autoriseront cette extension donnée à l'enseignement dans les communes. Vous voudrez dono bien, en résumé, vous entendre avec MM. les préfets, afin 1o D'inviter par ciculaires MM. les maires des communes manufacturières ou commerçantes à faire, de concert avec les conseils municipaux et les comités locaux, des propositions sur l'extension qui pourra être donnée à l'enseignement, à suivant l'article 1er de la loi du 28 juin 1833, soit dans une de leurs écoles primaires élémentaires, soit dans l'école primaire supérieure. Vous aurez soin de leur indiquer la nature des développements qui pourraient être choisis; 2o De rappeler à MM. les maires des villes désignées par l'article 10 de la loi du 28 juin 1833, l'obligation qui leur est imposée d'entretenir une école primaire supérieure, en engageant chacun d'eux à solliciter de son conseil municipal, dans la prochaine session, le vote des fonds nécessaires pour l'établissement et l'entretien d'une école de ce genre. MM. les maires devront être invités à faire savoir en même temps si les besoins de leurs communes respectives exigent que l'instruction donnée dans cette école ait une destination spéciale, quels sont les objets principaux sur lesquels devraient porter les développements particuliers de l'enseignement, et enfin quelles ressources locales pourraient être affectées à l'acquittement des nouvelles dépenses qui en résulteraient; 3o De demander aux comités d'arrondissement des projets de règlement d'études, indiquant la distribution des heures de travail et les matières de l'enseignement industriel qui devra être spécialement donné aux élèves ; 4o D'encourager les conseils municipaux et les instituteurs à organiser des cours d'adultes dans les classes du soir, en remplissant les formalités prescrites. Vous voudrez bien, Monsieur le Recteur, vous occuper avec persévérance de l'organisation de l'enseignenient industriel, et me tenir au courant des obstacles que vous rencontrerez, du concours plus ou moins empressé que vous trouverez dans les administrations municipales, enfin dè toutes les dispositions qui seront adoptées. Rien ne peut contribuer davantage à nous faire atteindre le but que nous poursuivons de tous nos efforts: élever de plus en plus haut le niveau de la civilisation française. Recevez, Monsieur le Recteur, etc. 3 Cours d'adultes spécialement consacrés à l'enseignement du système légal des poids et mesures. Monsieur le Recteur, Paris, le 28 décembre 1838. Par mes circulaires précédentes, j'ai appelé votre attention sur la nécessité de donner dans les écoles à l'enseignement du système légal des poids et mesures tout le temps et les soins nécessaires pour que la loi du 4 juillet 1837 puisse recevoir sa pleine et entière exécution. J'ai pensé qu'on arriverait promptement au but qu'on se propose, si des cours destinés aux adultes étaient ouverts dans un grand nombre de localités. Nul doute que les enfants profiteraient mieux des leçons qui leur seraient données, si leurs familles elles-mêmes étaient plus familiarisées avec le nouveau système, et si par conséquent ils trouvaient en elles un appui et un guide; ces cours destinés aux adultes, ne devant traiter que des nouveaux poids et mesures, n'entraîneraient pas une durée de temps considérable. Les instituteurs les plus distingués de chaque département, ceux, par exemple, qui ont obtenu des médailles, pourraient être invités à s'en charger, et à initier ainsi au mécanisme du nouveau système toutes les personnes qui y sont demeurées jusqu'ici étrangères. Les comités d'arrondissement annoteraient ces preuves de dévouement dans leurs états annuels de situation. Je vous prie, Monsieur le Recteur, de stimuler sous ce rapport le zèle des instituteurs de votre département, et d'inviter les comités d'arrondissement à demander ce nouveau service aux maîtres qui leur paraîtront présenter des garanties de succès par leur zèle et leur instruction. Recevez, Monsieur le Recteur, etc. Le ministre de l'instruction publique, EXTRAIT DU RAPPORT AU ROI SUR LA SITUATION DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE EN 1837. M. le ministre de l'instruction publique a, vers la fin de la dernière session, fait distribuer pour la seconde fois aux Chambres son rapport au roi sur la situation de l'instruction primaire et les recettes et dépenses allouées pour ce service en 1837. Ce rapport, dressé sur le plan de la belle statistique de l'administration de la justice, fournit des documents beaucoup plus complets que celui de l'année précédente. Nous allons en extraire quelques chiffres et quelques comparaisons qui nous ont paru avoir de l'intérêt. Les recettes et dépenses allouées pour le service de l'instruction primaire en 1837 se résument comme il suit : Voici les observations que nous fournit le tableau relatif * aux différents modes d'enseignement suivis dans les écoles : Ecoles communales de garçons, Ecoles communales de filles, M. Mutuel. Simultané. Individuel. Mixte. 1,290 18,179 4,073 5,771 105 4,009 780 559 134 3,696 2,849 1,275 28 4,751 3,818 1,472 Les départements dans lesquels le mode individuel est encore suivi sont généralement ceux où l'instruction populaire est le plus arriérée, Ainsi nous voyons dans les écoles communales des départements qui suivent: Réciproquement les départements les plus avancés ont le plus petit nombre d'écoles enseignant suivant le mode indi viduel : Le nombre de livres accordés aux écoles primaires est de 34,424. Le nombre des salles d'asile est de a61, fréquentées par 29,514 enfants. Le nombre des institutions délivrées par le ministre a été : L'état relatif à la situation personnelle des instituteurs et des institutrices offre les chiffres suivants : Le nombre des classes d'adultes est de 1,856; elles sont fréquentées par 36,966 élèves. Le nombre des garçons qui fréquentent les écoles communales est de 1,285,456 Sont assujettis à la rétribution mensuelle, Nombre des filles qui fréquentent les écoles primaires communales, 753,897 Assujetties à la rétribution, 535,092 Exemptes de cette rétribution, 218,805 Comme on le voit, le chiffre des élèves payants dépasse, dans le résultat général, celui des élèves gratuits. Cependant quelques départements présentent la proportion contraire. Parmi ceux qui ont un plus grand nombre d'élèves affranchis de la rétribution mensuelle, nous remarquons les suivants : |