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d'azur, à 3 che es mpagnés de

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éte iles d'argent.

leur étendue, sortaient du cadre de leurs ouvrages. Le même motif nous interdit de reproduire dans cette notice et les détails consacrés par ce mémoire, et les renseignements déja consignés par plusieurs auteurs (1). Mais comme il entre essentiellement dans le plan des Archives de la noblesse de recueillir les preuves soit pour les chapitres, soit pour les ordres de chevalerie ou les honneurs de la cour, nous y comprendrons celles établies en 1817 par M. le vicomte de la Ferrière, ancien capitaine de vaisseau du Roi, par-devant MM. de Montd'Or et d'Artignosc, commandeurs de l'ordre de Malte, et MM. de Folin, de Ros, comte des Saints- Felius et de Banyuls, marquis de Montferré, chevaliers du même ordre. Nous ferons précéder la transcription de cette pièce originale d'une esquise généalogique tirée du mémoire dressé en 1820, par M. de Mont-d'Or, et que nous restreindrons, pour prévenir toute répétition de détails, à l'état actuel de cette famille en prenant pour point de départ l'époque où un riche mariage en transporta le chef en Languedoc.

Jean D'ARGIOT, chevalier, seigneur du Tillet en Poitou, né en 1560, servait déjà en 1574 et se trouva an siége d'Amiens en 1597. Par contrat passé au château de Bélestat devant Bentajoux, notaire, le 3 août 1600, Jean d'Argiot épousa Anne DE NIORT, dame de la Peyrouse, d'une des plus nobles et des plus anciennes 3 familles du Languedoc. Telle fut l'occasion du passage et de l'établissement de la famille d'Argiot dans cette province. Il y avait alors près de trois siècles qu'elle subsistait avec distinction en Poitou. Le procès-verbal des commandeurs et chevaliers de l'ordre de Malte, constate que Jean d'Argiot est issu d'Alphonse d'Argiot, II du nom, seigneur du Tillet, de Lampredon et autres lieux, celui-ci fils de Simon d'Argiot, seigneur de Carlas, qui avait pour père Alphonse d'Argiot, Ier du

(1) Voyez le Nobiliaire universel de France, par M. de Saint-Allais, et le Dictionnaire de la noblesse, par M. de Courcelles, ancien généa. logiste honoraire du Roi.

nom, né en 1449, fils d'Achille d'Argiot, chevalier, seigneur de Forcader, issu de Michel d'Argiot, homme d'armes des ordonnances du Roi en 1423, ce dernier fils de Pierre d'Argiot, dont le père Raimond d'Argiot, seigneur de Sablonnier, était fils de Raimond d'Argiot, chevalier, vivant en 1333. On peut consulter le Nobiliaire universel de France, t. III, p. 222, et le mémoire du commandeur de Mont-d'Or, pour tous les actes et les faits relatifs à cette filiation. Du mariage de Jean d'Argiot et d'Anne de Niort sont provenus :

1o. Charles, Ier du nom, dont l'article suit;

2o. David d'Argiot, dit l'abbé de la Peyrouse;

3°. Marie d'Argiot, femme de M. du Cup, seigneur de Fabrezan; 4°. Julie d'Argiot, religieuse au Saint-Esprit ;

5o. Jacquette d'Argiot, femme de M. d'Hélie de Saint-André.

Charles D'ARGIOT, Ier du nom, chevalier, seigneur de la Peyrouse, né au château de la Peyrouse le 2 juin 1601, d'abord homme d'armes des ordonnances du roi Louis XIII dans ses guerres contre les mécontents, reçut de ce prince, en 1625, une commission pour lever une compagnie franche, qu'il commanda d'abord devant la Rochelle, puis à la conquête du Roussillon. Une blessure grave qu'il reçut le 17 mai 1642, combattant alors sous M. de la Meilleraye, le força de quitter le service. Il mourut dans les Corbières le 31 décembre 1645. Il avait épousé par contrat passé devant Mas, notaire à Tuchan, le 24 décembre 1626, BAXD LOT Guillemette D'AX DE LOVIAC, fille de messire Joseph vron d'or, chard'Ax, seigneur de Loviac et autres lieux, de laquelle feuille de gueu il laissa :

1o. Paul, dont l'article suit;

2o. Madeleine d'Argiot, épouse de M. de Lambert,
3o. Catherine d'Argiot, morte religieuse.

Paul D'ARGIOT, chevalier, seigneur de la Peyrouse, né le 11 octobre 1627, entra de bonne heure au service sous les ordres du maréchal de Schomberg, qu'il accompagna au siége de Tortose, et dont il obtint le com

DE LOTIAG

gé d'une quinte

les.

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mandement de la compagnie de Narbonne, en remplacement de son père, estropié. MM. de Villerasa de Mirman et d'Héricourt, commissaires députés par le Roi en 1666, pour la réformation de la noblesse de Languedoc, le déchargèrent du droit de francs fiefs et le maintinrent dans sa noblesse d'ancienne extraction, ce que confirma en 1668, M. de Bezons, intendant de la généralité de Montpellier. Le seigneur de la Peyrouse avait servi avec distinction en Allemagne, sous le prince de Condé depuis 1644 jusqu'à la paix de Munster. A cette époque (1648) il fut employé à l'armée de Catalogne sous le marquis de Montferrat. Le 25 mai 1675, il eut ordre d'occuper la ville de Cette, où s'étaient manifestés quelques mouvements séditieux qu'il dissipa sans effusion de sang. Peu de temps après il alla tenir garnison à Villefranche, dans le Conflent. Mais l'âge et les infirmités l'ayant contraint de se retirer, il consacra le reste de ses jours à rédiger des mémoires pleins d'intérêt sur les événements de son époque. Il a aussi laissé quelques pièces de vers qui décèlent un esprit cultivé et original. Paul d'Argiot mourut au château de Salsa le 10 octobre 1697. Il avait épousé, par contrat passé devant Mas, notaire à Tuchan, le 2 janvier 1666, Jacquette DE MAGE, fille d'Étienne de Mage, seigneur de Salsa, de Nouvelle, etc., et d'Éléonore de Cuquignan. Leurs d'azur, à la fasce enfants furent : d'or, chargée de 3

DE MAGE:

losanges de gueu.

Jes.

1o. Charles d'Argiot, né le 6 octobre 1673, seigneur marquis de la Ferrière, par acquisition en 1708. D'abord mousquetaire en la seconde compagnie, il obtint une compagnie dans le régiment de Languedoc. Il la commanda à la bataille de Neerwinde, sous le maréchal de Luxembourg, le 29 juillet 1693, puis à celle de Fredelingen en 1702. Il perdit un bras à la bataille d'Hochstædt en 1704. Présenté à Louis XIV, il en reçut avec un acceuil plein de bonté une pension et la croix de l'ordre de Saint-Louis. Dès que Charles d'Argiot fut en état de rejoindre l'armée, il alla prendre le commandement en second de son régiment (1), et se trouva en 1709 à la bataille de Malplaquet. Quoiqu'atteint d'un coup de feu de

(1) M. de la Ferrière était encore lieutenant-colonel du régiment de Languedoc en 1727, voyez l'État de la France de cette année, t. III, p. 529.

want Fribourg en 1713, M. de la Ferrière continua de servir
jusqu'en 1754, époque à laquelle le Roi, en considération
de ses nombreux et honorables services, le pourvut du com-
mandement de la place de Nancy, sous M. le duc de Fleury,
gouvernent-général, M. de Grave, son parent, rendit foi et
hommage en son nom au seigneur de Mirepoix, le 12 mai
1738. Par son testament du 2 mai 1731, il avait institué son
frère Henri son héritier universel. Il mourut célibataire à
Limoux, diocèse d'Aleth;

2o. Henri, qui a continué la postérité ;

3. Louis d'Argiot, chevalier, seigneur de la Peyrouse, né le 8
décembre 1677. Cadet dans la compagnie colonelle du régi-
ment de Languedoc en 1691, il devint successivement sous-
lieutenant au même régiment en 1696, puis capitaine le 1er
novembre 1705, et chevalier de l'ordre de Saint-Louis le 20
septembre 1714. Il s'était trouvé à la canonnade de Perth,
au siége de Kayserwert et à la bataille d'Hochstædt. Il fut
tué d'un coup de canon au siége de Saint-Sébastien, en Es-
pagne. Le 10 octobre 1707, le roi lui avait accordé une pension
qui fut reversible d'abord sur ses frères, ensuite sur ses
neveux. Il ne fut pas marié;

4°. Catherine d'Argiot, née le 4 avril 1679, mariée avec Guil-
laume de Calmes, ancien officier, chevalier de l'ordre de
Saint-Louis;

5. Madeleine d'Argiot, jumelle de Catherine, qui épousa Jean
de Casteras, d'une très-ancienne famille.

Henri D'ARGIOT, chevalier, seigneur haut-justicier du Villa-Poumencq, de Combesourde, de la Bouissonne, puis seigneur marquis de la Ferrière, après Charles, son frère aîné, naquit au château de Salsa le 11 décembre 1675. Admis dans les cadets gentilshommes de Strasbourg en 1690, il en sortit pour passer souslieutenant en 1693 dans le régiment de Languedoc, et devint successivement lieutenant en premier en 1695, capitaine en 1734, lieutenant-colonel le 5 août 1737 et chevalier de l'ordre de Saint-Louis. Il servit pendant 50 ans, ayant fait les guerres de Louis XIV. Il eut aussi comme son frère aîné, le bras cassé d'un coup de canon et le corps traversé par une balle. Il épousa. par contrat passé au château de Rouffiac, devant Mas, notaire à Tuchan, le 3 février 1739, Madeleine DE CAZAMAJOUR, Sœur du marquis de Cazamajour, marié peu de d'azur, à la tour temps après avec Elisabeth de Levis, dame de Saint- de vaches af Cernin, et fille de Michel, marquis de Cazamajour, chef cousu de seigneur de Paza, de Rouffiac, etc., et de Madeleine de 3 étoiles d'or.

DE CAZAMAJOUR :

d'argent, accostée

frontées d'or; un

gueules, chargé

de Niort. Henri d'Argiot rendit foi et hommage an sei gneur de Mirepoix le 13 juin 1740, pour sa terre du Villa-Poumencq, à raison de laquelle il devait une rose d'argent tous les ans, au 1o janvier. Il fit son testament au château du Villa, devant Ribes, notaire, et en présence de Jean d'Ax, seigneur de Cessales, et de N..... d'Hélie, seigneur de Saint-André, ses cousins, le 25 avril 1754, et fut inhumé dans la chapelle de ce château le 5 mars 1764. Il avait eu de Madeleine de Cazamajour, deux fils et trois filles :

1. Charles-Louis-Marie, qui suit;

2o. Paul-Louis d'Argiot, chevalier, puis comte de la Ferrière,
në en 1743. Sa famille le destinait à l'etat ecclésiastique où
l'appelaient ses proches parents MM. de Grave, trèque de
Valence, et de Cazamajor de Rouffiac, abbe de Moissac;
mais sa vocation l'ayant porté vers les armes, il fut fait fort
jeune officier au regiment de Provence, commande par M. le
comte de Grave; il devint successivement capitaine au regi-
ment de Monsieur, major, puis lieutenant-colonel du régiment
de Languedoc, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, et s'est
retire apres trente sept ans de service avec le grade de mare-
chal de camp. Il a assiste en 1789, aux assemblees de la no-
blesse de Roussillon;

3. Josephe-Philippe d'Argiot de la Ferrière, mariée, par con-
trat du 15 septembre 1771, passé devant Flandry, notaire à
Limoux, avec messire Jean de Gayraud, chevalier, seigneur
de Ville-Tritouls, de Fabies, de la Bastide et autres lieux;
4a. Françoise d'Argiot de la Ferrière, admise au chapitre noble
du Saint-Esprit. Elle mourut peu de temps après son père.
Sa sœur Josephe-Philippe recueillit sa succession;

3o. Lonise, dite Madame de Saint-Louis, élevée à Promile, et
decedee religieuse professe de Sainte-Marthe.

Charles-Louis-Marie D'ARGIOT, chevalier, marquis de la Ferrière, seigneur du Villa-Poumencq, de Combesourde, de la Bouissonne, etc., naquit au château du Villa le 9 mai 1740. Dès l'année 1748 il obtint, en consideration des services de ses pères, une lieutenance dans le regiment de Languedoc, devint capitaine et chevalier de l'ordre de Saint-Louis en 1772, major le 24 juin 1780, et se retira avec le brevet de colonel le 27 fevrier 1785, cumulant avec la retraite de son grade deux pensions militaires dont sa famille avait joui, et uze troisième pour ses services personnels. Il avait fail

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