Principes de la philosophie de l'histoire, Volumes 1 à 2

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G. Vervloet, 1835
 

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Page 16 - Ce que Tacite dit des Germains peut s'entendre de tous les premiers peuples barbares; et nous savons que chez les anciens Romains le père de famille avait droit de vie et de mort sur ses fils , et la propriété absolue de tout ce qu'ils pouvaient acquérir; au point que jusqu'aux empereurs , les fils et les esclaves ne différaient en rien sous le rapport du pécule.
Page 20 - ... sous le titre de : Principes d'une science nouvelle, relative à la nature commune des nations, au moyen desquels on découvre de nouveaux principes du droit naturel des gens. Cette première édition de la Science nouvelle , est aussi le dernier mot de l'auteur, si l'on considère le fond des idées.
Page 114 - ... humaine produisent la félicité publique. Convenons qu'il doit y avoir une Providence divine , une intelligence législatrice du monde : grâce à elle, les passions des hommes livrés tout entiers à l'intérêt privé, qui les ferait vivre en bêtes féroces dans les solitudes, ces passions mêmes ont formé la hiérarchie civile , qui maintient la société humaine. 8. Les choses, hors de leur état naturel, ne peuvent y rester, ni s'y maintenir.
Page 22 - Science nouvelle est une théologie «sociale, une démonstration historique de la Providence, « une histoire des décrets par lesquels, à l'insu des hommes «et souvent malgré eux, elle a gouverné la grande cité « du genre humain. Qui ne ressentira un divin plaisir en ce « corps mortel , lorsque nous contemplerons ce monde des «nations, si varié de caractères, de temps et de lieux, «dans l'uniformité des idées divines?
Page 48 - Le peuple corrompu était esclave de ses passions effrénées ; il devient esclave d'une nation meilleure qui le soumet par les armes , et le sauve en le soumettant. Car ce sont deux lois naturelles : Qui ne peut se gouverner , obéira , — et, au meilleur l'empire du monde.
Page 22 - ... sorties. La science qui nous révélerait ces principes, nous mettrait à même de mesurer la carrière que parcourent les peuples dans leurs progrès et leur décadence, de calculer les âges de la vie des nations. Alors on connaîtrait les moyens par lesquels une société peut s'élever ou se ramener au plus haut degré de civilisation dont elle soit susceptible , alors seraient accordées...
Page 22 - Jusqu'ici on n'a parlé que de théologie naturelle; la science nouvelle est une théologie sociale, une démonstration historique de la Providence, une histoire des décrets par lesquels, à l'insu des hommes et souvent malgré eux, elle a gouverné la grande cité du genre humain.
Page 48 - Que si un peuple n'était secouru dans ce misérable état de dépravation , ni par la monarchie , ni parla conquête, alors, au dernier des maux, il faudrait bien que la Providence appliquât le dernier des remèdes. Tous les individus de ce peuple se sont isolés dans l'intérêt privé; on n'en trouvera pas deux qui s'accordent , chacun suivant son plaisir ou son caprice. Cent fois plus barbares dans cette dernière période de la civilisation qu'ils ne l'étaient dans son enfance! la première...
Page 231 - ... celles qui brillèrent de tout l'éclat des vertus civiles; et pourtant , que sont Athènes , Sparte et Rome pour la durée et pour l'étendue , en comparaison de cette république de l'univers , fondée sur des institutions qui tirent de leur corruption même la forme nouvelle qui peut seule en assurer la perpétuité ? Ne devons-nous pas y reconnaître le conseil d'une sagesse supérieure à celle de l'homme ? Dion Cassius assimile la loi à un tyran , la coutume à un roi.
Page 175 - ... de l'âme humaine , celui qui médite cette science s'en crée à lui-même le sujet. Quelle histoire plus certaine que celle où la même personne est à la fois l'acteur et l'historien? Ainsi la Science Nouvelle procède précisément comme la géométrie, qui crée et contemple en même temps le monde idéal des grandeurs ; mais la Science Nouvelle a d'autant plus de réalité , que les lois qui régissent les affaires humaines en ont plus que les points , les lignes , les superficies et les...

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