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je prends en faveur de mon zele & de ma fincérité; & de compter que je vous dis la pure vérité, & qu'étant fur les lieux je fuis plus à portée de la favoir qu'un autre. J'ai l'honneur, &c.

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Mr. l'ELECTEUR de BAVIERE à Mr. de CHAMILLART, au Camp d'Elchingen, le 12 Juin 1704.

Par Mr. de Légal que j'envoye au Roi, Monfieur, vous apprendrez le fujet, de la Commiffion dont je l'ai chargé. J'efpere que S. M. voudra faire attention à ce que le dit Mr. de Légal aura l'honneur de lui repréfenter de ma part, & qu'en cette occafion vous ne me refuferez pas des marques de la confidération de votre amitié. J'ai l'honneur, &c.

P. S. Mr. de Légal a une parfaite connoiffance de l'état de nos affaires d'ici. Je vous conjure, Monfieur, de bien faire attention à ce qu'il dira. C'est un homme qui eft plein de zele pour le fervice de fon Maître, & qui ne regarde que le feul intérêt de la caufe commune.

C'est un Général capable des plus grandes chofes tant pour le confeil, que pour

l'exécution.

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Mr. l'ELECTEUR de BAVIERE au Roi.

SIRE, V. M. ne peut être informée affez-tôt de la fituation dans laquelle nous nous trouvons. J'ai jugé que l'importance de la chofe méritoit qu'une perfonne de la capacité & du caractere de Mr. de Légal portát mes repréfentations à V. M. Il s'eft offert avec fon zele accoutumé, quand il s'agit du bien du fervice de V. M. J'avoue qu'il ne fauroit lui en rendre un plus grand que de lui faire connoître le feul bon parti qu'il y a à prendre en cette conjoncture. Je me remets à ce qu'il aura l'honneur de lui dire là-deffus.

J'ai l'honneur d'être, &c.

Camp d'Elchingen, le 12 Juin 1704.

Mr. de CHAMILLART à Mr. de MARSIN, à Verfailles, le 15 Juin 1704.

Le Courier du Sr. Foulon eft arrivé, Monfieur, dans le moment que j'en dépêchois un par ordre du Roi à Mr. le Maréchal de Villeroy, pour lui mander de réunir toutes fes forces à celles de Mr. le Maré. chal de Tallard, & de faire enforte de quel. que maniere que ce foit, de s'avancer fur le Necker pour foutenir Mr. l'Electeur de Baviere que S. M. fait par toutes fortes d'endroits être à la veille d'être attaqué par toutes les forces de l'Empire, réunies avec celles des Hollandois & de leurs Alliés. Les ordres de S. M. font fi précis que je ne doute point que les mouvemens que feront Mrs. les Maréchaux de Villeroy & de Tallard ne produifent une Diverfion fuffifante pour mettre Mr. l'Electeur de Baviere en état d'agir de fon côté, pendant que ces Mrs. agiront du leur. Je mande à Mr. le Maréchal de Tallard de vous informer du projet qu'ils auront fait ensemble, Mr. le Maréchal de Villeroy & lui vous pouvez affurer S. A. E. que le Roi n'a pas moins d'attention à ce qui peut contribuer à la confervation

de fes Etats, que S. M. en a pour les fiens propres. Je fuis, &c.

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Mr. de CHAMILLART à Mr. de MARSIN, à Verfailles, le 24 Juin 1704.

J'ai reçu, Monfieur, quatre ou cinq de

vos Lettres par différens endroits, toutes datées du 5 & 7 de ce mois; j'ai re

şu auffi celle de S. A. E. Vous trouverez la réponse ci-jointe que je vous prie de lui remettre. Le Roi lui fera réponse par Mr. de Légal, & par Mr. de St. Vic, tor. Le premier eft arrivé fort heureufement Dimanche dernier. Quoique S.. M. fût déterminée à fecourir promptement S. A. E., & que Mrs. les Maréchaux de Villeroy & de Tallard ayent du vous inftruire des ordres qu'ils avoient reçus pour cela, j'ai cru devoir vous dire que les différentes Conférences que Roi a eues avec Mr. de Légal, ont redoublé fon attention, & que S. M. donnera à Mr. de Baviere, avant qu'il foit peu, des marques effentielles de fon amitié, en le mettant en état de foutenir glorieufement cette Campagne. Il ne m'eft pas

le

permis de m'expliquer plus au long dans la crainte que les Lettres ne foient interceptées; mais je puis vous affurer que fi vous pouvez vous foutenir jufqu'au 10 de Juillet, fans vous laiffer entamer, la Compagnie qui vous viendra au plus tard dans ce tems-là, fera fuffifante pour vous tirer d'inquiétude. Mr. le Maréchal de Tallard n'eft pas d'accord avec vous fur les Recrues; je crois même qu'il s'en fera expliqué affez vivement. Si vous aviez fait le métier de fantaffin, vous auriez connu par votre expérience que la premiere année, on n'en tire pas grand fervice; mais comme la plupart des Officiers prennent des Soldats pour valets, s'ils étoient auffi affectionnés qu'ils le doivent être, ils fe ferviroient de ces nouveaux venus, & remettroient les autres dans leurs Compagnies, pour y faire le fervice. Je fuis, &c.

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Mr. de CHAMILLART à Mr. de MARSIN, à Versailles, le 25 Juin 1704.

Je e vous addreffe Monfieur, un Mémoire qui a été préfenté au Roi fur le rang que prétendent devoir tenir les Lieutenans

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