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cine renflée vers son milieu, un radis rose dont le collet ou tubercule offrait des étranglements sous forme d'un chapelet à trois grains, un raifort à racine en tire-bourre; une fascie de Cardamine pratensis, de Brassica Napus oleifera; l'existence de 3-4 cotylédons (Lepidium sativum, Sinapis ramosa, Raphanus sativus, Brassia Napus); un Cardamine pratensis à foliole terminale quadrinerviée, ou à feuille bulbifère; un Cardamine latifolia et un C. macrophylla montrant des bourgeons aux aisselles des lobes de la feuille; un Nasturtium officinale, émettant un bourgeon au bas du limbe de sa foliole terminale; un chou-fleur de la nervure médiane duquel partait une tige cylindrique portant des feuilles en cornet ou en entonnoir; un Violier à feuille trilobée au sommet, un Sinapis amplexicaulis à feuille bilobée; un Sinapis arvensis ayant toutes ses fleurs à l'aisselle de bractées; des fascies soit d'Hesperis matronalis, avec torsion de tige, soit de Chou avec partition en 2-3 branches; la soudure de tous les pétioles d'un Chou en une excroissance plate, en éventail, recouverte aux deux faces de rudiments de feuilles.

20 Organes floraux: On a cité l'alongement de l'axe floral, avec écartement des verticilles, ou même la transformation de ces derniers en spirale (Hesperis); la soudure de 3-4 fleurs (ou la partition d'une seule en 3-4) avec distinction des pistils (Arabis sagittata); la chloranthie essentielle ou provoquée, si fréquente (Mathiola, Cheiranthus), et entraînant souvent avec elle de profondes modifications dans les organes atteints (Sisymbryum officinale, Diplotaxis tenuifolia, Erucastrum canariense); une fleur de Rave devenue cartilagineuse; toute l'inflorescence du Chou-fleur transformée en une masse charnue; une inflorescence comeuse au-dessus des fruits (Cheiranthus Cheiri); les sépales devenant, mais assez rarement, foliacés (Peltaria, Diplotaxis, Sinapis alba et arvensis, Cheiranthus Cheiri, Thlaspi arvense, Hesperis matronalis), les pétales offrant, dans cette transformation, un limbe ovale-hasté et un pétiole bien distinct (Sinapis arvensis, Sisymbryum officinale); un calice d'Arabis alpina à sépales réduits à 3, à 2 et même à 1 seul; un Diplotaxis tenuifolia à 3 sépales, 2 pétales, avec ou sans développement d'étamines; une fleur de Chou où deux pétales occupaient la place d'un seul; une de Bunias à 5 pétales; une de Raphanus Raphanistrum à 5 et une autre à 6 pétales, le ou les pétales surnuméraires s'étant développés à la base des petites étamines; une de Cardamine impatiens apétale, une de Brassica nigra à sépales et pétales ternaires et tétrandre, n'ayant qu'une des petites étamines, une paire de gran

des et une grande isolée; une de Capsella Bursa-pastoris sans corolle et à 10 étamines, l'augmentation du nombre de celles-ci provenant d'un dédoublement (Moquin-Tandon), ou de la transformation des pétales (de Candolle); des fleurs de Navet, également apétales, à 6 étamines, à silicules stipitées et avec soudure de deux feuilles, dont l'une ovulifère; deux fleurs de Cheiranthus Cheiri octandres, dans l'une chaque paire des grandes étamines étant remplacée par 3, dans l'autre 3 paires d'étamines étant beaucoup plus courtes que la quatrième paire; deux fleurs du même à 7 étamines par dédoublement de l'une des deux petites; un Bunias tétrandre; un Diplotaxis tenuifolia et un Cheiranthus Cheiri var. grandiflorus, à deux rangs d'étamines (1); un Mathiola incana, à étamines fendues; un Cardamine pratensis offrant une petite feuille au sommet des étamines; la duplicature des fleurs reconnaissant une triple cause : la métamorphose des étamines en pétales, le dédoublement de ceux-ci, la prolification médiane; la tansformation des étamines en pistils dans Cochlearia rusticana et Cheiranthus Cheiri, ces pistils chez ce dernier se trouvant tantôt plus ou moins soudés en gaîne, et formant un fruit à 4-6-8 parties, tantôt libres autour du vrai pistil; la disjonction des pistils, anomalie des plus fréquentes (Diplotaxis tenuifolia, Cardamine pratensis, Barbarea vulgaris, Alyssum incanum, Peltaria alliacea, Brassica oleracea, Cheiranthus Cheiri); la disjonction des carpelles devenus foliacés, mais amoindris, avec disparition de la cloison et du bec (Brassica oleracea sauvage); l'hypertrophie du pistil (Capsella Bursa-pastoris); l'hypertrophie avec déformation de l'ovaire de l'Henophyton deserti, ovaire portant de petites feuilles sur la commissure placentaire externe; le développement foliacé des carpelles avec avortement de la cloison et du bec stigmatique (Chou, Cardamine pratensis), ou avec traces de stigmates et d'ovules marginaux (Cardamine); un Lunaria biennis à 3 carpelles, un Draba verna, un Cochlearia officinalis, un Roripa Camelinæ, et un Iberis à ovaire triloculaire, des fruits 3-4-loculaires dans Lunaria rediviva, Octadenia lybica, Ricotia ægyptiaca, 4-loculaires dans Raphanus caudatus, Cheiranthus Cheiri; la symétrie de nombre des carpelles offerte par Lepidium sativum, Cheiranthus Cheiri, Diplotaxis tenuifolia, Iberis; un Sinapis arvensis à 2, 3, 4 carpelles libres ou unis, quelquefois ouverts, avec la corolle avortée, les sépales

(1) Rappelons à ce propos la découverte dans l'Himalaya de deux espèces de Crucifères voisines du Megacarpæa, et offrant l'une de 7 à 14, l'autre de 10 à à 16 étamines.

dressés, soudés aux étamines, les fleurs à l'aisselle de bractées foliacés; un Bunias Erucago à ovaire stipité, portant au sommet du podogyne 2 (quelquefois 3-4) étamines; un Chou-fleur se montrant avec 4 sépales; un Cheiranthus Cheiri dont la moitié de l'enveloppe ovarienne était transformée en loge staminale; un Diplotaxis tenuifolia à fruit allongé comme celui des Cleome; un Bunias à carpelles ouverts, et portant, outre 1-2 ovules, un peu de pollen dans une petite cavité creusée au bord, et quelquefois deux loges d'anthères, ou émettant une colonne centrale ovulifère libre, sous forme de petit rameau terminé par un bourgeon, l'ovule étant orthotrope. Prolifiications: Avec ovaire tantôt persistant, sessile ou stipité, hypertrophié ou non, à carpelles unis ou disjoints, tantôt remplacé soit par de vraies feuilles, avec prolongement de l'axe et développement de bourgeons à l'aisselle des sépales et des pétales (Alliaria officinalis), soit par un pédoncule terminé par un bouton floral (Bunias Erucago), ou par un axe se bifurquant au sommet avec deux petites feuilles opposées et un bourgeon miparti foliaire et floral à l'extrémité de chaque branche, dont l'une même se divise (Eruca sativa), ou par un rameau feuillé (Brassica campestris), ou par deux fleurs, l'une au-dessus de l'autre sur un même axe (Cardamine dentata).

On a vu sortir du fond de la cavité ovarienne 4 bourgeons pédonculés composés chacun de petites feuilles (Sisymbryum officinale); de petits rameaux verts paraissant résulter de la transformation des ovules (Brassica Napus); un rameau à 15 feuilles opposées (Barbarea); une columelle médiane de la longueur des feuilles carpellaires, se bifurquant au sommet en deux branches chargées de feuilles rudimentaires, en même temps que deux bourgeons opposés naissaient du bas de la cavité ovarienne (Eruca sativa); un axe surnuméraire ayant écarté les parois de l'ovaire (Lunaria biennis); des pédoncules (Cardamine dentata); de petits pétales ou une fleur complète (Cardamine pratensis), ou une petite fleur complète, ou un faisceau de bractées, ou un mélange de bractées ou d'étamines, ou deux fleurs parallèles dressées, les ovules étant presque normaux ou en languettes, ou en larges feuilles déchiquetées, ou sous forme de bractées nerviées et ovulifères à leurs bords, ou remplacés par de petites fleurs semblables à celles de la base et pédicellées (Sinapis arvensis). Enfin, un Chou-fleur avait, avec 4 sépales, 2 verticilles de 3 pétales (les extérieurs verts), 2 verticilles d'étamines, l'intérieur porté sur le gynophore, les 2 étamines solitaires étant converties cha

cune en un pédoncule que terminait un bouton composé de sépales de pétales, d'étamines et d'un ovaire.

CAPPARIDÉES: Famille remarquable par la distinction de toutes les par

ties tant végétatives que florales, et très-probablement, par cela même, beaucoup moins sujette aux déviations organiques, réduites aux suivantes disjonction des carpelles chez le Gynandropsis pentaphylla; fascies du Caprier.

RÉSÉDACÉES : Chloranthie de Reseda odorata; prolification latérale de deux fleurs de R. fruticulosa, émettant de l'aisselle d'un sépale une fleur brièvement pédonculée; prolifications médianes : 1o de R. lutea, une capsule inférieure en laissant sortir une seconde, et celle-ci une troisième; 2o de R. odorata à tige fasciée, des capsules globuleuses, grosses, béantes, à 5 lobes, avec 5 placentas et des ovules avortés donnant issue de leur centre à une capsule semblable pédicellée, renfermant une capsule sessile, et celle-ci une quatrième mal formée; 3o de R. scoparia offrant, outre les placentas pariétaux, un płacenta central; 4o de R. Phyteuma, où les fleurs à calice normal, mais dépourvues de glandes et de pétales, ou offrant le passage en feuilles des pétales et des étamines (dont quelques-unes étaient intactes), avaient, à la place de l'ovaire, un pédicule terminé par une petite fleur dont les étamines étaient transformées en feuilles vertes, et dont l'ovaire était à 3 feuilles ouvertes, droites, à bords placentifères; transformation des carpelles en feuilles ovulifères à leurs bords (R. Phyteuma), des graines en bourgeons et même en rameanx, portant parfois des traces d'anthères (R. alba).

CISTINÉES Apétalie des Helianthemum en Laponie; transformation en organes glanduleux d'une partie des étamines du Cistus vaginatus.

DROSERACÉES Développement de bourgeons sur les feuilles des Drosera longifolia et intermedia, et dans certains ovaires allongés, soit clos, soit ouverts de ce dernier; styles et ovules remplacés par des cils, d'autres ovules offrant toutes les transitions vers l'état de feuilles.

PARNASSIÉES Variation du type floral chez le Parnassia palustris, les trois verticilles extérieurs se montrant tétramères et le quatrième trimère, ou bien les trois hexamères avec un pistil à 3-4-5 loges, ou enfin les trois premiers étant normaux, mais avec un pistil à cinq parties.

VIOLARIÉES : Une feuille double de Viola odorata terminée par deux pointes; une soudure de deux feuilles et de deux pédoncules axillaires du Viola elatior portant deux bractées et deux fleurs terminales normales; l'apétalie des Viola biflora et mirabilis ; le Viola sylvestris offrant avec une inflorescence du V. mirabilis, c'est-à-dire de deuxième génération, au lieu de troisième, des fleurs à 5 sépales stipulés, 2 pétales et un prolongement de l'axe floral (de 2 centimètres environ) terminé par une fleur ȧ 5 petits sépales, à 4 verticilles de pétales presque sans éperon, à 5 étamines pétaloïdes, à anthères imparfaites, suivies de deux nouveaux verticilles pétaliques, de 3 pièces verdâtres et d'un ovaire à 3 parties, les plus internes bordées d'ovules incomplets; une symétrisation florale à tous les degrés, depuis l'état normal jusqu'à la production de 5 pétales éperonnés (Viola hirta); la perte de l'éperon (Viola vivariensis); un Viola odorata à type quaternaire, avec 2 des pétales opposés éperonnés, 4 étamines éperonnées et un ovaire déprimé à 2 angles, à l'un desquels était un placenta, tandis que l'autre offrait 2 lignes d'ovules; une autre fleur de la mêine espèce également à type quaternaire avec deux pétales collatéraux éperonnés, 4 étamines, dont 3 éperonnées, un pistil normal; une autre à 2 sépales, 2 pétales en croix avec eux et éperonnés, 4 étamines toutes appendiculées; l'augmentation de nombre des carpelles, portés à 5 (Viola); l'amplification des corolles des Viola mirabilis et tolosana, le changement de couleur de celle du Viola calcarata, passant du violet pâle au jaune bleuâtre et au jaune soufré; des pélories des Viola hirta, flavicornis et odorala; une fleur de cette dernière espèce dont les 5 étamines s'étaient transformées en pétales, en même temps que s'étaient développés plus intérieurement et alternes avec eux 5 autres pétales. Des fleurs de Viola flavicornis avaient 2 éperons et un calice, une corolle et des étamines en nombre quaternaire; l'une d'elles était munie de 3 'éperons, mais sans appendices aux étamines; 3 fleurs éperonnées avaient 3 sépales, 3 pétales, 5 étamines, et à quelque distance au-delà, le pédoncule portait un cercle de 5 sépales ressemblant à des bractées, et suivis d'un pétale éperonné. Enfin on a vu les filets d'un Viola transformés en 4 ailes pétaloïdes et en croix.

CARYOPHYLLÉES: On a cité la fascie avec torsion d'un Dianthus barbatus, un Cerastium à feuilles ternées; un Stellaria media à verticilles offrant 4 à 6 feuilles ovales spatulées, ciliées, reproduisant l'aspect d'un Galium; la virescence des verticilles

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