Images de page
PDF
ePub
[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed]
[graphic]

OBSERVATION PRÉLIMINAIRE.

Le présent Mémoire a été rédigé, il y a cinq ans bientôt, sur les ordres de M. J. Sengenwald, alors adjoint au Maire délégué à l'instruction publique.

Le 29 octobre 1851, je fus chargé de ce travail, que je dus accomplir dans le plus bref délai. Dès le lendemain, je m'empressai donc de me livrer aux recherches assez difficiles et compliquées qu'il nécessita, et à la réunion des matériaux, et, du 17 novembre au 2 décembre, je rédigeai le Mémoire même.

Ce Mémoire, imprimé aujourd'hui par ordre de l'Administration municipale, ne fut composé dans aucune vue de publicité. Jusqu'à un certain point, - grand nombre de passages l'attestent, il avait même un caractère tout confidentiel. Aussi, cette double particularité, jointe à la hâte avec laquelle je dus exécuter un travail si important et si étendu, fera-t-elle excuser, je l'espère, tout ce que ce Mémoire pourrait laisser à désirer sous le rapport de la forme et à tous autres égards.

Dans tous les cas, et malgré ces défauts, j'ose l'espérer également, on me rendra volontiers la justice de reconnaître qu'en accomplissant ce travail obligatoire, je n'ai eu d'autre guide que la vérité historique la plus rigoureuse, et que, pareillement, je n'ai eu d'autre intention que de faire ressortir l'urgente nécessité du rétablissement d'une école dont le maintien intéresse au plus haut degré toute la population protestante d'un des quartiers les plus populeux de la ville.

Aux Archives, ce 24 juin 1856.

L'Archiviste de la Ville,

L. SCHNEEGANS.

MÉMOIRE HISTORIQUE

SUR

L'ANCIENNE ÉCOLE PAROISSIALE

DU TEMPLE-NEUF.

Vues générales et préliminaires sur l'histoire des anciennes écoles paroissiales protestantes de Strasbourg.

L'origine des écoles paroissiales protestantes de Strasbourg remonte aux temps de la Réformation. Elle fut contemporaine, à peu d'années près, de la fondation de la célèbre École, devenue plus illustre encore, dans la suite, sous le titre d'Académie et d'Université protestante.

Le Magistrat ne se borna pas à assurer l'instruction supérieure à la jeunesse studieuse; il songea, en même temps, à améliorer l'instruction inférieure, en créant de bonnes écoles pour les enfants des deux sexes. Aussitôt que la Réforme se fût définitivement établie dans l'antique Ville libre, l'institution d'écoles publiques élémentaires fut un des premiers devoirs, dont le Magistrat tint à s'acquitter envers la nouvelle Église et envers la population strasbourgeoise. C'est à la Réforme religieuse, aidée par la divulgation des lumières et la renaissance de l'étude de l'antiquité classique, qui l'avaient précédée au quinzième siècle déjà, que notre

« PrécédentContinuer »