l'efprit des peuples, & felon lequel les curez étoient obligez de faire serment qu'ils les laifferoient prê– cher chez eux, & dans leurs paroiffes. 11°. Les religieux mendians feront contraints de fe foumettre à ces constitutions fynodales. 12o. Il convient auffi que ces mêmes religieux foient foumis à l'ordinaire. 13o. On ne doit pas aifément retirer quelqu'un de l'emploi auquel on l'a attaché d'abord. 14°. On doit traiter de feditieux ceux qui s'ingerent dans le miniftere de la parole fans aucune autorité. 15o. On défend à tous moines, inconnus, étrangers, dont la vie & la doctrine ne font pas connuës, de fe mêler d'aucune fonction, & on exhorte les magiftrats à les chaffer de leur ville. 16o. On ordonne aux moines qui n'ont pas de demeure dans les villes, de fe retirer après s'être acquittez de leur miniftere, afin de vaquer à la vie reguliere du couvent, plûtôt que de mener une vie commune pour ne pas dire licenticufe parmi les citoyens. 170. On reconnoît que par ces reglemens, on ne prétend point bleffer les privileges des mendians, legitimement accordez. 18°. On dit qu'il convient que les églifes paroiffiales dépendantes des religieux, foient deffervies par des prêtres feculiers. AN. 1536. XLIII. \ 14. p. 522. & feq. La cinquième partic regarde la vie & les mœurs des curez, & ne comprend que huit articles. 1o. On mœurs des curez. parle du befoin que l'églife foit gouvernée par de Collet.cone.com. bons curez. 2°. Combien il eft important qu'ils foient d'une faine doctrine, & que leur vie foit reglée, parce que la voix des bonnes œuvres se fait mieux entendre & perfuade plus efficacement AN. 1536. 1 Tim. cap. 2. que celle des paroles. 3°. Le concile rapelle ces paroles de faint Paul à Timothée, que ce n'est pas af fez que les pafteurs fçachent ce qu'ils doivent croire, mais qu'il faut qu'ils aïent une confcience pure & nette pour être l'exemple des fidéles par leurs paroles, leur converfation, leur charité, leur foi, & leur pureté. 4°. Qu'ils doivent s'abstenir de toute avarice, pour ne point s'attirer les reproches que le Ezechiel.cap.34. prophete Ezechiel fait aux prêtres avares. 5o. Que leurs maisons doivent être compofées de domeftiques qui menent une vie irréprchenfible. 6o. Qu'ils foient fobres, éloignez de tout luxe. 7o. Qu'ils vivent dans une chalteté parfaite. So, Que fuivant l'a2. Tim. cap. 2. pôtre faint Paul dans fa lettre à Timothée, ils doivent fuir les paffions des jeunes gens, fuivre la juftice, la foi, la charité, & la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un cœur pur, XLIV. prédicateurs. La fixiéme partie concernant les qualitez des préDes qualitez des dicateurs & la maniere dont ils doivent s'acquitter de leurs fonctions, eft comprise dans vingt-fept 14.p.524. & feq. articles où lon dit. 1°. Que cet emploi eft le principal du miniftere évangeliquc. 2°. Que le prédica Collect.conc.tom. teur doit fouvent méditer l'écriture fainte. 3°. Qu'il doit en être un fidele difpenfateur. 4°. En quoi Epift. ad Tit. cap. confifte cette fidelité. 5°. Que l'écriture exige de lui une double charité, en prêchant la parole & mortifiant fa chair. 6o. On rapporte du prophete Ezechiel. cap. 19. Ezcchicl le fommaire des veritez qu'on doit annoncer aux peuples. 70. On parle de la follicitude avec laquelle on doit remplir ce devoir. 8°. On dit qu'il faut accommoder fes difcours à la portée des auditeurs. 9o. Qu'il ne faut point parler d'une manicre vague, tantôt d'une chofe, tantôt d'une autre. 100. Ni mêler dans fes difcours des fables & des AN. 1536. contes qui n'aïent aucune autorité. 1 1°. Qu'on doit éviter tout ce qui cft profane, & cette fausse éloquence, qui ne confifte que dans des mots. De même que ces mauvaises plaifanteries, & ces mots pour faire rire, qu'on entendoit fi indecemment fortir de la bouche de plufieurs prédicateurs de ce temps-là. 120. On explique comment il faut combattre les héretiques. 130.On ajoûte qu'on doit s'abftenir de paroles injuricufes qui puiffent choquer ou irriter les puiffances ecclefiaftiques & feculieres. 14o. On apprend comment il faut instruire le peuple fur les opinions contestées. 15o. Comment un prédicateur fe doit comporter en reprenant les vices. 16o. Qu'il faut menager les ecclefiaftiques & les magiftrats. 170. Comment on doit les reprendre. 18°. Il faut exhorter les peuples à les refpecter, & à prier pour eux. 19o. On reprend ceux qui font le contraire. 20°. On expofe un abregé de la doctrine chrétienne. 21o. On le réduit aux préceptes du décalogue, aux articles de foi compris dans le fimbole, aux facremens, au culte des faints, à la véneration des rcliques & aux ceremonies de l'églife. 220. On enjoint aux curez moins habiles, après avoir fait le figne de la croix & imploré la grace de Dieu, de lire l'épître & l'évangile, d'en faire une simple explication aux peuples, choififfant quelques endroits particuliers pour les porter à aimer Dieu, & le prochain, à vivre chrétiennement ; de leur expliquer auffi la priere que l'églife fait ce jour-là à Dicu, & de les exhorter à le prier de la même mas Tome XXVIII. G , niere de cœur & d'efprit, s'ils ne peuvent pas dire AN. 1536. les mêmes paroles. 230. On les exhorte encore à ne point raconter des hiftoires de faints & des miracles, mais à s'attacher plûtôt à expliquer l'épitre & l'évangile, & à faire à la fin de leurs discours, une petite recapitulation de tout ce qu'ils auront dit qui puiffe être utile à leurs auditeurs, & leur inculquer davantage les veritez qu'ils leur auront prêchécs.240.On parle de l'ufage des allegories. 250.De la fin du difcours. 26°. De ce qu'il faut reciter après avoir fini. 27o. Et comment on doit exhorter le peuple à prier pour les défunts. XLV. Des facremens & des fepultures. La feptiéme partie, dans laquelle il eft parlé des facremens, eft divifée en cinquante-deux articles. Collect.conc.tom. Dans le premier le concile détermine le nombre des 14. p. 531. & seq. facremens, tels que l'église les admet, c'est-à-dire, qu'il en compte fept qu'il nomme. Dans le deuxiéme article il dit, qu'on doit inftruire les peuples de ce qui paroît au dehors qui eft le figne fenfible, & des effets produits dans l'ame. Le troifiéme parle des effets du baptême. Le quatriéme des avis qu'on doit donner aux parrains. Le cinquième, des fignes exterieurs de ce facrement; pourquoi les onctions, la falive & les autres cérémonies font établies. Dans le fixiéme il dit, comment les parrains & maraines doivent se présenter ; & ajoûte, qu'il ne faut pas admettre pour parrains des enfans, qui ne fçavent pas ce qu'ils promettent pour d'autres, & qu'on ne doit pas paroître à cette céremonie avec luxe, pendant qu'on y doit rénoncer aux pompes du monde. Le feptiéme ordonne d'administrer ce facrement dans l'églife. Le huitiéme regle com confecr. dist. 5+ ment il faut s'approcher du facrement de confirmation. Le neuviéme inftruit des avis qu'on doit AN. 1536. donner à ceux qui le reçoivent, & dit que ce facrement confere la grace, & donne au fidéle qui s'en approche, la force de réfifter au demon. Le dixiéme apprend qu'il fe donnoit autrefois aux enfans, afin de les foutenir par la vertu qu'il communique contre les tentations d'un âge si foible & fi porté au mal; il ajoûte néanmoins que le concile d'Or- Ex concil. Aurel. leans avoit jugé plus à propos de le donner à des cap. ut jejun, de perfonnes qui cuffent plus de connoiffance, & qui fuffent un peu plus avancées en âge, & même à jeûn. Le onzième parle des obligations des parrains, & leur enjoint d'éviter les préfens & les repas qu'on donnoit après la ceremonie du baptême. Le douziéme ordonne aux curez d'expliquer ce que fignifie le chréme, & pourquoi on fait les onctions avec l'huile de baume. Dans le treiziéme le concile dit, qu'on doit inftruire le peuple de ce qu'il doit croire, touchant le facrement de l'euchariftie exemple, que le corps & le fang de Jefus-Chrift font véritablement tant fous l'efpece du pain, que fous celle du vin. Le quatorziéme dit, qu'on doit exhorter les fidéles à en approcher dignement. Le quinzième, que celui qui ne communie que fous unc efpece, participe au corps & au fang de JesusChrift, & n'a nulle raifon de fe plaindre qu'on le prive d'une des efpeces, puifque fous une feule il reçoit tout ensemble le corps & le fang de JesusChrist. Le feizième que le fidéle perfuadé de la préfence réelle du corps de Jefus-Chrift dans l'euchariftie, doit l'adorer à la meffe & lorfqu'on le porte par y |