Mélanges d'économie politique, Volume 2

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Eugène Daire, Gustave de Molinari
Guillaumin, 1848
 

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Page 503 - C'est comme une mer répandue sur une vaste contrée : les sommets des montagnes s'élèvent audessus des eaux, et forment des îles fertiles, et cultivées. Si cette mer vient à s'écouler, à mesure qu'elle descend, les terrains en pente, puis les plaines et les vallons, paraissent et se couvrent de productions de toute espèce.
Page 179 - Dans cette machine immense de l'état politique tout se tient ensemble, tout est lié, tout est enchaîné ; rien ne doit sortir de l'équilibre, si on ne veut pas voir toute la machine renversée. Il faut courir au secours des agriculteurs, s'ils sont hors de l'équilibre au point d'être écrasés par ce poids ; mais il ne faut pas non plus, en voulant les soulager, les élever tellement qu'ils écrasent les autres.
Page 149 - Rien en politique ne peut se pousser à l'extrême. Il ya un point, une borne jusqu'à laquelle le bien est plus grand que le mal; si vous la passez, le mal l'emporte sur le bien.
Page 351 - En arrêtant sa pensée sur la société et sur ses rapports , on est frappé d'une idée générale, qui mérite bien d'être approfondie ; c'est que presque toutes les institutions civiles ont été faites pour les propriétaires. On est effrayé, en ouvrant le Code des lois, de n'y découvrir partout que le témoignage de cette vérité.
Page 242 - Enfin, à mesure que le pain renchérit, l'empire du propriétaire augmente ; car dès que l'artisan ou l'homme de campagne n'ont plus de réserve, ils ne peuvent plus disputer; il faut qu'ils travaillent aujourd'hui sous peine de mourir demain , et dans ce combat d'intérêt entre le propriétaire et l'ouvrier, l'un met,au jeu sa vie et celle de sa famille , et l'autre un simple retard dans l'accroissement de son luxe.
Page 342 - ... le corps de l'homme pendant quarante-huit heures, le peuple serait bientôt réduit à ne manger que de deux jours l'un, lors même qu'il préférerait son ancienne habitude : les propriétaires de subsistances, usant de leur pouvoir et désirant multiplier le nombre de leurs serviteurs , FORCERONT TOUJOURS les hommes qui n'ont ni propriété ni talent à se contenter du simple nécessaire. Tel est l'esprit humain, esprit que les lois sociales out si bien secondé.
Page 152 - Voilà les retranchements dans lesquels nous combattons ; tous les agréments de la vie et presque notre existence même est le prix de la victoire. Avec notre petit art et l'esprit que Dieu nous a donné, nous livrons bataille à la nature, et nous parvenons souvent à la vaincre et à la maîtriser en employant ses forces contre elle. Combat singulier et qui par là rend l'homme l'image de son Créateur. LE PRÉSIDENT.
Page 506 - ... francs tout entier, dont je peux tirer le même parti que précédemment ' . Ce capital est un produit antérieur ; le profit que j'en ai recueilli dans l'année est un produit nouveau et tout à fait indépendant du travail qui a concouru à la formation du capital lui-même.
Page 150 - Croyezmoi ; ne craignez pas les fripons ni les méchants, tôt ou tard ils se démasquent. Craignez l'honnête homme trompé ; il est de bonne foi avec lui-même, il veut le bien, et tout le monde s'y fie ; mais malheureusement il se trompe sur les moyens de le procurer aux hommes.
Page 561 - Ils sont toujours, et sans exception, les plus grands dissipateurs de la société. Qu'ils surveillent seulement leurs propres dépenses , et ils pourront s'en reposer sans crainte sur chaque particulier pour régler les siennes. Si leurs propres dissipations ne viennent pas à bout de ruiner l'État, certes celles des sujets ne le ruineront jamais (1).

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