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:10.5.1912

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ON N ne trouvera ici de vraiment historique que l'amour d'Édouard III pour la comtesse de Salisbury, l'héroïque résistance de cette femme illustre, et le renouvellement des prétentions d'Édouard Ier sur l'Écosse. Tout le reste, ajusté à ces faits principaux, est de pure invention. Je ne me sers point des drois de la tragédie anglaise pour répondre à quelques difficultés qu'on m'a faites sur le coup de théâtre du quatrième acte, spectacle offert en France pour la première fois; je dirai seulement, autorisé par le législateur même ou le créateur du théâtre français, que la maxime de ne point ensanglanter la scène 1 ne doit s'entendre que des actions hors de la justice ou de l'humanité: Médée, égorgeant publiquement ses enfants, révolterait la nature, et ne produirait que de l'horreur; mais la mort d'un scélérat, en offrant avec terreur le châtiment du crime, satisfait le spectateur. Pour démontrer d'ailleurs que cet événement est dans la nature, je n'ai besoin d'autre réponse

I Discours de P. Corneille.

que l'applaudissement général dont le public l'a honoré dans toutes les représentations. Je n'entreprendrai pas de répondre à toutes les autres objections qu'on a faites, ni de prévenir celles qu'on peut faire encore sur cet essai : on doit s'honorer des critiques, mépriser les satires, profiter de ses fautes, et faire mieux.

PERSONNAGES.

ÉDOUARD III, roi d'Angleterre. ALZONDE, héritière du royaume d'Écosse, sous le nom d'AGLAÉ.

Le duc de VORCESTRE, ministre d'Angleterre. EUGÉNIE, fille de Vorcestre, veuve du comte de Salisbury.

Le comte d'ARONDEL.

VOLFAX, capitaine des gardes.

GLASTON, officier de la garde.

ISMÈNE, confidente d'Eugénie.
AMÉLIE, suivante d'Alzonde.
GARDES.

La scène est à Londres.

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