Avant la Benediction. Ainte & adorable Trinité, fans commen Scement & lans fin, c'eft par vous que nous avons commencé ce Sacrifice, c'est par vous que nous le finiffons: daignez l'avoir pour agreable, & comme vous étes en vousmême un abîme de Majefté; foiez auffi pour nous un abîme de Mifericorde, & ne nous renvoiez pas, fans nous avoir donné votre fainte benediction. Avant le dernier Evangile. Erbe Eternel par qui toutes chofes ont été faites, & qui vous étant incarné pour nous dans la plenitude des tems, avez inftitué cet augufte Sacrifice; nous vous remercions tres humblement de ce que vous nous avez fait la grace d'y affifter aujourd'hui, pour en recevoir les falutaires effets. Que tous les Anges & tous les Saints vous en louent dans le Ciel, & que nous commencions nous mêmes à vous en benir fur la terre, en nous conduisant d'une maniere digne de vous durant le cours de cette jonrnée. Ainfi foit-il. Manié Maniere de dire devotement le Chapelet, & de. bien fervir la Sainte Vierge Marie. Vous prendrez votre Chapelet par la Croix que vous baiferez, après vous en être fervi pour former fur vous le figne du Chtetien; & puis vous vous mettrez en la prèfence de Dieu, & direz le Credo tout entier. Sur le premier gros grain vous invoquerez Dieu, le priant d'argréer votre priere, & de vous aider de fa grace pour la bien faire." Sur les trois premiers petits grains, vous demanderez l'interceffion de la facrée Vierge, la faluant au premier comme la plus chere Fille de Dieu le Pere; au fecond, comme la Mere de Dieu le Fils ; & au troifiéme, comme l'Epoufe bien-aimée du Saint Ef prit. Sur chaque dizainė, vous penferez à un des Myfteres du Rofaire, felon le loifir que Vous aurez & vous y ferez principalement attention en prononçant les très-Saints Noms de Jefus & de Marie, avec toute la veneration interieure & exterieure qu'ils mefitent. S'il vous vient quelque autre fentiment, (comme celui de la douleur de vos pechez, ou celui du defir fincere de vous amander) vous pouvez vous en occuper du mieux qu'il vous fera poffible en difant tout votre Chapelet: & vous y ferez une attention particuliere quand vous prononcerez ces deux très-facrez noms, Jefus & Marie. D d Au gros grain que l'on trouve après la derniere dizaine, vous remercierez Dieu de la grace qu'il vous a faite de dire devotement votre Chapelet : & pallant aux trois petits grains qui fuivent, vous faluerez la facrée Vierge Marie en cette maniere. Au premier, vous la fupplierez d'offrir votre entendement au Pere Eternel; afin que vous puiffiez à jamais confiderer fes mifericordes: au fecond, vous la fupplierez d'offrir votre memoire au Fils, pour avoir continuellement fa Paffion & fa Mort en votre fouvenir. Au troifiéme, vous fupplierez d'offrir votre volonté au Saint Efprit; afin qu'elle puiffe être à jamais enflamée de fon facré amour. Au gros grain qui eft au bout, vous fupplierez la divine Majeflé d'agréer tout cela pour fa gloire & pour le bien de fon Eglife, lui demandant la grace de vous y conferver, d'y faire rentrer tous ceux qui s'en font feparez, & de donner à tous vos amis ce qui leur eft neceffaire. Après cela vous finirez, comme vous aurez commencé par la Confeffion de la Foien difant le Credu, & faifant le figne de la croix. Vous porterez le Chapelet à votre ceinture, ou ailleurs, de maniere qu'il paroiffe, comme une fainte marque de la protestation que vous faites de perfeverer dans le fervice de Dieu notre Sauveur, & de fa tres-facrée Epoufe, Vierge & Mere, & de vivre en vrai enfant de la fainte Eglife Catholique, Apoftolique & Romaine. L'OFFICE DE ST. FRANÇOIS DE SALES. A MATINES. Au nom du Pere, & du Fils, & du Saint Efprit, ainfi foit-il. V Ous ouvrirez, Seigneur, ma bou che à vos louanges, Et je les chanterai à la façon des Anges. Entendez à mon aide, & Dieu de mon amour, D'un favorable foin, hâtez votre fecour. Procede avant le tems, par voie de volonté. Donnons leur dans le fiecle un hommage femblable, Alagloire qu'ils ont dans l'effence adorable. HYMNE. ON fait des vœux nouveaux à l'illuftre François, Duquel le Souverain Pontife fur la terre, A chanté le triomphe, & veut qu'on le revere Par l'éclat de fa voix. Sa Mere qui l'aimoit d'un amour tendre & fort, Voiant qu'en fon berceau il alloit rendre l'ame, L'aiant offert à Dieu; cette petite flameFit un nouvel effort. Aiant été plongé dans les fons baptifmaux, Cette myflique mort fut une medecine, Qui lui rendit la vie, & la grace divine L'arrofa de fes eaux. Beniffons, honorons dans la mortalité Celui qui fur les Cieux a placé fa feance, Et qui regit le monde avec toute puiffance, Par fa trine unité. Antienne. JE t'envoie pour ouvrir, tous les yeux dont la glace Et aveugle, pour voir les éclats de la grace. * Ravis les au demon, qui les tient attachez, Convertis les à Dieu, effaçant leurs péchez " Et par la foi qui croit, trois Perfonnes Auguftes, Rends les participans de la gloire des juftes. . Le Seigneur par amour l'a revêtu de luftre, R. Et par l'éclat de gloire il l'a rendu il |