Histoire de la conquête de l'Angleterre par les Normands: de ses causes et de ses suites jusqu'a nos jours, en Angleterre, en Écosse, en Irlande et sur le continent, Volume 1

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Page 195 - Les cavaliers retournèrent aux redoutes; mais ils ne purent davantage en forcer les portes ni faire brèche : alors le duc s'avisa d'un stratagème pour faire quitter aux Anglais leur position et leurs rangs; il donna l'ordre à mille cavaliers de s'avancer et de fuir aussitôt. La vue de cette déroute simulée fit perdre aux Saxons leur sang - froid ; ils coururent tous à la poursuite, la hache suspendue au cou.
Page 195 - Normands, ne pouvant pénétrer dans les redoutes, ni en arracher les pieux, se replièrent, fatigués d'une attaque inutile, vers la division que commandait Guillaume. Le duc alors fit avancer de nouveau tous ses archers, et leur ordonna de ne plus tirer droit devant eux, mais de lancer leurs traits en haut, pour qu'ils tombassent pardessus le rempart du camp ennemi.
Page 196 - ... dont ils ne pouvaient se garantir , ayant les deux mains occupées à manier leurs grandes haches. Quand ils eurent perdu leurs rangs , les clôtures des redoutes furent enfoncées ; cavaliers et fantassins y pénétrèrent; mais le combat fut encore vif, pêle-mêle, et corps à corps. Guillaume eut son cheval tué sous lui , le roi Harold et ses deux frères tombèrent morts au pied de leur étendard , qui fut arraché et remplacé par le drapeau envoyé de Rome.
Page 198 - Gaule. Ce vœu ne tarda pas à être accompli, et le grand autel du nouveau monastère fut élevé au lieu même où l'étendard du roi Harold avait été planté et abattu. L'enceinte des murs extérieurs fut tracée autour de la colline que les plus braves des Anglais avaient couverte de leurs corps, et toute la lieue de terre cir- ' convoisine, où s'étaient passées les diverses scènes du combat, devint la propriété de cette abbaye, qu'on appela en langue normande Y Abbaye de la Bataille.
Page 113 - traiter ainsi? Mettons-nous hors de leur pouvoir, « nous sommes des hommes comme eux , nous « avons les mêmes membres, la même taille, la « même force pour souffrir, et nous sommes cent « contre un... Défendons-nous...
Page 194 - Au moment où les troupes allaient se mettre en marche, le duc, élevant la voix, leur parla en ces termes : " Pensez à bien combattre, et mettez tout à mort, car si nous les vainquons, nous serons tous riches. Ce que je gagnerai, vous le gagnerez ; si je conquiers, vous conquerrez ; si je prends la terre, vous l'aurez. Sachez pourtant que je ne suis pas venu ici seulement pour prendre mon dû, mais pour venger notre nation entière des félonies, des parjures et des trahisons de ces Anglais. Ils...
Page 196 - Les mères et les femmes de ceux qui étaient venus de la contrée voisine combattre et mourir avec leur roi se réunirent pour rechercher ensemble et ensevelir les corps de leurs proches. Celui du roi Harold demeura quelque temps sur le champ...
Page 190 - A leur retour, ils racontèrent qu'il y avait plus de prêtres dans le camp de Guillaume, que de combattants du côté des Anglais. Ils avaient pris pour des prêtres tous les soldats de l'armée normande qui portaient la barbe rase et les cheveux courts, parce que les Anglais avaient alors coutume de laisser croître leurs cheveux et leur barbe. Harold ne put s'empêcher de sourire à ce récit : " Ceux que vous avez trouvés," dit-il, " en si grand nombre, ne sont point des prêtres, mais 'de braves...
Page 191 - Guillaume envoya de nouveau le moine normand, auquel il dicta ses instructions dans les termes suivants : "Va dire à Harold que, s'il veut tenir son ancien pacte avec moi, je lui laisserai tout le pays qui est...
Page 56 - ... l'instant de ce trajet est pour lui plein de douceur, il ne sent plus ni la pluie ni l'orage ; mais cet instant est rapide, l'oiseau a fui en un clin d'œil, et de l'hiver il repasse dans l'hiver. Telle me semble la vie des hommes sur cette terre, et son cours d'un moment comparé à la longueur du temps qui la précède et qui la suit. Ce temps est ténébreux et incommode pour nous ; il nous tourmente par l'impossibilité de le connaître ; si donc la nouvelle doctrine peut nous en apprendre...

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