui, au quinzième siècle, donnèrent un nouvel essor à la poésie juive classique. En 1504 il enseigna à Padoue, plus tard à Venise et à Rome, où il fut pendant treize ans le professeur du savant cardinal Egidio, sur la demande duquel il publia, sous le nom de Sépher ha-Bahia, le résumé des cours qu'il avait faits sur la langue hébraïque à Padoue, siège de l'érudition juive de l'époque. En 1540, il vint à Isny (Souabe), pour y diriger l'imprimerie hébraïque de Paul Fagi (Fagius). D'après l'épitaphe conservée à Venise, il serait mort à Venise à l'âge de soixantedix-sept ans. Les nombreux ouvrages de Lévita firent faire des progrès notables à la connaissance de l'hébreu; par ses relations suivies avec des savants chrétiens tels que Munster et Fagius, il arriva à formuler et à expliquer sa langue d'après des principes plus scientifiques; aussi fit-il preuve d'une science philologique approfondie, assignant surtout à sa langue la place qui lui revient dans le développement historique. Parmi ses autres ouvrages il faut citer encore le Pirqė Shira, recueil de poésies didactiques, divisé en quatre parties et comprenant chacune treize poésies; sa paraphase du livre de Job en prose rythmée avec des extraits du commentaire de Lévi ben-Gerson (Venise 4544); le Mishle Shualim, poème sur le jeu d'échecs et enfin le Masoret ha-Masoret, dans lequel il fit entrer le chant masorétique de Saadja. LÉVITIQUE. Voyez Pentateuque.

LEYDE. Voyez Jean de Leyde.

LEYDECKER (Melchior), calviniste hollandais, né à Middelbourg en 1642, mort l'an 1722, se fit recevoir docteur en théologie à Leyde, se rendit habile dans la controverse et les antiquités ecclésiastiques, et professa à Utrecht, de 1679 jusqu'à sa mort. Leydecker polémisa avec une vigueur infatigable contre le fédéralisme de Cocceïus, contre

« PrécédentContinuer »