Nouvelle revue germanique

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Levrault, 1834
 

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Fréquemment cités

Page 198 - Pour vous convaincre du peu dégoût qui, jusqu'à nos jours, règne en Allemagne, vous n'avez qu'à vous rendre aux spectacles publics. Vous y verrez représenter les abominables pièces de Shakspeare traduites en notre langue, et tout l'auditoire se pâmer d'aise en entendant ces farces ridicules et dignes des sauvages du Canada.
Page 198 - Mais voilà encore un Goetz de Berlichingen qui paraît sur la scène, imitation détestable de ces mauvaises pièces anglaises, et le parterre applaudit et demande avec enthousiasme la répétition de ces dégoûtantes platitudes.
Page 302 - ... le mien. Pour elle, Egmont est le monde entier, il n'ya rien au-delà : c'est l'amour de la jeune fille dans toute sa fraîcheur, c'est l'abandon d'une ame neuve et candide avec tout son dévouement ; rien de recherché, rien de contraint ; ce qu'elle dit, on sent qu'elle doit le dire, on la suit dans ses mouvemens de joie, dans ses craintes et ses transports d'ivresse, et chacun de ces mouvemens porte en soi une grâce infinie, car il vient du cœur, il est vrai.
Page 299 - Puis il fit appeler l'évêque d'Ypfes et lui ordonna de préparer Egmont et Horn à mourir ; et alors , l'évêque , saisi de compassion , se jeta encore à ses pieds et le supplia de lui accorder la grâce des deux nobles condamnés , ou tout au moins de surseoir à leur exécution ; mais le duc lui commanda , en colère , d'aller remplir ses fonctions. A minuit , l'évêque entra dans la prison où étaient renfermés Horn et Egmont , et leur lut le jugement qui les condamnait à la peine capitale....
Page 228 - souget à lor seignor, que lor sires por penre quanques » que ils ont, à mort et à vie, et les cors tenir en prison, » toutes les fois qu'il lor plest, soit à tort, soit à droit, qu'il » n'en est tenu à respondre fors à Dieu
Page 299 - J'ai reçu cette nuit, lui dit-il , le jugement que votre majesté a prononcé sur moi , et je l'accepte avec la résignation que Dieu me donne dans sa bonté. Il est vrai cependant que je n'ai jamais rien pensé et rien fait qui pût être opposé à votre majesté ou à mon devoir. Si , au milieu de nos temps de trouble , mes actions ont pu vous apparaître sous un autre jour , c'est l'effet de ces fâcheuses circonstances , non point de mon infidélité ou de mon mauvais vouloir; si pourtant j'ai...
Page 300 - Je crois donc , après avoir étudié à plusieurs sources la vie d'Egmont , que l'on pouvait tirer de son caractère , de ses relations de famille , de son jugement et de sa mort , tels que l'histoire nous les rapporte , le sujet d'un drame plus simple , plus vrai et non moins majestueux et pathétique que tout ce que l'imagination du poète peut inventer. C'est , du reste , une observation que l'on pourrait appliquer à la plupart des sujets historiques transportés jusqu'à présent sur la scène....
Page 291 - ... position plus élevée, a déjà respiré l'air de la cour, et porte avec son attitude guerrière les manières du beau monde. Là est l'intérieur de famille, simple et rustique , la femme qui descend à la cave et prépare elle-même le repas de son mari ; l'homme , qui est plutôt le compagnon que le chef de ses soldats, qui s'élance, son épée à la main , et s'en va partout où l'appelle l'intérêt d'un ami , la défense d'un de ses serviteurs, une réparation à faire, une vengeance...
Page 291 - Ici est le château pompeux aux réunions cérémonieuses , le grand seigneur chef d'armée , l'homme qui marche presque immédiatement après son roi, et trouve autour de lui beaucoup de subalternes et peu d'égaux. Gœtz est le représentant d'un siècle encore grossier, qui s'éteint avec son ignorance, ses préjugés, ses vertus franches et sa mâle bravoure. Egmont est le représentant du nouveau siècle qui lui succède, de la nouvelle génération qui s'élève avec d'autres rayons de lumière,...
Page 301 - ... martial. La naissance lui a donné- ses distinctions, la fortune lui a livré ses trésors, la gloire l'a couronné de ses lauriers; tous les prestiges l'environnent, tout ce dont la vanité et l'ambition peuvent se repaître, il le possède. -Et quand il a tout le jour porté son nom brillant de par le monde, appliqué son esprit aux affaires dont le charge la régente, ou promené sa gaieté de fête en fête, il va se reposer le soir dans une humble demeure , auprès d'une jeune fille qu'il...

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