Paris révolutionnaire, Volume 3

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Chez Guillaumin, 1834
 

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Fréquemment cités

Page 332 - Il m'a assez mal reçu; à peine at-il daigné m'écouter et me répondre : je ne puis cesser néanmoins de souhaiter la fin de ses maux. Mentor , souriant , répondit : Voilà à quoi servent les malheurs de la vie; ils rendent les princes modérés, et sensibles aux peines des autres.
Page 330 - L'autorité qu'il parait avoir n'est point la sienne; il ne peut rien faire ni pour sa gloire ni pour son plaisir ; son autorité est celle des lois ; il faut qu'il leur obéisse pour en donner l'exemple à ses sujets. A proprement parler, il n'est que le défenseur des lois pour les faire régner; il faut qu'il veille et qu'il travaille pour les maintenir : il est l'homme le moins libre et le moins tranquille de son royaume; c'est un esclave qui sacrifie son repos et sa liberté pour la liberté...
Page 339 - Un prince se déshonore encore plus en évitant les dangers dans les combats, qu'en n'allant jamais à la guerre. Il ne faut point que le courage de celui qui commande aux autres puisse être douteux. S'il...
Page 331 - ... au travail ! Combien y at-il d'hommes que la misère, et l'impuissance de s'élever par la vertu, tentent de s'élever par le crime ! Si donc vous attachez les récompenses et les honneurs au génie et à la vertu, combien de sujets se formeront d'eux-mêmes ! Mais combien en formerez-vous en les faisant monter de degré en degré, depuis les derniers emplois jusqu'aux premiers...
Page 330 - Si toutes ces choses sont vraies, l'état d'un roi est bien malheureux. Il est l'esclave de tous ceux auxquels il paraît commander : il est fait pour eux; il se doit tout entier à eux; il est chargé de tous leurs besoins; il est l'homme de tout le peuple et de chacun en particulier.
Page 338 - ... j'ai horreur de la seule pensée d'un tel dessein. Il est vrai que j'ai mis dans ces aventures toutes les vérités nécessaires pour le gouvernement et tous les défauts qu'on peut avoir dans la puissance souveraine, mais je n'en ai marqué aucun avec une affectation qui tende à aucun portrait ni caractère.
Page 341 - Mentor, toutes les questions nouvelles qui vont à établir des maximes générales de jurisprudence, et à interpréter les lois ; mais ne vous chargez jamais de juger les causes particulières. Elles...
Page 333 - Quand ils entendent parler de souffrances, ils ne savent ce que c'est; c'est un songe pour eux; ils n'ont jamais vu la distance du bien et du mal. L'infortune seule peut leur donner de l'humanité, et changer leur cœur de rocher en un cœur humain : alors ils sentent qu'ils sont hommes, et qu'ils doivent ménager les autres hommes qui leur ressemblent.
Page 328 - Pygmalion, aveuglé par un violent amour pour elle, avait abandonné la reine Topha, son épouse. Il ne songeait qu'à contenter les passions de l'ambitieuse Astarbé : l'amour de cette femme ne lui était guère moins funeste que son infâme avarice. Mais quoiqu'il eût tant de passion pour elle, elle n'avait pour lui que du mépris et du dégoût; elle cachait ses vrais sentiments , et elle faisait semblant de ne vouloir vivre que pour lui, dans le temps même où elle ne pouvait le souffrir. «...
Page 335 - Le Télémaque de M. de Cambrai est, sous le nom du fils d'Ulysse, un roman instructif pour Monseigneur le duc de Bourgogne : cet ouvrage partage les esprits ; la cabale l'admire ; le reste du monde le trouve peu sérieux et peu digne d'un prêtre.

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