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deftinée pour Barcelone, étoit chargée de grains, de poiffons, de fuif & de goudron. Le même homme rapporte encore que l'équipage de la frégate étoit compofé de 24 hommes, dont 8 s'étoient jettés à l'eau fur les débris du navire mais qu'il ignoroit fi quelqu'un d'eux s'étoit sauvé. On apprend que le Patron & trois matelots, accrochés à quelques folives du navire naufragé, ont abordé le 3 de ce mois à la côte, près de Zoutelanden <<.

Les effets de la divifion fe font encore fentir en Hollande; les Ecrivains qui ont épousé l'un ou l'autre parti, fuivant leurs liaifons, leurs intérêts ou leurs principes, font paroître journellement des écrits. Quelques uns ont attiré l'attention du Gouver nement & donné lieu aux loix qui ont été publiées dans diverfes Provinces contre les libelles. Celle d'Utrecht, qui a donné le premier exemple de cette févérité, vient de févir contre un écrit intitulé: Aan het Volk van Nederland, au peuple des PaysBas. Il faut qu'il foit bien vif & bien répréhenfible, puifqu'en le prohibant, on promet 1400 florins de récompenfe à celui qui en fera connoître l'Auteur. Le placard le profcrit comme contenant un grand nombre d'imputations calomnieufes & méchantes contre le Stadhouder, fes pères & mères, & les Princes d'Orange Guillaume, Maurice, Frédéric Henri, Guillaume II & Guillaume III, fes illuftres prédéceffeurs; tendant à renverfer la forme actuelle de la Régence, & à introduire une Démocratie ou Régence du Peuple, &c. &c.

PRÉCIS DES GAZETTES ANGLOISES, du 10 Octobre. On ignore toujours où eft l'Amiral Darby; un Officier à bord du Sceptre écrit ainfi :

» Il y a quinze jours que nous croifons pour chercher la grande efcadre, & conformémeut à nos inftructions, cous avons parcouru le golfe de Gascogne;' delà, nous avons été presque jusqu'à Madère, & enfuite nous fommes revenus par le Cap Clear fur la côte d'Irlande, d'où nous avons gagné Plymouth ou nous sommes actuellement. Nos ordres portoient de joindre l'Amiral Darby, mais nous n'avons jamais pu le trouver, & nous n'avons pas même rencontré un bâtiment qui en fût des nouvelles. Nous préfumons qu'il est allé au secours de Minorque«. — Beaucoup de gens perfiftent à croire qu'auffi-tôt qu'on a cu avis de l'arrivée des flottes que nous attendions des ifles & de la Jamaïque, il a été envoyé des ordres à l'Amiral Darby d'aller tout de fuite avec la grande efcadre au fecours de Minorque, & d'ef corter en même-tems dans le golfe de Gascogne les croifeurs qui font fortis dernièrement pour porter des fecours à Gibraltar. On parle beaucoup de fecourir Minorque, & le Public s'épuife en conjectures à ce fujet. Les uns affurent que l'Amiral Darby s'eft féparé de la grande efcadre pour certa expédition. Selon d'autres, il eft plus probable qu'elle a été confiée au Chevalier John-Roff, & c'est pour cette raifon que l'Amiral Kempenfelt a été envoyé pour avoir un commandement dans la grande escadre.

On ne fauroit se former une idée de l'impatience avec laquelle nos Miniftres attendent des nouvelles peut-être en viendra-t-il qui acheveront de lever le voile épais qui les a jufqu'ici empêché de voir leur folle & chimérique entreprife".

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