Essais de critique générale ...

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Librairie Philosophique de Ladrange, 1864
 

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Page 18 - ... Renouvier de méconnaître, par un idéalisme resté inconséquent, le caractère illusoire d'un certain ordre de phénomènes. Un passage du Troisième Essai, cité par M. Séailles, témoigne clairement de la position à laquelle s'est arrêté l'idéalisme de Renouvier sur la question de l'étendue. « Les êtres élémentaires sont donnés pour eux-mêmes et les uns pour les autres sous les lois de l'étendue, puisqu'ils sont essentiellement des représentations, et que nulle représentation...
Page 15 - ... édition, 1864; 2« édition, 1892. Il ne sera question, pour le moment, que de la l" édition. doctrine de la réalité complète, seule compatible avec les principes posés dans les deux premiers Essais. « II n'ya donc qu'une notion possible de l'être individuel posé dans la nature, pour soi et en général : c'est la notion générale de la représentation pour soi. » La théorie de la nature devient une monadologie ; et Renouvier, qui peut-être ne s'en est jamais détourné, revient...
Page 135 - Cette dernière triompha si bien, que la plupart des savants oublièrent et oublient toujours qu'elle n'exprime autre chose qu'un fait, inexpliqué lui-même. Le développement des organes, depuis et avant un premier élément organique visible au microscope jusqu'à la plante ou à l'animal accomplis, suppose pour l'esprit l'existence d'une fin prédéterminée et d'une virtualité quelconque se dirigeant à cette fin. Or, on peut penser légitimement qu'un donné virtuel est aussi tout d'abord...
Page 16 - Sous le point de vue qui nous est ainsi imposé, la théorie de la nature est une monadologie, mais qui diffère de la doctrine leibnizienne par l'élimination de l'ancien problème métaphysique. En effet, l'être étant une représentation pour soi, doit se déterminer par les attributs généraux de la représentation. On peut les nommer avec Leibniz, Force, Appétit, Perception, en comprenant sous le dernier terme les fonctions qui engendrent l'expérience et celles dont les lois la règlent...
Page 11 - Je commence par traiter, dit-il, du fond et des modes premiers et universels de l'existence physique en suivant la méthode exposée dans les essais précédents. A la suite de ce que la raison à peu près pure me dicte sur ce sujet, j'aborde les conjectures que l'état actuel de la science permet ou rend même probables, touchant l'essence et l'origine accessible des êtres, de différents ordres. Je passe aux hypothèses cosmogoniques et au problème des espèces. Je rends compte des théories...
Page 28 - Admettons que les atomes exercent les uns sur les autres des actions qui leur sont rapportées comme à des points mathématiques, et dont les intensités dépendent de leurs distances mutuelles. Ces actions, répulsives pour les moindres distances, deviennent ensuite attractives, augmentent, puis diminuent rapidement, et enfin, à des distances sensibles pour nous, suivent la loi de la gravitation. Dans cette hypothèse, on supposera des répulsions indéfiniment croissantes quand les distances...
Page 37 - ... entraînant toujours nécessairement et simultanément des suites entières de masses solidaires ». Descartes suppose ainsi que le mouvement se fait par anneaux circulaires, par tourbillons dont tous les éléments se déplacent à la fois. Dès lors, « il faut renoncer à poser l'individualité du corps, en tant que mobile, et à chercher en lui la source première et véritable d'un changement local ». L'hypothèse du plein n'est pas seulement contradictoire ; elle a pour conséquence la...
Page 115 - ... êtres elles se témoignent pour donner lieu aux phénomènes sensibles qui nous mettent en rapport avec ces êtres. Cette vue de la nature est en partie conjecturale, mais conforme à la vérité logique que l'auteur avait établie dès le début de son ouvrage. Elle se résume ainsi : le monde est un ensemble de représentations divisées, centralisées, associées en modes innombrables suivant de certaines lois, depuis les atomes où elles commencent, jusqu'aux grands composés organiques...
Page 106 - ... on est raisonnablement tenté de supposer au centre et au fond de chaque évolution génétique un être antérieurement formé, quoique inobservable et réduit à l'état de germe insensible, dont les perceptions, les appétitions et les forces soient destinées à la coordination de tant d'éléments.
Page 125 - Que toute l'opération de la nature pour former ses créations directes , consiste à organiser en tissu cellulaire les petites masses de matière gélatineuse ou mucilagineuse qu'elle trouve à sa disposition et dans des circonstances favorables ; à remplir ces petites masses celluleuses de fluides contenables...

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