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Donné à Mr. d'Usson pour traiter de ta Rançon des Prifonniers.

Nous

ous Ferdinand Comte de Marfin, Chevalier des Ordres du Roi, Maréchal de France, commandant l'Armée de S. M. en Allemagne, en vertu des ordres du Roi, donnons plein pouvoir & mandement fpecial, à Mr. le Marquis d'Uon, Lieutenant-Général des Armées de S. M. T. C. d'entrer en conférence avec les Commiffaires de S. M. I. à ce députés dans la Ville de Schaffoufe, pour convenir avec eux d'un Cartel de Guerre réciproque, & traiter d'Echange & de Rançon des Prifonniers de S M. I., de fes Alliés & des. nôtres, tant Officiers que Soldats, qui ont été pris par le paffé, ou feront pris à l'avenir durant le cours de cette Guerre, de régler pour cet effet tous les Articles, & de faire généralement tout ce qui peut contribuer à une prompte conclufion de cette affaire, promettant d'avoir pour a gréable & faire obferver tout ce que mon dit Sr. le Marquis d'Uffon aura fait, réglé & conclu de notre part aux fins ci deffus, en vertu de ce pouvoir, & des inftruc

tions à lui données. Et s'il avoit befoin d'un pouvoir plus ample & plus spécifique, qu'il n'eft porté ci-deffus, nous entendons l'avoir donné par celui-ci dans la meilleure forme, & promettons en fournir un autre, s'il eft néceffaire, tel qu'il conviendra, en foi de quoi nous avons figné le préfent pouvoir de notre main, & fait fceller de nos armes.

Fait à Ausbourg, le 10 Février 1704.

COPIE

Du Paffeport accordé à Mr. le Baron de
KAUTH.

Nous Ferdinand Comte de Marfin,

Chevalier des ordres du Roi, Maréchal de France, Commandant l'Armée de S. M. en Allemagne, prions de laiffer fure-ment & librement paffer Mr. le Baron de Kauth, Lieutenant Maréchal de Camp Général de S. M. I. allant à Schaffoufe, pour y traiter du Cartel, fuivi d'un Adjudant, un Auditeur avec un Valet, un Maréchal des Logis, un Valet de Cham,

bre, deux Laquais, un Cheval en main, une Chaife à fix Chevaux & deux Valets, & avec un grand nombre de Domeftiques, de Chevaux & d'Equipages, s'il en a befoin, fans lui faire, ni fouffrir qu'il lui foit fait, à fes Domestiques & Equipages, aucun tort, ni empêchement, au contraire leur donnant toute aide & affistance.

Donné à Ausbourg,
le 10 Février 1704.

Mr. de CHAMILLART à Mr. de MARSIN, à Versailles, le 11 Février 1704.

J'ai reçu, Monfieur, avec la Lettre que

vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 17 du mois paffé, la copie de celle que Mr. de St. Victor vous avoit écrite de Donnawert, & la petite Relation qui y étoit jointe. On ne peut être plus fatisfait que le Roi l'a paru, à la lecture que je lui ai faite du fuccès de votre Diverfion, pendant la marche de Mr. l'Electeur de Baviere à Lintz. On ne peut auffi trop applaudir à ce qu'a fait S. A. E. Je vous prie de lui en faire mon compli

ment,

ment, & de lui témoigner que je me ferois donné l'honneur de lui en écrire moimême, fi je n'avois pas appréhendé de groffir le volume de votre paquet. Je fuis bien aife d'apprendre par ce que vous me mandez que S. A. E. vous ait donné fon amitié & fa confiance. Il ne la pouvoit mieux placer, & je fuis perfuadé que vous ne négligerez rien de ce qui pourra vous la conferver.

Je fuis bien en peine des deux paquets que je vous ai adreffés par différentes voies: ils contiennent la même chofe: la matiere en eft importante, & regarde les Opérations de la Campagne prochaine; c'eft pourquoi j'ai besoin de votre réponfe. Le fuccès de ce projet paroît für, fi l'on prend de juftes mefures pour bien commencer, & que l'on puiffe fe concerter fur le tout. Je l'attends avec impatience, je vous en ai même envoyé un Triplicata par un exprès; mais je crains que les difficultés des paffages, ne le faffent arriver tard près de vous.

Mr. de MARSIN à Mr. de CHAMILLART, à Ausbourg, le 14 Février 1704.

J'ai reçu prefque en même tems,

Mon

fieur, la Lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire, & votre premier Duplicata, qui m'ont appris que vous m'en avez écrit quelques unes qui doivent avoir été perdues, puifque depuis celle du 28 Décembre, que j'ai reçue pendant le voyage que je fis à Munich, à laquelle je répondis le 7 de ce mois, je n'en ai reçu aucunes de vous, Monfieur, que la fusdite du 20 du mois de Janvier. Ce qui m'inquiete extrêmement, parce que vous me marquez par cette derniere du 20 Janvier, en termes exprès, que je ver rai par vos dépêches, & les projets qui y font joints, que S. M. ne nous oublie pas, & que vous faites travailler inceffamment aux Recrues, & à tout ce qui dépend de vous pour le rétabliffement de cette Armée, & que vous attendez ma réponse avec impatience; ce qui ne me laiffe pas lieu de douter que ces Lettres avec les projets qui y étoient joints, n'ayent été perdues, puifqu'elles font antérieures à celle du 20 Janvier, que j'ai reçue, & fon Duplicata, comme je viens

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