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imbriquées comme les épillets des Graminées; le Sagittaria sinensis, la dissociation des verticilles floraux, liée souvent à une geniculation de l'axe qui les porte, et le S. sagittifolia les feuilles immergées sous la forme rubannée.

BUTOMÉES : Fleurs de Butomus umbellatus à quatre, à sept et à huit capsules au lieu de six.

AROÏDÉES : Un Arum et un Calla palustris ont montré une double spathe; et le premier, en outre, un rudiment de deuxième spadice. Un Xanthosoma atrovirens? portait à la face inférieure de toutes les feuilles et collé à la nervure médiane un appendice en forme de feuille; un Caladium auritum émettait de la nervure médiane inférieure une expansion foliacée de la forme et de la couleur de la feuille.

TYPHACÉES : On a signalé la partition de la tige au-dessous de l'inflorescence soit en deux branches soit en un grand nombre terminées chacune par l'épi; l'existence de deux épis femelles superposés; et on a vu, en outre, la tige se partager au-dessus de l'épi femelle inférieur en deux branches, portant chacune un épi femelle au-dessus duquel elles se réunissaient pour émettre l'épi måle unique et terminal.

PALMIERS Fleurs hermaphrodites chez le Chamaerops humilis, et loges anthérales à la suture ventrale des ovaires du même.

CYPÉRACÉES : La ramification de l'épi des Carex flava et distans; la prolification axillaire floripare de l'épi femelle du C. acuta; l'épi femelle inférieur du C. panicea porté sur un long pédoncule partant de la base de la tige; la chloranthie du C. muricata ; l'hypertrophie des bractées avec avortement du fruit (sous l'influence de la piqûre d'un insecte) du C. stellulata; l'hermaphrodisme des C. glauca et acuta; la présence chez le C. panicea d'un double utricule, le supérieur partant de l'embouchure de l'inférieur; la formation d'une fente plus ou moins longue et de haut en bas sur le côté extérieur de l'utricule de certaines espèces de ce genre; la transformation des utricules du C. riparia en de nombreux épis; des feuilles de Scirpus lacustris pointant audessus de l'eau et stipant la tige florale; l'Eleocharis palustris à longues feuilles linéaires et flottantes.

GRAMINÉES On y a constaté des fascies chez le Maïs; des déformations charnues des bourgeons du Triticum repens et du Cynodon Daclylon; de nombreux cas de ramifications de l'épi (Maïs, Orge, 7e SÉRIE.

TOME III.

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Ivraie, Paturins, Fétuque, Froment, Dactyle), et on cite la partition de la tige chez le Lolium italicum, des tiges de seigle partagées en deux, trois et cinq épis; la viviparité (Lolium multiflorum, Poa bulbosa, trivialis, pratensis, angustifolia, Cynosurus cristatus, Festuca nemoralis, Holcus lanatus, Triticum sativum, Dactylis glomerata); des soudures de deux chaumes, l'un de froment, l'autre de seigle ou d'ivraie; la gémination des épillets sur une même dent de l'axe chez l'Egilops ventricosa; l'existence de trois carpelles chez le Schedonorus elatior, et d'une troisième fleur pédicellée fructifère aux épillets du seigle, diandre et à pistil stérile dans l'épillet normalement biflore de l'Holcus seliger. -- Des Lolium ont offert la bifurcation de l'axe de l'épillet, avec parfois une singulière fleur alaire; des épillets sphéroïdaux, d'autres épillets en double série opposée ou sur plus de deux rangs, la disposition des fleurs en fascicules serrés, la fusion de deux glumelles, la multiplication des organes floraux, les intérieurs étant intermédiaires entre l'état d'étamine et d'écaille. — Le Deschampsia media est quelquefois affecté de nanisme, en même temps que la carie atteint ses organes floraux; il a été décrit en cet état sous le nom d'Aira subtriflora. Le maïs a offert des anomalies des faux épis (spicastres) femelles, ramifiés, tantôt en 2-3 branches égales, tantôt de telle sorte, qu'une tête médiane normale est entourée de quatre à six têtes accessoires, aplaties, portant un nombre moindre de rangées de grains, et terminées parfois par un axe chargé de fleurs mâles; ces têtes accessoires partent ou de la base commune ou à des niveaux un peu différents; on les a vues formées d'un mélange de fleurs mâles et de fleurs femelles; on observe encore sur les têtes les passages de la disposition droite des séries de grains à la disposition spiralée, une concordance telle entre ces divers rangs, que leur nombre est pair, l'avortement d'un ou de deux rangs sur une des faces se reproduisant sur la face opposée. Une tête de maïs à six rangs se prolongeait en un axe filiforme portant des grains géminés à la base, solitaires plus haut. Les têtes s'aplatissent parfois en se bilobant au sommet. D'autres fois, la panicule terminale est androgyne, composée de fleurs femelles au bas des ramifications, de fleurs mâles plus haut, et même de fleurs hermaphrodites, ou remplacée par une ou deux têtes femelles, ou formée d'une tête femelle entourée d'épis mâles ou androgyns, ou de plusieurs têtes femelles avec quelques épis femelles à la base, måles au sommet ou androgyns. Dans certains cas, la panicule de l'avoine ne peut se dégager des feuilles du chaume. Sous l'action d'un Ustilago, les organes centraux

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de la fleur du Bromus secalinus sont remplacés, le pistil par une sorte de pyramide ou protubérance noire, les étamines par trois folioles mutiques, au-dessus desquelles la pyramide porte un faisceau de 5-9 folioles aristées.

JONCÉES Chloranthies des Juncus articulatus et mutabilis ; fleurs du J. lamprocarpus, tantôt remplacées par des écailles, tantôt ne différant de l'état normal que par l'hypertrophie des six pièces du périanthe, pendant que les six étamines, transformées en folioles sans trace d'anthères, conservaient leur position normale, et que l'ovaire était réduit à trois languettes apiculées entourant un pédicule central. COLCHICACÉES: 1° Genre Colchique : Soudure (1) de deux fleurs, le périgone étant à onze pièces; multiplication du calice; un calice fendu en quatre parties, dont trois simples et la quatrième formée de trois. autres, absence de pistil, transformation de deux des trois styles en filaments anthérifères; une fleur sans carpelles, avec les six pièces périgoniales colorées en vert, et neuf pièces staminiformes de différentes longueurs, portant presque toutes des anthères blanches.

2° Tofieldia calyculata : Nombre des carpelles doublé (porté à six) dans la plupart des fleurs; l'un de ces carpelles offrant deux cavités, l'une à ovules bisériés le long de la suture ventrale, l'autre plus petite remplie de pollen normal; transformation d'un carpelle en étamine.

3° Veratrum nigrum Tantôt type 5 dans les 3 verticilles extérieurs (le périanthe étant en préfloraison quinconciale, et la bractée occupant parfois la place de la sixième feuille périgoniale), avec 3 carpelles; tantôt verticilles binaires, 4 étamines opposées aux 4 pièces du périanthe, 2 carpelles; tantôt, chez des individus. cultivés, la moitié des étamines changées en pétales; enfin, dans un cas, une des étamines intérieures, à filet épaissi, soudée avec le fruit et portant à sa face interne des ovules isolés. LILIACÉES On y a constaté un commencement de disjonction longitudinale de la tige en trois faisceaux compliquée de torsion (Asphodelus cerasiformis, Endymion nutans); la partition de la tige soit en 3, soit en 5 branches terminées par une fleur (Tulipe); la fascie soit simple (Lilium bulbiferum, candidum, Martagon), soit

(1) Plusieurs des cas désignés dans ce travail, d'après le témoignage des auteurs, sous le nom de soudures, appartiennent au phénomène de partition.

avec torsion (Fritillaria imperialis); la soudure de feuilles (Allium Porrum); la sortie d'une double hampe du centre de la même rosette (Jacinthe); l'inflorescence incluse dans la cavité cylindrique de la tige (Allium); une inflorescence d'Asphodelus luteus émettant après l'anthèse une branche florale à fleurs prolifères, mais stériles; l'allongement de l'axe floral avec transformation des verticilles floraux en spirales (Tulipes); la déformation cuculliforme d'une feuille (Tulipe); la production de bourgeons sur les feuilles (Fritillaria imperialis, Ornithogalum thyrsoïdes), de caïeux, bourgeons adventifs, sur la portion vaginale de la feuille du côté inférieur ou externe et en un point opposé à la ligne médiane (Ornithogalum scilloïdes), sur divers points. de la base étiolée et enterrée d'une feuille d'Hyacinthus orientalis; la production d'un bulbe sur le limbe raccourci et en capuchon d'une feuille (Allium magicum), d'un bulbille à l'extrémité de la tige (Lilium bulbiferum), d'éperons aux sépales (Tulipe), aux bractées et aux pièces périgoniales (Hyacinthus orientalis); le remplacement des bourgeons ordinaires par des bulbilles (Hemerocallis flava), des bourgeons floraux par des bourgeons foliaires (Aloe, Eucomis), des sépales par des feuilles vertes (Tulipe), de toutes les parties florales par de nombreux sépales étagés sur un axe allongé (Lis blanc), de la grappe par une panicule réduite aux pédoncules et aux pédicelles (Muscari comosum), des étamines par des sépales (Tulipe, Lilium Martagon), des carpelles par des feuilles (Tulipe), de toutes les parties florales par des feuilles (Tulipe, Tubéreuse, Jacinthe), du type ternaire par les types quaternaire et quinaire (Tulipe des jardins); la multiplication des pièces du périanthe au nombre de 7, 8, 10, 12 (Ornithogale, Ail, Lis, Tulipe, Jacinthe), ou des étamines au nombre de 7,8 (Tulipa sylvestris), de 8 (Ornithogalum octandrum, simple anomalie de l'O. umbellatum), de 7, 8, 9, 10 (Lilium candidum, lanceolatum, croceum, Yucca flexilis), ou des carpelles portés à 4 (Allium Porrum, Hemerocallis fulva et lutea), à 6 (Fritillaria imperialis et Meleagris, Lilium candidum), dont 4 parfois disposés en cercle et 2 centraux; ou des pièces de tous les verticilles, soit 8 pétales, 7 étamines, dont 1 provenant de la soudure de 2, avec plusieurs lobes stigmatiques (Tulipa Oculus-solis), soit 9 divisions périgoniales sur 2 rangs incomplets, séparés par une large fente, 9 étamines, 10 anthères, 2 pistils (Lilium Brownii), ou bien le nombre de toutes les parties doublé (Agapanthus umbellatus); la soudure chez le même des pédoncules par 2,14, avec augmentation de parties aux fleurs soudées, l'une à 6 pétales, 6 étamines (dont 1 à filet péta

loïde), et 1 ovaire à 2 carpelles libres, l'autre à 6 pétales, 8 étamines et 4 feuilles carpellaires soudées; dans une de ces synanthies, 9 feuilles carpellaires en 3 groupes étaient entourées de 16 pièces au périgone et à l'androcée; quelques pédoncules robustes partant du milieu de l'ombelle supportaient de 3 à 5 fleurs. La réduction des étamines, au nombre de 3 (Lilium tenuifolium), et une Tulipe, chez laquelle les carpelles étaient opposés aux pétales; la multiplication et la réduction des parties dans des fleurs de Gagea, une de G. saxatilis ayant 10 pièces périgoniales, une de G. lutea, 7 étamines, tandis que chez le G. arvensis, on a constaté, avec l'absence de bulbe et des anomalies dans l'inflorescence, la soudure de 2 fleurs avec 12 pièces périanthiques, 12 étamines, 2 pistils, ou 11 pièces et de 8 à 11 étamines, ou 10 pièces et 8, 9, 10, 11 étamines, ou 9 pièces et 6, 8, 9, 10 étamines, ou 8 pièces et 6, 7, 8, 10 étamines, ou 7 pièces et 6, 7, 8 étamines avec fruit à 3, 4, 5 carpelles, ou 6 pièces, 6, 7, 8 étamines et fruit à 5 carpelles, ou 5 pièces et 4, 5, 6 étamines, ou 4 pièces, 4, 6 étamines, sans fruit ou à pistil triparti, ou 3 pièces et 2 étamines, ou 2 pièces et 1 étamine. Une fleur de Jacinthe d'Orient renfermait plusieurs autres fleurs pleines; une autre offrait une prolification latérale; un Muscari botryoïdes une prolification axillaire. On cite une soudure de 3 fleurs de Lilium croceum les pistils étant restés distincts, celle de 2 pédicelles et de 2 fleurs (par la face externe d'une foliole de leur périanthe), de' l'Hyacinthus orientalis, avec intégrité des verticilles de chacune d'elles; la déchiqueture des divisions périgoniales d'une Tulipe; la disjonction du périanthe (Tubéreuses), des parties de l'anthère (Tulipa Oculus-solis, Lilium pyrenaicum), des carpelles (Tulipe, Lis, Hémérocalle); l'appauvrissement d'une fleur de Fritillaire impériale, dépourvue de fossettes nectarifères, avec anthères avortées poilues et pistil rudimentaire; des transformations d'organes, une étamine de Tulipa Clusiana devenue semi-pétaloïde; les pistils occupant par métamorphose descendante la place des étamines (Asphodelus ramosus); les placentas d'une Jacinthe d'Orient portant dans une moitié du fruit des anthères, dans l'autre des graines; le périgone d'une autre Jacinthe réduit en apparence à 5 pièces, la 6e étant sous forme de filament, opposée à la plus développée des extérieures; enfin une fleur de Tulipe des jardins avait 21 feuilles florales, les 9 extérieures à l'état de pétales, 6 offrant tous les passages des étamines aux pétales (anthères normales avec filets élargis, moitié d'anthère normale, l'autre pétaloïde, ou anthère sur le milieu d'une petite feuille), puis 6 étamines normales, et

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