Des Officiers Généraux de l'Armée du Roi, en Bavière.

Commandant.

Mr. le Maréchal de Marfin.

Lieutenants Généraux.

Mrs. Le Marquis d'Ufon, le Comte de Lannion, le Comte du Bourg, le Marquis de Blainville, de Magnac, le Marquis du Rofel, le Comte de Dreux, de Legal, Marivaux, Chamarande.

Maréchaux de Camp.

Mrs. De Cheyladet, de Lée, Doringthon, de Vivans, le Marquis de Levy, le Mar quis de Bouzols, Bligny.

Brigadiers d'Infanterie.

Mrs. Du Tot, Perry, le Marquis de Vieux-Pont, du Bourdet, Choifeul Beaupré, Touronne, Mailly de la Houffaye, d'Arpajon, Milord Clare, le Prince d'Ifenghien,

de Beauvais, Treffemanes, le Marquis de Nettancourt, de Mouchy, de Ravignan.

Brigadiers de Cavalerie.

Mrs. Le Marquis de Conflans, Cerify; l'Ile-du-Vigier, Anlezy, le Marquis de Montmain, Vivans St. Crifto, Barentin le Prince Charles, Frontboifard.

Etat Major.

Mr. le Chevalier de Treffemanes, Ma jor Général d'Infanterie.

Mrs. De Fretteville, & de Lauriere, Aides- Majors d'Infanterie..

Mr. de Verfeilles, Maréchal Général des Logis de l'Armée.

Mr. de Beaulieu, Maréchal des Logis de la Cavalerie.

Mr. de MARSIN à Mr. de CHAMILLART, à Ausbourg, le 23 Mars 1704.

Je continue à me donner l'honneur de vous écrire, Monfieur, régulièrement deux fois la femaine, quoique prefque

fans efpérance que mes Lettres parviennent jufqu'à vous, n'ayant reçu aucune des vôtres depuis celle du 21 Février, qui m'accufoit le départ du Projet du Roi pour la Campagne prochaine, par cinq voies différentes, qui ont été toutes également malheureufes; enfin laffé d'attendre & ne pouvant plus compter qu'il en arrive, je vous enverrai inceffamment, Monfieur, un Officier des Troupes du Roi de cette Armée, qui a bien voulu fe hafarder; cela me fait efpérer qu'il paffera & repaffera heureufement. Selon ce qui m'est revenu de Strasbourg, vous devez avoir reçu le petit Projet, fait de concert avec Mr. l'Electeur de Baviere à Munich pour l'ouverture de la Campagne, à quoi il n'y a rien de changé de notre part dans les intentions, que pour faire mieux en cas que nous le puiffions, & que nous foyons à la fin informés des vues du Roi fur ce fujet: car nous fommes ici comme aux Lymbes, & il ne nous y vient aucune nouvelle que par la Gazette de Hollande qui, comme vous le favez, Monfieur, ne fait que mentir.

J'ai l'honneur d'être, &c.

Mr. le Comte du BOURG à Mr. de CHAMILLART, à Ausbourg, le 24 Mars 1704.

Monfeigneur, j'ai eu l'honneur de vous mander par une Lettre du 15 Février, que j'efpérois qu'à la fin de Mars, toute la Cavalerie & les Dragons de ce Pays feroient en état de fervir, je ne me fuis point trompé: car affûrément tout ce qu'il

avoit de Cavaliers & de Dragons à pied font bien montés, équipés & armés. Je ne faurois trop louer le zele & l'applica tion avec laquelle Mrs. les Capitaines ont travaillé à leur troupe. Mais je dois dire, Monfeigneur, que nous avons réuffi plus par habileté & emprunt, que par le Quartier d'hiver: car il n'y a aucun Capitaine qui ait eu dix Piftoles pour en trer en Campagne; ils fe font entièrement abandonnés à la providence, pour leur fubfiftance pendant la Campagne; Mrs. les Colonels à proportion ont encore moins touché que les Capitaines. C'est à vous, Monfeigneur, d'avoir la bonté d'entrer dans leurs befoins, qui font connus de Mr. le Maréchal de Marfin, auffi bien que de moi, & de leur procurer de quoi vivre, fans quoi vous pouvez comp

ter qu'il n'y en a aucun qui ait de quoi faire la Campagne: car certainement après l'avoir examiné de très près, ce qu'ils ont eu ne doit point avoir le nom de Quartiers-d'hiver. Je ne fais fi on vous l'a mandé autrement; mais fi cela étoit, je puis vous affurer que ceux qui l'ont fait, n'ont point approfondi la matiere.

Vous pouvez compter, Monfieur, que le plus foible Efcadron eft à préfent à 100 Maîtres, auxquels il ne manque rien.

Mr. de BAVIERE à Mr. de MARSI N, à Munich, le 24 Mars 1704.

Je n'ai, Monfieur, plus rien à ajouter

aux ordres que j'ai donnés au Comte de Monafterol; il eft déjà inftruit de s'adreffer à Mr. de Chamillart, dans les matieres de Guerre & de Finance.

L'effentiel dont j'ai cru devoir le charger, eft que je comptois toujours fur un entier accompliffement du Projet du Roi, & particuliérement de l'Article qui con cerne le paffage des Recrues, Armes, &c. l'ayant affuré de même que tout ce qui eft porté dans le dit plan que je lui