eft de retour ou non. Il y a joint une autre Lettre d'un Prince cadet de la Maifon de Wirtemberg, qui demande une exemption des Contributious qu'on lui a impofées fur les deux tiers de Weilfing & Prenz, que je tâcherai de décliner, juf qu'à ce que l'on voie à quoi fe déterminera enfin le Duc Régnant.

Je conius par la réponfe du Baron de Thngen à Mr. d'Ufon, que la Ville de Schaffoufe, ne fera pas agréée par les Impériaux, & qu'il feroit inutile d'infifter là deffus.

Vous avez vu par mes précédentes, les raifons qui m'engagent à ne pas con fentir à un Echange général des Prisonniers qu'après le Cartel fait; comme peutêtre il ne fe préfentera plus une occafion fi favorable, pour venir à l'établissement d'un Cartel, tel que nous le pouvons defirer, & que mes Officiers follicitent avec empreffement, je fuis obligé d'être encore du même fentiment; & pour ôter tout fujet de traîner, je crois, Monfieur, qu'il convient mieux d'accepter. l'Abbaye de Mirchrott pour le lieu de la Conférence, & y envoyer nos Commiffaires au plutôt, que de s'obftiner fur Schaffoufe. Je ne ferois pas difficulté:

auffi fur les formalités qu'on doit obfer ver en travaillant, pour qu'on faffe mention expreffe de mes Officiers, dans les termes & avec les mêmes claufes que j'ai demandés. Si vous trouvez, Monfieur, que cela foit conforme aux intentions du Roi, je vous prie de le marquer à Mr. d'Uon, afin que l'on abge le tems, tant qu'il fera poffible, puifque la Campagne s'approche.

Je lui renverrai inceffamment le Baron d'Oxfort, pour pouvoir régler avec luice qui concerne leur Voyage, & l'envoi des Prifonniers; en attendant je ferai partir ceux qui font à Ingolftat, & qu'on demande pour l'Echange particulier des Prifonniers du Détachement de Kempten. Vous n'avez qu'à, Monfieur, donner vos ordres pour le refte..

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Le Brevet pour le Sr. de Salere eft ci joint, de la maniere que vous l'avez fou haité; fi vous avez occafion d'écrire à Mr. le Maréchal de Tallard, je vous prie, Monfieur, de lui marquer ma reconnoiffance. Je fuis, &c.

Mr. de MARSIN à Mr. de CHAMILLART, à Ausbourg, le 6 Mars 1704.

Je reçois dans ce moment tout à la fois,

les deux Lettres que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire, Monfieur, des 16 & 21 Février, qui me font venues toutes deux par la voie du Sr. Foulon, lequel les a adreffées à St. Gall qui eft, je crois la meilleure; la premiere ne traite que de l'inquiétude que les Suiffes ont prife des Contributions, que Mr. le Marquis deBlainville a demandées le long du lac de Conftance, à quoi je n'ai pas cru qu'ils duffent s'intéreffer; ces lieux apparte nants au Cercle de Suabe ou à l'Empereur. Il n'y aura pas grand peine à ré-médier à cet inconvénient, puifque juf qu'à préfent ce n'a été que des demandes, faites même depuis peu, & que l'on n'a encore rien exécuté; je ne manquerai pas d'écrire à Mr. le Marquis de Blainville fur ce fujet, comme vous me faites l'honneur de me le marquer, Monfieur; mais je vous dirai franchement que les Suiffes s'allarment, & fe fâchent aifément de ce qui vient de notre part, & fouffrent patiemment tout ce qui vient de l'Empe-

reur..

Pour répondre, Monfieur, à votre autre Lettre du 21 Février; je vous dira que je n'ai point reçu le Projet pour la Campagne, que vous me mandez m'avoir envoyé, par cinq différens endroits & paquets dès qu'il y en a deux qui peuvent être encore en chemin, il faut ef pérer qu'ils arriveront peut-être à bon port, quoique j'en doute fort, l'attention des Ennemis pour empêcher le commerce des Lettres étant inconcevable. Je vois que les miennes ne font pas plus heureuses, puifque nous ne les recevez point, & qu'il eft certain que je me donne l'honneur de vous écrire réguliérement deux fois la femaine, par toutes les adreffes que je crois les plus fûres.

- Le Projet fait de concert avec Mr. l'Electeur de Baviere, pour le commencement de la Campagne, que je vous ai adreffé par le Sr. Jean Conrard Fricz, Marchand de Zurich, doit vous avoir été rendu, ayant eu nouvelle qu'il a paffé heureusement, & que même Mr. de la Houffaye a reçu un petit paquet de Cartes que je vous ai envoyé par lui, l'une de la Franconie, l'autre du Wirtembergfort vieilles, mais que l'on dit bonnes.

Mr. l'ELECTEUR à Mr. de MARSIN, à Munich, le 6 Mars 1704.

Le Baron de Staffort, Monfieur, eft de retour à Stutgard, d'où il a écrit au Baron de Kirckenftein, qui m'envoie fa Lettre, dans laquelle j'ai trouvé de nouvelles Questions, qui ne concluent encore rien: l'une regarde le Pays d'Autriche enclavé dans la Cercle de Suabe, qu'on fouhaiteroit de faire comprendre dans la Neutralité, & l'autre concerne la maniere dont nous croyons de rétablir & d'affurer le repos du dit Cercle.

Le Baron de Staffort demande un éclairciffement fur ces deux points, avant que de fe déterminer à venir ici, je lui ai fait répondre par le Baron de Kirckenftein dans la Lettre ci-jointe, que je vous prie de lui faire tenir par la voie ordinaire, qu'il feroit trop long d'entrer en pareil détail par écrit; mais que je ne ferai pas de difficulté de la lui donner de bouche ici.

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Quoique je n'aye pas grande opinion, j'ai cru cependant qu'il ne feroit pas mal d'engager le Baron de Staffort à faire ce Voyage, pour tenter, fi par lui, nous ne pourrions pas arriver à quelqu'autre