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« influence ils ont, à leur tour, exercée sur l'organisation sociale, le développement « de l'unité nationale et la constitution de l'État. »

Les Mémoires devront être déposés le 31 décembre 1858.

a

L'Académie avait proposé, pour l'année 1858, le sujet de prix suivant : « Recher« cher quel a été le caractère politique de l'institution des parlements en France, « depuis le règne de Philippe le Bel jusqu'à la révolution de 1789. »

Le seul mémoire adressé à l'Académie n'ayant pas été jugé digne du prix, la question est remise au concours pour l'année 1860, et les mémoires devront être déposés le 31 décembre 1859.

Ces deux prix seront chacun de la valeur de 1,500 francs.

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Section de politique, administration, finances. L'Académie rappelle qu'elle a proposé, pour l'année 1859, le sujet de prix suivant :

De l'impôt avant et depuis 1789.»

Ce prix sera de la valeur de 1,500 francs.

Les mémoires seront reçus jusqu'au 1 novembre 1858.

Prix quinquennal, fondé par M. le baron Félix de Beaujour, à décerner en 1859. - L'Académie rappelle qu'elle a proposé, pour être décerné en 1859, le sujet de prix suivant :

« Institutions de crédit..

Ce prix sera de la valeur de 5,000 francs.

Le terme du concours est fixé au 31 décembre 1858.

Prix quinquennal, fondé par M. le baron de Morogues, à décerner en 1862. — M. le baron de Morogues a légué, par son testament, une somme de 10,000 francs, pour faire l'objet d'un prix à décerner, tous les cinq ans, alternativement par l'Académie des sciences morales et politiques, au meilleur ouvrage sur l'état du paupérisme en France et le moyen d'y remédier, et, par l'Académie des sciences physiques et mathématiques, à l'ouvrage qui aura fait faire le plus de progrès à l'agriculture en France. Ce prix sera de la valeur de 2,000 francs.

Les ouvrages imprimés devront être déposés le 31 décembre 1861.

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Prix Bordin. M. Bordin, ancien notaire, voulant contribuer aux progrès des lettres, des sciences et des arts, a institué, par son testament, des prix qui seront décernés, tous les ans, par chacune des cinq Académies de l'Institut.

L'Académie a décidé que la somme annuelle dont elle peut disposer, d'après le testament de M. Bordin, servirait à fonder un sujet de prix qui sera alternativement proposé par chacune de ses sections.

Section de philosophie.

L'Académie rappelle qu'elle a mis au concours, pour

l'année 1860, le sujet de prix suivant :

Rechercher quels sont les principes de la science du beau, et les vérifier en les appliquant aux beautés les plus certaines de la nature, de la poésie et des arts, ainsi que par un examen critique des plus célèbres systèmes auxquels la science « du beau a donné naissance dans l'antiquité, et surtout chez les modernes. » Ce prix sera de la valeur de 2,500 francs.

Le concours sera clos le 31 décembre 1858.

Section de législation, droit public et jurisprudence. — L'Académie avait proposé, pour l'année 1859, le sujet de prix suivant :

Rechercher, au point de vue philosophique et moral, quelle est, d'après leur «nature et leur mode d'infliction, l'influence des peines sur les idées, les sentiments, les habitudes de ceux à qui elles sont infligées, et sur la moralité des po⚫pulations..

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Ce prix sera de la valeur de 2,500 francs.

Le terme du concours est fixé au 30 septembre 1858.

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Section d'économie politique et statistique. L'Académie propose, pour l'année 1861, le sujet de prix suivant :

Rechercher les causes et signaler les effets des crises commerciales survenues en Europe et dans l'Amérique du nord durant le cours du XIX siècle.

« Ces crises ont été fréquentes à toutes les époques. Mais, à mesure que les relations commerciales ont acquis de nouveaux développements, leur action perturbatrice s'est étendue de proche en proche sur un plus grand nombre de points.

« Les recherches devront porter principalement sur celles de ces crises qui ont entraîné les commotions les plus générales..

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Ce prix sera de la valeur de 2,500 francs.

Les mémoires devront être déposés le 1o décembre 1860.

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Prix Léon Faucher, destiné au meilleur mémoire sur une question d'économie politique, ou sur la vie d'un économiste illustre français ou étranger. L'Académie rappelle qu'elle a proposé, pour l'année 1860, le sujet de prix sui

vant :

« Retracer la vie de Turgot, exposer l'ensemble des mesures administratives, po«litiques, économiques, auxquelles il a pris part; en caractériser l'esprit, en signaler les conséquences.»

Ce prix sera de la valeur de 3,000 francs.

Les mémoires devront être déposés le 31 janvier 1859.

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Prix triennal, fondé par M. Edmond Halphen. - Feu M. Edmond Halphen, ancien juge suppléant au tribunal civil de Versailles, a, par son testament en date du 3 juin 1855, légué à l'Académie française et à l'Académie des sciences morales et politiques, une rente annuelle de cinq cents francs, pour les arrérages de ladite rente être décernés en prix par lesdites Académies, tous les ans, tous les deux ou trois ans, à leur choix, savoir: par l'Académie française, à l'ouvrage qu'elle jugera à la fois le plus remarquable, au point de vue littéraire ou historique, et le plus digne au point de vue moral, et par l'Académie des sciences morales et politiques, soit à l'auteur de l'ouvrage littéraire qui aura le plus contribué au progrès de l'instruction primaire, soit à la personne qui, d'une manière pratique, par ses efforts ou son enseignement personnel, aura le plus contribué à la propagation de l'instruction primaire. »

D

Le prix que l'Académie doit distribuer tous les trois ans, et qui, dès lors, aura la valeur de 1,500 francs, sera décerné dans la séance publique de 1860, selon les intentions du testateur.

Le concours sera clos le 31 décembre 1859.

Après la proclamation de ces divers prix, M. Mignet, secrétaire perpétuel, a terminé la séance par la lecture d'une notice historique sur la vie et les travaux de M. de Schelling, associé étranger de l'Académie.

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Le Trésor des belles paroles, choix de sentences composées en tibétain par le lama Saskya Pandita, suivies d'une élégie tirée du Kandjour, traduites pour la première fois en français par Ph. Ed. Foucaux, chargé du cours de sanscrit au College impérial de France et du cours de tibétain à l'Ecole impériale des langues orientales vivantes. Paris, Benjamin Duprat, 1858, in-8°, vi1-46 pages, avec le texte tibétain lithographié. Le Trésor des belles paroles a été composé d'abord en sanscrit, sous le titre de Soubhâtchitaratnanidhi, par Ananda Dhvadja, surnommé Saskya Pandita, parce qu'il demeura longtemps dans le monastère de Saskya (Tibet central). L'auteur vivait sous Gengiskan et ses successeurs, à la fin du XII° siècle. Son recueil entier se compose de 454 stances. M. Ph. Éd. Foucaux en a donné les 134 premières, parmi lesquelles on peut en distinguer bon nombre de très-sensées et de très-délicates. Le texte tibétain rendra ce curieux opuscule fort utile à ceux qui veulent se livrer à ces difficiles études. Les Plaintes de Norzang, à la recherche de Yidphroma, son amante, ont une grâce qu'on est assez surpris de trouver dans la littérature d'un peuple tartare.

Bibliothèque historique arménienne, ou choix des principaux historiens arméniens traduits en français, et accompagnés de notes historiques et géographiques, collection destinée à servir de compléments aux chroniqueurs byzantins et slavons, par M. Édouard Dulaurier, professeur à l'École impériale des langues orientales vivantes. - Chronique de Mathieu d'Edesse (962-1136), avec la continuation de Grégoire le Prêtre jusqu'en 1162, d'après trois manuscrits de la Bibliothèque impériale de Paris. Paris, librairie de A. Durand, 1858, in-8° de 546 pages. M. E. Dulaurier inaugure la Bibliothèque historique arménienne par la publication de la chronique de Mathieu d'Édesse et de son continuateur, ouvrage traduit pour la première fois dans une langue européenne, et qui peut faire apprécier tout l'intérêt qu'offrira cette importante collection. Dans une préface étendue, le savant professeur trace une esquisse historique des faits racontés avec plus de développement par le chroniqueur, et apprécie les mérites divers par lesquels se recommandent les récits de Mathieu d'Edesse et de Grégoire le Prêtre. La traduction française du texte arménien est suivie de notes nombreuses et d'un tableau des noms et des matières.

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Grammaires provençales de Hugues Faidit et de Raymond Vidal de Besaudun (XII° siècle). Deuxième édition, revue, corrigée et considérablement augmentée, par P. Guessard. Paris, Franck, 1858, in-8° de LXIV-86 pages. Ces deux ouvrages, plus anciens de deux siècles qu'aucune grammaire des autres langues romanes, été publiés pour la première fois par M. Guessard, en 1840, dans la Bibliothèque de l'école des chartes, mais le savant critique n'avait eu alors à sa disposition, pour en établir les textes, que des copies défectueuses. Cette publication n'en fut pas moins accueillie très-favorablement par tous ceux qui s'intéressent à l'étude de nos anciens dialectes, et on saura gré à M. Guessard des soins qu'il a pris pour l'améliorer encore dans cette nouvelle édition. Le texte, revu avec la plus grande attention sur les manuscrits de Florence et de Milan, peut être considéré, cette fois,

comme définitif, et il a été complété par plusieurs additions importantes. Pour ne signaler que la plus notable, M. Guessard a restitué au traité de Hugues Faidit une longue nomenclature de verbes des diverses conjugaisons et un dictionnaire de rimes, accompagnés d'une traduction latine contemporaine.

Les inondations en France depuis le vi siècle jusqu'à nos jours; recherches et documents..... par M. Maurice Champion, t. I. Paris, imprimerie de Thunot, librairie. de V. Dalmont, 1858, in-8° de xv1-489 pages. De récentes calamités ont attiré l'attention du Gouvernement et des hommes de science sur les moyens de prévenir le débordement de nos fleuves, et cette question est l'objet des études du corps des ponts et chaussées, auquel appartient plus particulièrement le soin de résoudre ce grand problème. Ce n'est pas au point de vue technique que s'est placé l'auteur du livre recommandable que nous annonçons. Persuadé que, si l'on a beaucoup écrit sur les inondations et exposé bien des systèmes pour y remédier, on a trop négligé d'envisager ces accidents par leur côté historique, M. Maurice Champion a voulu réunir sur ce sujet les faits épars dans les récits de nos historiens, dans les chroniques locales, dans les manuscrits de nos bibliothèques et de nos archives. Un travail de ce genre, qui n'avait pas encore été essayé, a dû coûter de laborieuses recherches. L'auteur a rassemblé de nombreux documents; il les a mis en œuvre avec méthode et clarté, et il a réussi, sans prétention littéraire, à faire un livre utile, que devront consulter tous ceux qui étudieront cette matière. Les cinq principaux bassins de la Seine, de la Loire, du Rhône, du Rhin et de la Garonne formeront chacun, dans cet ouvrage, un travail séparé. Le premier volume, qui vient d'être publié, est consacré au bassin de la Seine et se subdivise en deux parties: 1° historique des inondations; 2° documents et pièces justificatives. L'exposé des faits, depuis le premier débordement connu de la Seine en 583 jusqu'à l'époque actuelle, nous a paru complet et rempli de détails instructifs; en puisant aux sources originales, M. Champion a pu rectifier plus d'une erreur et mettre au jour plus d'une particularité restée dans l'oubli. L'histoire des inondations de la Bièvre, si désastreuses autrefois, termine la première partie du volume; nous devons signaler aussi comme très-dignes d'attention les documents inédits ou peu connus rassemblés dans la seconde partie, au nombre de cent quatre, sous le titre de pièces justificatives. L'ouvrage de M. Champion mérite donc, à tous égards, les encouragements qu'il a obtenus du ministère des travaux publics. Nous feliciterons l'auteur, en terminant, de n'avoir pas négligé une recherche accessoire qui a son importance. « Les travaux exécutés sur le cours des fleuves et des rivières ayant été de nature à exercer une « influence plus ou moins favorable sur le régime des eaux courantes, nous avons « cru, dit-il, qu'il y aurait intérêt à entrer dans quelques détails historiques sur ce point, pour suivre le développement, à travers les âges, des grandes constructions de ponts, quais, digues, chaussées, levées, etc. » Si M. Champion rassemble avec soin des indications sur ce sujet pour toute la France, durant la période du moyen âge et dans les temps modernes, cette partie de son travail ne sera pas la moins utile, et on pourra la considérer comme une continuation des recherches du même genre que provoque le Gouvernement pour le grand travail d'ensemble qu'il fait exécuter sur la topographie des Gaules jusqu'au v° siècle.

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Mémoire de l'Académie des sciences, agriculture, commerce, belles-lettres et arts du département de la Somme. Années 1854-1857. Amiens, imprimerie et librairie de V Hermann, 1858, in-8° de 739 pages, avec planches. Parmi les mémoires et dissertations compris dans ce volume, nous avons remarqué une étude littéraire sur la comédie, par M. E. Yvert; des conjectures sur les commencements de Vir

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gile, sur la date et sur l'ordre de composition de ses Bucoliques, par M. Berville, président à la cour impériale de Paris; des études sur Eschyle et sur Théocrite, par M. Dauphin; une traduction de la Médée d'Euripide, par le même, et un mémoire sur le Nirvana indien ou l'affranchissement de l'âme après la mort, selon les brahmanes et les bouddhistes, par M. J. B. F. Obry.

ANGLETERRE.

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Original sanscrit texts on the origin and progress of the religion and institutes of India, collected, translated into english and illustrated by notes, chiefly for the use of students and others in India, by J. Muir, esq. Part the first, the mythical and legendary accounts of caste. Londres, in-8°, 1858, IX-204 Textes sanscrits originaux pages. sur l'origine et les progrès de la religion et des lois de l'Inde, recueillis, traduits en anglais et expliqués, spécialement destinés aux étudiants dans l'Inde, par M. J. Muir. -Première partie, contenant les renseignements mythiques et légendaires sur la caste. L'entreprise de M. J. Muir, qu'indique suffisamment le texte même de son ouvrage, peut être extrêmement utile, et elle mérite d'être encouragée par tous les amis des études indiennes. Ce sont les sources indigènes uniquement qu'a consultées M. Muir, et qu'il nous ouvre en classant les matériaux qu'il en tire d'après un ordre systématique. Dans cette première partie de l'étude sur la caste, M. Muir n'a donné que les mythes et les légendes qui concernent cette question importante. Dans la seconde partie se trouveront les textes des lois précises qui ont fondé et maintenu cette institution, qui est un des traits essentiels de la société indienne.

TABLE.

Pages.

La vérité sur le procès de Galilée. (2o article de M. Biot.)..

461

De quelques manuscrits de Buffon. (1a article de M. Flourens.)...

471

...

Vie du pape Grégoire le Grand par Victor Luzarche. (4° et dernier article de
M. Littré.).

484

Des mémoires manuscrits de Richelieu. (2o article de M. Avenel.)...

496

Nouvelles littéraires....

520

FIN DE LA TABLE.

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