Recueil de vraye poesie françoise: réimpression textuelle

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Chez J. Gay, 1869 - 89 pages
 

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Page vi - Nous ne pouvons aujourd'hui apprécier les motifs qui l'empêchèrent de les admettre dans cette édition. Quoi qu'il en soit, un ami qui les possédait manuscrites et qui les avait rassemblées probablement à la cour, où elles couraient de bouche en bouche, se crut autorisé à les mettre au jour, sans en nommer l'auteur, que tout le monde devait reconnaître à la lecture de ses vers. Le nom de Clément Marot se montre seulement deux ou trois fois au commencement du recueil et dans le courant...
Page vi - On ignore quel est le premier éditeur de ce recueil, qui s'annonce comme emprunté aux poètes les plus excellent^ de ce regne et qui est composé , pour la plus grande partie, de pièces inédites ou nouvellement imprimées de Clément Marot. Beaucoup de ces pièces n'avaient pas encore été recueillies par Clément Marot lui-même dans la première édition complète de ses œuvres, qu'il venait de faire paraître à Lyon, à l'enseigne du Rocher, i544, 3 part, en i vol.
Page 36 - Cœur prisonnier, je le vous disois bien, Qu'en la voyant vous ne seriez plus mien: Si j'eusse eu lors le sens de vous entendre . . , Mais qui eust pu deviner ny attendre Qu'un si grand mal advint d'un si grand bien?
Page 6 - La netteté de vos chastes oreilles, Je le ferois, et vous orriez merveilles Touchant le fait de certains malefices. Mais s'il est vray que les propos de vices Sont moins nuysants aux espritz vertueux, Que de vertu les actes fructueux A gens pervers ne sont bons et vallables, Faire le puis : car vos mœurs tant louables Ja n'en seront pires (comme je pense). Or dit le compte (afin que je commence Vous racompter ces estranges nouvelles...
Page 5 - Mais vous l'aurez , et vous fiez en moy , Incontinent le recule de foy, Et luy monstra visage d'ennemye : Ah! dis-je lors, quel exemple je voy, Qui n'a d'argent, il ne peult faire amye. CONTE NOUVEAU. UN bon esprit, quand le beau jour l'esveille, Soubdain cognoist que ce n'est de merveille, Si en ce pauvre et miserable monde , Prou de malheur et peu de bien abonde , Par ce qu'il veoit, tout bien et quis compté, Plus y avoir de mal que de bonté. Je dis cecy me souvenant d'un compte , Lequel fut...
Page 7 - Délibéra de porter la querelle De leur légère et folle voulenté , Pour de ses sœurs vaincre la fermeté. Tant tournoya , tant vint et tant alla , Que d'une ou deux la constance esbranla , Et, à la fin, si bien la convertit, Que tout à plat sur le champ l'abattit ; Dont aux...
Page 40 - Un usurier trouve cela servage ; Mais un franc cueur se doibt à ce sommer D'estre content. Qui veult avoir de richesse bon gage, Sans en ennuy sa vie consumer, Pour en vertus se faire renommer, Tasche tousjours d'avoir cet advantage D'estre content.
Page 6 - Tours estaient quelques sœurs assez belles, De beau maintien et bonne contenance; De quel estat, je n'ay point souvenance, S'il me fut dit qu'en religion fussent, Ou qu'autrement de nonne le nom eussent; Mais tant ya que de leur compaignie. Autant estoient que nonne signifie : 11 suffirait pour fournir un couvent.
Page 3 - MAROT, voici, si tu le veux sçavoir, Qui fait à l'homme heureuse vie avoir : Successions, non biens acquis à peine, Feu en tout temps, maison plaisante et saine, Jamais procès , les membres bien dispos , Et...
Page 7 - Furent par eulx celle là que j'ay dit. Laquelle avoit tout moyen et credit Envers les sœurs , et si estoit propice , Pour faire aux gens tout plaisir et service , En tel endroit, selon leur vueil et guyse. Se voyant donc incitée et requise Par telles gens, l'habille maquerelle Delibera de porter la querelle De leur legiere et folle volunté , Pour de ses sœurs vaincre la fermeté. Tant tournoya, tant vint et tant alla, Que d'une ou deux la constance esbranla. Et à la fin si bien la convertit...

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