De la Chine, Ou Description Générale De Cet Empire, Rédigée D'Après Les Mémoires De La Mission De Pé-Kin

Couverture

À l'intérieur du livre

Pages sélectionnées

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 131 - Chinois d'avoir, dès ce temps-là , su profiter du mouvement des étoiles pour en comparer les lieux avec celui du soleil dans les quatre saisons. Le troisième article démontre que du temps d'Yao on connaissait une année de 366 jours ; c'est-à-dire , qu'on connaissait l'année de 365 jours et 6 heures , et on savait qu'au bout de quatre ans l'année avait 366 jours. Yao voulut pourtant qu'on employât l'année lunaire, et...
Page 42 - ... parle sans dire des choses, ou sans les dire avec cette force, ce feu et cette énergie qui les montrent à l'esprit comme les couleurs aux yeux : l'élévation des pensées, la continuité des images, la douceur de l'harmonie, font la vraie poésie. Il faut débuter avec noblesse, peindre tout ce qu'on dit, laisser entrevoir ce qu'on néglige, ramener tout au but, et y arriver en volant. La poésie parle le langage des passions, du sentiment, de la raison, etc.
Page 418 - ... estimée avec trop d'excès, et on peut dire qu'elle tenait lieu de religion aux païens, qui avaient de l'esprit et qui raisonnaient. Il y avait longtemps qu'ils avaient reconnu l'impertinence du culte des faux dieux, l'absurdité des fables et les impostures des devins ; et il ne restait guère que le petit peuple et les gens de la campagne qui fussent véritablement idolâtres. Les plus polis d'entre les Gentils faisaient la plupart profession de philosophie, et prenaient pour principes de...
Page 39 - ... maintenant aucun bon livre chinois qui n'ait été traduit en mantchou. Toutes ces traductions jouissent de la plus grande authenticité possible, puisqu'elles ont été faites par de savantes académies, par ordre et sous les auspices de plusieurs empereurs, et que de plus elles ont été ensuite revues et corrigées par d'autres académies non moins instruites, dont les membres savaient parfaitement la langue chinoise et l'idiome mantchou. La langue mantchoue a reçu, par ces travaux consciencieux,...
Page 344 - Les montagnes, les collines, leurs pentes sont couvertes d'arbres à fleurs, si communs à la chine. Les canaux n'ont aucun alignement; les pierres rustiques qui les bordent sont posées avec tant d'art qu'on dirait que c'est l'ouvrage de la nature.
Page 47 - Hélas ! que je m'éloigne avec peine ! mon cœur m'entraîne vers la maison que j'ai quittée. L'ingrat ! il ne m'a accompagnée que quelques pas; il m'a laissée à sa porte ; il trouvoit doux de me quitter. Tu adores donc le nouvel objet de tes feux adultères , et vous êtes déjà comme un frère et une sœur, qui se sont vus dès leur enfance ! Va , ton infidélité souillera ton nouvel hymen et en empoisonnera les douceurs.
Page 47 - Va! ton infidélité souillera un jour ton nouvel hymen , et en empoisonnera les douceurs. O ciel ! cet hymen, tu le célèbres avec joie. Je suis devenue vile à tes yeux, tu. ne veux plus de moi; et moi, je ne voudrai plus de tes repentirs. Quelles ne furent pas mes peines sur le fleuve rapide où je voguois avec toi ! A quels travaux ne me suis-je pas dévouée pour les intérêts de ta maison! Je me sacrifiois pour te rendre heureux.
Page 156 - ... sciences , et dont les écrivains fussent capables de relever les erreurs des Chinois en fait d'astronomie, peut-être qu'ils se réveilleroient de leur assoupissement, et que les empereurs deviendroient plus attentifs à avancer le progrès de cette science ; encore ne sais-je si l'on ne prendroit pas plutôt le parti d'aller subjuguer ce royaume pour lui imposer silence , et le forcer à recevoir humblement le calendrier : ce ne seroit pas la première fois qu'on auroit vu les Chinois faire...
Page 464 - Ce dessin passe tel aux mains des apprentis de l'atelier, chargés d'en suivre tous les traits avec de l'orpiment délayé dans de l'eau. Dès qu'ils ont achevé ce travail , ils appliquent immédiatement sur la pièce de vernis ce dessin fraîchement colorié , et passent légèrement la main sur le papier pour que tous les traits du dessin s'impriment et restent marqués sur la pièce. Après avoir enlevé le papier, ils repassent au pinceau , avec de l'orpiment ou du vermillon délayés dans une...
Page 155 - ... voir condamnés par des gens peu versés dans ces sortes de connoissances , et qui ne savent pas démêler si une erreur vient ou de négligence , ou d'ignorance , ou du défaut des tables et des principes qu'on leur assigne pour calculer. On a dit , et il est vrai que les empereurs font de grandes dépenses pour le tribunal des mathématiques ; mais ces dépenses n'ab outissenl qu'à suivre Je train ordinaire , et le mérite n'en est pas mieux récompensé.

Informations bibliographiques