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1861 pour sujet du prix annuel ordinaire à décerner en 1863, la question suivante :

« Retracer, d'après les monuments de tout genre, l'histoire des invasions des Gaulois en Orient; suivre jusqu'aux derniers vestiges qui subsistent de leurs établissements en Asie Mineure, de leur constitution autonome, de leur condition sous l'administration romaine, de leurs alliances avec les divers peuples qui les entouraient; comparer, pour les mœurs et les usages, les Galates avec les Gaulois de l'Occident.

Deux mémoires ont été adressés pour ce concours.

L'Académie a décerné le prix, de la valeur de deux mille francs, à l'auteur du mémoire inscrit sous le no 2, M. Félix Robiou, professeur d'histoire au lycée de Napoléonville, docteur és lettres.

Antiquités de la France.

L'Académie décerne la première médaille à M. Auguste Moutié, pour son Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche, de l'ordre de Saint-Augustin, au diocèse de Paris; 1 vol. gr. in-4o, 1862;

La deuxième médaille à M. Edouard Aubert, pour son ouvrage intitulé la Vallée d'Aoste; 1 vol. in-4o, 1861;

La troisième médaille à M. Gustave Saige, auteur de l'ouvrage ayant pour titre de l'Honor, seigneurie territoriale du Languedoc; et particulièrement de l'honor des Juifs, du onzième au treizième siècle; 1 cah. in-8° manuscrit.

Des mentions très-honorables sont accordées :

1o A M. Édouard Fleury, pour l'ouvrage intitulé: les Manuscrits à miniatures de la bibliothèque de Laon, étudiés au point de vue de leur illustration; 1re partie, septième, huitième, neuvième, dixième et douzième siècles, 1 vol. in-4°, 19 planches, 1863;

2o A M. Michelant, pour son Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques des départements, publié sous les auspices du ministère d'Etat, t. III; 1 vol. in-4o, 1861;

3o A M. Arthur Forgeais, pour la Collection des plombs historiés trouvés dans la Seine et recueillis par l'auteur ; 2o série : Enseignes et pèlerinages, 1 vol. in-8°, 1862;

4o A M. l'abbé Lebeurier, pour le Rôle des taxes de l'arrièreban du bailliage d'Evreux en 1862, avec une introduction sur l'histoire et l'organisation du ban et de l'arrière-ban; 1 vol. in-8o, 1861; et pour sa Notice historique sur la commune d'Acquigny avant 1790; 1 vol. in-8°, 1862;

5o A M. Joannis Guigard, pour la Bibliothèque héraldique de la France; 1 vol. in-8°, 1861;

6o A M. Ernest Semichon, pour l'Histoire de la ville d'Aumale (Seine-Inférieure) et de ses institutions, depuis les temps anciens jusqu'à nos jours; 2 vol. in-8°, 1862.

Des mentions honorables sont accordées par ordre alphabétique à :

M. Charles Chappuis, pour son Étude archéologique et géographique sur la vallée de Barcelonnette, à l'époque celtique; 1 vol. in-8°, 1862;

M. le vicomte R. d'Estaintot, pour l'ouvrage intitulé: la Ligue en Normandie, 1588-1594, avec de nombreux documents inédits; 1 vol. in-8o, 1862;

M. le comte H. de la Ferrière-Percy, pour l'ouvrage intitulé: Marguerite d'Angoulême (sœur de François Ier). Son livre de dépenses (1540-1549). Etude sur ses dernières années; 1 vol. petit in-8°, 1862;

M. le Brun-Dalbanne, pour ses Recherches sur l'histoire et le symbolisme de quelques émaux du trésor de la cathédrale de Troyes; 1 vol. in-4o, 1862;

M. le Métayer-Masselin, pour sa Collection des dalles tumulaires de la Normandie, reproduites par la photographie d'après les estampages exécutés par l'auteur ; 1 vol. in-4°, 1861;

M. Amédée Piette, pour ses Itinéraires gallo-romains, dans le département de l'Aisne; 1 vol. in-8°, 1862;

M. Louis Spach, pour ses Lettres sur les archives départementales du Bas-Rhin; 1 vol. in-8o, 1862.

Prix fondés par le baron Gobert. Pour le travail le plus savant et le plus profond sur l'histoire de France et les études qui s'y rattachent.

L'Académie décerne le premier de ces prix à M. Aurélien de Courson, pour son Cartulaire de l'abbaye de Redon en Bretagne; 1 vol. in-4o, avec carte, 1863.

Le second prix est maintenu à M. d'Arbois de Jubainville, pour l'Histoire des ducs et des comtes de Champagne; 4 vol. in-8°.

Prix de numismatique. Le prix de numismatique (fondation de M. Allier de Hauteroche), est décerné à M. Franz Streber, pour son ouvrage intitulé: Ueber die sogenannten Regenbogen-Schüsselchen; 1 vol. in-8°, avec planches, 1860-1861.

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Prix fondé par M. Bordin (ancien notaire). L'Académie avait proposé pour sujet du prix qu'elle devait décerner en 1863 la question suivante :

<< Examen des sources du Speculum historiale de Vincent de Beauvais.

Distinguer les portions du Speculum qui ont été empruntées à des ouvrages dont le texte original nous est parvenu. Signaler ce qui a été tiré d'ouvrages perdus ou inédits, et ce qui est l'œuvre personnelle de Vincent de Beauvais.

L'Académie a décerné le prix, de la valeur de trois mille francs, à l'auteur du seul mémoire envoyé au concours, M. Edgard Boutaric.

Prix fondé par M. Louis Fould. envoyés pour ce concours, dont la expirait en 1863.

Trois ouvrages avaient été seconde période triennale

Le seul qui ait paru digne d'une mention est le mémoire manuscrit inscrit sous le no 3, intitulé: des Arts avant Périclės. Toutefois le prix n'a pas été décerné et le concours est prorogé jusqu'au 1er janvier 1866.

Voici les sujets proposés par l'Académie des inscriptions et belles lettres, pour les concours de 1864 et 1865.

L'Académie rappelle qu'elle a mis au concours, pour l'année 1864, la question suivante:

Faire une étude comparée de la liturgie grecque et de la liturgie romaine dans l'antiquité païenne, en prenant pour exemple une cérémonie importante et officielle de l'un et de l'autre culte, dont on présentera un tableau aussi complet qu'il est possible, à l'aide des textes et des monuments figurés de tout genre.

Elle rappelle, de plus, qu'elle a prorogé en 1864 la question suivante :

« Rechercher les plus anciennes formes de l'alphabet phénicien; en suivre la propagation chez les divers peuples de l'ancien monde; caractériser les modifications que ces peuples y introduisirent afin de l'approprier à leurs langues, à leur organe vocal, et peut-être aussi quelquefois en le combinant avec des éléments empruntés à d'autres systèmes graphiqnes. »

L'Académie propose pour sujet du prix annuel à décerner en 1865 la question nouvelle qui suit :

Déterminer la date et la valeur des différents textes de la

chronique de Froissart. Distinguer ce qui appartient en propre à cet historien; indiquer les emprunts qu'il a faits à ses devanciers et les interpolations ou les remaniements que son œuvre a pu subir. ›

Chacun de ces prix sera de la valeur de deux mille francs.

Le prix annuel de numismatique, fondé par M. Allier de Hauteroche, sera décerné, en 1864, au meilleur ouvrage de numismatique qui aura été publié depuis le mois de janvier 1863.

Trois médailles, de la valeur de cinq cents francs chacune, seront décernées aux meilleurs ouvrages manuscrits ou publiés dans le cours des années 1862 et 1863, sur les antiquités de la France, qui auront été déposés au secrétariat de l'Institut avant le 1er janvier 1864.

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Prix fondé par M. Bordin. M. Bordin, voulant contribuer au progrès des lettres, des sciences et des arts, a fondé par son testament des prix annuels, qui sont décernés par chacune des cinq Académies de l'Institut.

L'Académie rappelle qu'elle a proposé pour sujet d'un prix à décerner en 1864 la question suivante :

« Rechercher l'âge et les origines des ouvrages et des fragments qui nous sont parvenus sous le nom d'Hermès Trismégiste, donner une nouvelle traduction, latine ou française, de ces textes, en les éclairant par les documents grecs, tels que les livres attribués à Plutarque sur Isis et Osiris, à Iamblique sur les Mystères des Egyptiens; par les fragments de doctrines égyptiennes épars dans divers auteurs; enfin par les résultats que l'on peut considérer comme acquis à la science dans l'étude des monuments hiéroglyphiques. »

Elle rappelle, de plus, qu'elle a prorogé en 1864 la question suivante :

Faire connaître, d'après les textes publiés ou inédits, lesquels de nos anciens poëmes, comme Roland, Tristan, le Vieux Chevalier, Flore et Blanchefleur, Pierre de Provence et quelques autres, ont été imités en grec depuis le douzième siècle, et rechercher l'origine, les diverses formes, les qualités ou les défauts de ces imitations. »

L'Académie propose, pour sujet du même concours en 1865, la question ainsi conçue :

Réunir toutes les données géographiques, topographiques et historiques sur la Palestine, disséminées dans les deux Talmuds, dans les Midraschim et dans les autres livres de la tra

dition juive (Megillath-taa-nith, Séder, Olâm, Siphra, Siphri, etc.). Présenter ces données dans un ensemble systématique, en les soumettant à une critique approfondie et en les comparant à celles que renferment les écrits de Josèphe, d'Eusèbe, de saint Jérôme, et d'autres auteurs ecclésiastiques ou profanes. » Chacun de ces prix sera de la valeur de trois mille francs.

Prix de M. Louis Fould. Le prix de la fondation de M. Louis Fould, pour l'Histoire des arts du dessin jusqu'au siècle de Périclès, sera décerné, s'il y a lieu, en 1866.

L'auteur de cette fondation, amateur distingué des arts de l'antiquité, a voulu engager les savants à en éclairer l'histoire dans sa partie la plus reculée et la moins connue.

Il a mis à la disposition de l'Académie des inscriptions et belles-lettres une somme de vingt mille francs, pour être donnée en prix à l'auteur ou aux auteurs de la meilleure Histoire des arts du dessin. leur origine, leurs progrès, leur transmission chez les différents peuples de l'antiquité jusqu'au siècle de Périclès.

« Par les arts du dessin il faut entendre la sculpture, la peinture, la gravure, l'architecture, ainsi que les arts industriels dans leurs rapports avec les premiers. >>

Les concurrents, tout en s'appuyant sans cesse sur les textes, devront apporter le plus grand soin à l'examen des œuvres d'art de toute nature que les peuples de l'ancien monde nous ont laissées, et s'efforcer d'en préciser les caractères et les détails, soit à l'aide de dessins, de calques ou de photographies, soit par une description fidèle qui témoigne d'une étude approfondie du style particulier à chaque nation et à chaque époque.

Les ouvrages envoyés au concours seront jugés par une commission composée de cinq membres trois de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, un de celle des sciences et un de celle des beaux-arts.

A défaut d'ouvrages ayant rempli toutes les conditions du programme, il pourra être accordé un accessit de la valeur des intérêts de la somme de vingt mille francs pendant les trois années.

Le concours sera ensuite prorogé, s'il y a lieu, par périodes triennales.

Les ouvrages, soit imprimés, soit manuscrits, destinés à ce concours, devront être déposés francs de port au secrétariat de l'Institut avant le 1er janvier 1866, terme de rigueur.

Ils seront écrits en français ou en latin.

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