Images de page
PDF
ePub
[ocr errors]

sez insensé pour me charger de cette ordure, au lieu de courir à Jésus pour avoir la vie! Sera-ce dans l'argent que vous avez dépensé pour vos vanités et vos aises? vous en retirerez alors ce que vous en retirez maintenant le remords et la crainte. Chercherez-vous du soulagement dans le souvenir de vos plaisirs passés ? hélas! ils ne feront qu'éveiller votre conscience coupable Peut-être vous atet ajouter aux horreurs de votre angoisse.

:

tendez quelque consolation de la part de ceux avec qui vous vous efforcez d'oublier votre fin dernière; de ceux avec qui vous gaspillez la meilleure partie de votre temps dans des conversations - Hélas! vous vous improfitables ou des divertissements frivoles.

trompez encore; ils seront les premiers à vous tourner le dos, et tandis qu'ils iront à la recherche de compagnons plus que vous capables de courir après la vanité et la débauche, vous serez abandonnés à vous-mêmes sur votre lit de mort.

C'est alors que ce Dieu tout-puissant dont vous vous souciez si peu maintenant d'obtenir l'amitié, et que chaque jour vous offensez par votre impénitence et votre endurcissement, c'est alors que ce Dieu tout-puissant vous visitera, et quelle sera votre réponse, lorsqu'il vous dira: « Tu vas être jugé, serviteur inutile, qui as négligé la seule chose nécessaire, et qui t'es occupé de toute chose plus que du salut de ton âme immortelle; préparé ou non préparé, plonge dans l'éternité, hâte-toi vers ta demeure dernière!» A coup sûr à cette heure-là, sinon plus tôt, vous confesserez votre manque de sagesse véritable; et pour vous aussi nous avons besoin de répéter avec Moïse : « Oh! s'ils étaient sages! » s'ils étaient avisés en ceci! s'ils considéraient leur fin der» nière ! »>

Et quels sont ceux à qui une telle considération est inutile? Ce n'est pas vous, jeunes gens à qui la jeunesse et la santé semblent assurer une vie longue et heureuse. Sachez que la maladie peut vous accabler demain, et que, tout comme le vieillard, vous êtes incapables de résister aux coups de la mort. Rien ne peut donc vous mettre à l'abri, rien, si ce n'est un intérêt dans le sang de ce cher Rédempteur, de celui qui vous ayant créés pour vous rendre heureux, vous a rachetés par toutes les souffrances de sa très-sainte vie et de sa mort cruelle.

Maintenant donc, considérez que votre plus haute sagesse et votre véritable intérêt, c'est de lui donner vos cœurs, de vous souvenir de lui dans les jours de votre jeunesse et de vous mettre sous sa puissante protection. Oh! quel serait votre bonheur pendant la vie! quelle triomphe à votre mort! quelle gloire inexpri

mable aux siècles de l'éternité, si vous faisiez ces choses! si vous aviez de la sagesse, si vous étiez avisés en ceci, si vous considériez votre fin dernière!

Mes frères, quant à ceux d'entre vous qui voient la moitié de leur vie déjà passée, et cependant sont tentés, par la corruption du monde et de leur cœur, de ne s'occuper de rien autre que des choses de cette vie, ils ont besoin, par-dessus et avant tout, de considérer leur fin dernière. Hélas! vous êtes trop prompts à oublier que la plus belle partie de votre existence est perdue, perdue pour jamais! regardez en arrière aux trente ou quarante années que vous avez vécu! Quelle brièveté! ne furent-elles pas une vapeur entraînée par le vent? Oh! considérez qu'encore trente ou quarante ans (si même vous allez jusque-là) et tous vos jours se seront évanouis de la même manière. Que donc le temps passé vous enseigne à racheter le temps à venir.

Avant toute chose, n'oubliez pas que l'éternité est la fin de votre vie à moitié écoulée. L'éternité ! l'éternité! cette mer sans fond ni rivage, dans laquelle des millions d'années sont englouties comme dans l'océan une goutte de pluie. L'éternité, vers laquelle vous êtes entraînés aussi vîte que les ailes du temps peuvent vous transporter. Qu'avez-vous fait pour l'éternité? Je ne demande pas ce que vous avez fait pour le temps: la sueur qui chaque jour coule sur votre visage tandis que vous travaillez pour la chair et le sang, rend inutile votre réponse (ce n'est pas que je vous blâme de prendre soin de votre corps, si vous le faites toujours dans un but d'intérêt pour vos âmes); mais qu'avez-vous fait pour l'éternité? avez-vous répandu une seule larme à cause de vos transgressions multipliées? en avez-vous jamais cherché le pardon? avez-vous jamais passé une heure dans la prière secrète, afin de supplier le Seigneur qu'il vous préparât pour l'éternité ? Ou bien, dites-vous par votre conduite, sinon par vos paroles: « nous penserons plus tard à la mort. » Hélas! si c'est là votre cas, nous devons crier pour vous au Seigneur et dire: «Oh! s'ils étaient sages! s'ils étaient avisés en ceci ! s'ils considéraient leur fin dernière ! »

A présent je voudrais m'adresser à vous, têtes blanches que la première atteinte de la maladie va coucher dans la tombe; je voudrais vous demander si vous avez été sages, et si vos âmes sont mûries pour le ciel comme vos corps pour la terre. Mais si l'épuisement de votre constitution, si les infirmités de la vieillesse n'ont pas pu vous amener à vous préparer constamment à votre fin dernière, comment pourrait-on s'attendre à ce que des paroles puis

sent ouvrir vos yeux. Mais j'attends de vous de meilleures choses; j'espère que depuis long-temps vous avez consacré votre vie au Seigneur, et que maintenant préparés pour les noces, vous attendez la venue de l'époux. Si toutefois parmi vous il se trouve un pécheur à cheveux blancs, redoublons de ferveur pour lui crier: « Oh! si vous étiez sages! si vous étiez avisé en ceci! si vous considériez votre fin dernière! »

Qui que tu sois, ô pécheur, jeune ou vieux, riche ou pauvre, au nom du Seigneur je te somme de devenir véritablement sage. Que le Dieu de ce monde ne t'aveugle pas plus long-temps. Rentre en toi-même, avant qu'il soit trop tard. Derrière toi, vois la mort, et sous tes pieds l'éternité. Renonce à la légèreté, abandonne les soucis du monde; fuis les plaisirs inutiles; emploie tous les moyens pour rendre assurés ton appel et ton élection. Car dans les scènes que l'avenir déploiera bientôt à tes regards, tout changement sera impossible; au-delà du tombeau tout est ferme, tout est immuable. Ainsi donc, que nous soyons assis sur un trône, ou plongés dans les tortures, pour l'éternité notre condition sera scellée par la main de la miséricorde infinie ou de l'inflexible justice.

Maintenant donc que tu peux disposer de l'heure actuelle, emploie-là de la manière la plus avantageuse. Jette-toi dans les bras miséricordieux du Rédempteur, prie-le de te préparer une place dans ses demeures éternelles, et de te mûrir pour la compagnie de Dieu et des anges; ne crains pas (si tu es sincère); loin de vouloir te repousser, , il t'attend pour te faire miséricorde et sceller dans ton cœur, par son Esprit, la rémission de tes péchés; car il y a pardon par devers lui, afin qu'il soit craint. Viens donc, lave-toi par la foi au sang de l'Agneau « qui ôte le péché du monde ; » et après avoir été purifié, « va-t'en et ne pèche plus.

[ocr errors]

Je le répète : Ne tarde point; l'éternité est là! en un clin d'œil Dieu peut t'enlever le souffle qui t'anime. La maladie viendra peut-être t'ôter la raison et la puissance de penser ou de prier. Le Seigneur Jésus peut t'appeler demain en jugement, et le son de la trompette de Dieu peut venir mettre fin au temps et à la repentance. Dans tous les cas, ce messager du Seigneur qui nuit et jour s'avance contre toi, la mort, le fera très-certainement avant peu, et alors que deviendras-tu si tu es trouvé dans ton sang, dans tes péchés, non pardonné, inconverti! Oh! horreurs!

Mais je préfère tirer le rideau sur ce spectacle déplorable, dans l'espérance que nul d'entre nous n'endurcira son cœur contre la prière de Moïse,et, ne devrais-je pas le dire, contre les larmes

du Seigneur Jésus-Christ. Oh! rappelons-nous de quelle manière, en considérant, peu de jours avant sa mort, les pécheurs de Jérusalem, il pleura sur eux et s'écria comme Moïse : « Oh! si en ce jour « ils avaient connu les choses qui appartiennent à leur paix ! » Ne méprisons pas les larmes que le Fils de Dieu versa à cause de nous, et le sang qu'il répandit à notre place. A dater de ce jour devenons tous sages à salut; et lorsque les méchants seront détruits loin de la présence du Seigneur et de la gloire de sa puissance par une destruction éternelle; » quand ils diront aux collines et aux montagnes de les cacher de la présence d'un Dieu offensé, dans la jouissance inexprimable d'une félicité sans fin nous rendons amour, grâce, honneur et louange à celui qui sied sur le trône et à l'agneau. Que Dieu nous l'accorde pour l'amour de JésusChrist, et qu'à lui, au Père et à l'Esprit la majesté et la puissance soient attribués dès maintenant et à jamais!

L'abandon des Disciples.

« Dès cette heure-là plusieurs de ses disciples
« se retirèrent, et n'allaient plus avec lui.
a Jésus dit donc aux douze Et vous, ne
a voulez-vous point aussi vous en aller?
« Simon Pierre lui répondit: Seigneur à
« qui irions-nous ? tu as les paroles de la
« vie éternelle. »

JEAN VI, 66-68.

En expliquant ces paroles, 1o je m'efforcerai de démontrer ce qui avait offensé plusieurs des disciples de notre Seigneur et pourquoi il n'allaient plus avec lui; 2o je montrerai, avec la grâce du Seigneur, par les paroles de saint Pierre, que comme hors de Christ il n'y a qu'une mort éternelle pour les pécheurs, de même en Christ il y a une vie éternelle pour le plus grand des pécheurs qui vient à lui; je ferai ensuite quelques réflexions pratiques sur ces deux sujets, en vous les appliquant. Et puisse le Seigneur Jésus faire briller dans nos intelligences la vive lumière de sa vérité, et préparer nos cœurs par le pouvoir de sa grâce, afin que nous puissions, avec Pierre, faire cette glorieuse confession de foi : « A qui irions-nous, Seigneur? Tu as les paroles de la vie éternelle; » et nous croyons, nous avons la conviction, que tu es le Christ, le fils du Dieu vivant, qui ouvres le royaume des cieux à tous les croyans!

I. J'ai à démontrer pourquoi plusieurs des disciples de notre Seigneur furent si offensés qu'ils se retirèrent et ne voulurent plus aller avec lui.

Les discours de notre Sauveur étaient clairs, quoique profonds; ils avaient le tranchant du rasoir, quoiqu'ils fussent coulans comme l'huile; ils convertissaient ou confondaient ses auditeurs. La vraie doctrine divise toujours la congrégation en paille et en froment; elle fait passer les mondains au tamis, confond les formalistes, et force les Pharisiens et les Sadducéens, qui sont les incrédules se

« PrécédentContinuer »