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» fait mention dans la concordance >> furent raturés; ceux au contraire » qui y avoient été oubliés, parurent » en évidence dans la Bible; l'éditeur » les inféra tous alors à leur place » & cette dernière opération enrichit. » la concordance de plus de quatre » mille textes, textes effentiels, omis » dans toutes les éditions précé• » dentes»

Cette attention minutieufe, cette acquifition de quatre mille textes, l'emploi de correcteur dont M. l'Abbé Tourniaire a daigné fe charger luimême, les caractèress du célèbre Fournier, & la fineffe du papier, tour concourt à donner l'avantage à cette édition fur toutes les autres, eftimables cependant à plus d'un titre, furtout celle de Balthazard Egmond de Colonne.`

Je fuis, &c.

LETTRE XI

.

= Nouvel abrégé des Méditations du Père Louis Dupont, ou l'Art de médiser, réduit dans une pratique aifée; par Le Père Nicolas Frizon, de la Compagnie de Jefus ; nouvelle édi tion où fe trouvent de fuite les Méditations de chaque jour, & augmentée d'un grand nombre de nouvelles Méditations, fur-tout fur les Fêtes des Saints auxquels on a une particulière dévotion pendant tout le cours d'une année; avec une Retraite de huit jours prix, 12 liv. les 4 vol. reliés. A Paris, chez Nyon l'aîné, rue du Jardinet, quartier St. André-desArcs; avec approbation & privilége du Roi, 1786.

Les livres de piété, Monfieur, ont

ES

donc auffi plus d'une édition ! & il y a encore des lecteurs folides, dignes que de pieux écrivains travaillent pour eux. J'aurai auffi le courage de les annoncer;je monterai s'il le faut fur les toits, pour les publier; & je regretterai de n'avoir point cent voix, pour en éten

&

dre la renommée. A peine hélas! la mienne fera-t-elle entendue au milieu de tant d'autres, confacrées à prôner le vice ou la frivolité. Heureux du moins, fi je puis être entendu d'un petit nombre d'ames pieufes, & je le ferai fans doute le premier fuccès de cet ouvrage me répond d'un nouveau. Ces méditations le méritent bien, elles font claires, fimples & touchantes. Chaque jour de l'année a la fienne. L'Evangile du Dimanche de chaque femaine eft le texte commun des fept méditations; elles font courtes plus aifées par-là à graver dans les efprits & dans les cœurs. Cette nouvelle édition eft enrichie, Monfieur, de plufieurs méditations nouvelles fur les principales fêtes des Saints; chacune eft divifée en trois points, qui embraffent avec ordre & clarté les diverses vertus de chaque Saint. L'ouvrage eft couronné par une retraite de huit jours, à laquelle les méditations précédentes font bien dignes de préparer. Procurez-vous, Monfieur, cet excellent abregé; il a quatre volumes. Mais combien d'abregés futiles en ont bien davantage.

Je fuis, &c.

L'ANNÉE

769

LITTÉRAIRE.

LETTRE XII

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De la décadence des Lettres & des Mœurs depuis les Grecs & les Romains jufqu'à nos jours; par M. Rigoley de Juvigny, Confeiller honoraire au Parlement de Metz, de P'Académie des Sciences Arts &

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Belles Lettres de Dijon : dédié au
Roi; feconde édition. A Paris, chez
Merigot le jeune, Libraire, quai
des Auguftins au coin de la rue
Pavée

LR fuccès de cet Ouvrage

E

Monfieur, eft confolant pour tous No. 42. 16 Odobre 1787. H

ceux qui font encore attachés aux véritables principes de la morale & du goût. La feconde édition du Livre de M. de Juvigny, prouve qu'on peut encore trouver des lecteurs & intéreffer le public, en parlant raifon : il eft vrai que chez lui, la raifon eft auffi agréable, auffi éloquente que la folie chez tant d'autres Ecrivains. En défendant la caufe des lettres & des mœurs, il n'a pas dû plaire à tout le monde : il y a tant de gens dont la fortune & la réputation ne font fondées que fur la corruption des mœurs & du goût! On s'eft efforcé par des critiques adroites & très-modérées d'affoiblir le mérite de fon Livre, & de le préfenter au public fous un afpect défavorable. On lui a reproché d'être peu Philofophe de n'avoir point affez approfondi les causes de la décadence des lettres, & fur-tout, le rapport néceffaire qu'elle a toujours avec la décadence des mœurs.

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M. de Juvigny n'a point prétendu faire un Traité de Philofophie, mais une fatyre vigoureufe; il a mieux aimé déplorer éloquemment & peindre

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