Etudes franciscaines, Volume 9

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Œuvre de Saint François d'Assise, 1903
 

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Fréquemment cités

Page 199 - Dieu est le poète, et les hommes ne sont que les acteurs; ces grandes pièces qui se jouent sur la terre ont été composées dans le ciel, et c'est souvent un faquin qui en doit être l'Atrée et l'Agamemuon.
Page 508 - ... jugements, ni avoir assez de patience pour conduire par ordre toutes leurs pensées; d'où vient que, s'ils avaient une fois pris la liberté de douter des principes qu'ils ont reçus, et de s'écarter du chemin commun, jamais ils ne pourraient tenir le sentier qu'il faut prendre pour aller plus droit, et demeureraient égarés toute leur vie...
Page 511 - Pour ce qui est des pensées que j'avais de plusieurs autres choses hors de moi, comme du ciel, de la terre, de la lumière, de la chaleur, et de mille autres, je n'étais point tant en peine de savoir d'où elles venaient, à cause que, ne remarquant rien en elles qui me semblât les rendre supérieures à moi , je pouvais croire que , si elles étaient vraies , c'étaient des dépendances de ma nature , en tant qu'elle avait quelque perfection; et si elles ne l'étaient pas, que je les tenais du...
Page 507 - Et ainsi encore je pensai que pour ce que nous avons tous été enfants avant que d'être hommes , et qu'il nous a fallu longtemps être gouvernés par nos appétits et nos précepteurs , qui étaient souvent contraires les uns aux autres , et qui , ni les uns ni les autres, ne nous conseillaient peut-être pas toujours le meilleur , il est presque impossible que nos jugements soient si purs ni si solides qu'ils auraient été si nous avions eu l'usage entier de notre raison dès le point de notre...
Page 501 - ... j'y pourrais demeurer toute ma vie sans être jamais vu de personne. Je me vais promener tous les jours parmi la confusion d'un grand peuple, avec autant de liberté et de repos que vous sauriez faire dans vos allées, et je n'y considère pas autrement les hommes que j'y vois, que je ferais les arbres qui se rencontrent en vos forêts, ou les animaux qui y paissent.
Page 515 - Et en effet, si quelqu'un, lorsque je veille , m'apparaissait tout soudain et disparaissait de même comme font les images que je vois en dormant, en sorte que je ne pusse remarquer ni d'où il viendrait ni où il irait, ce ne serait pas sans raison que je l'estimerais un spectre ou un fantôme formé dans mon cerveau , et semblable à ceux qui s'y forment quand je dors , plutôt qu'un vrai homme. Mais lorsque j'aperçois des choses dont je...
Page 506 - J'étais alors en Allemagne, où l'occasion des guerres qui n'y sont pas encore finies m'avait appelé; et, comme je retournais du couronnement de l'empereur vers l'armée, le commencement de l'hiver m'arrêta en un quartier où , ne trouvant aucune conversation qui me divertît, et n'ayant d'ailleurs , par bonheur, aucuns soins ni passions qui me troublassent, je demeurais tout le jour enfermé seul dans un poêle...
Page 34 - ... car ce qui lui appartient pour le donner à pour ce que, ni pourquoi ils veu10 lent dire avec trois mots ce qu'ils peuvent dire avec trois lettres. Ce qui est le plus à craindre, mademoiselle, c'est qu'après cette injustice, on en entreprendra d'autres. On ne fera point de difficulté d'attaquer mais, et je ne sais si si demeurera en 15 sûreté.
Page 45 - Rome est de brique, vous la rebâtissez de marbre. Quand vous trouvez du vide, vous le remplissez d'un chef-d'œuvre; et je prends garde que ce que vous prêtez à l'histoire est toujours meilleur que ce que vous empruntez d'elle. La femme d'Horace, et la maîtresse de Cinna, qui sont vos deux véritables...
Page 515 - ... et que, sans aucune interruption, je puis lier le sentiment que j'en ai avec la suite du reste de ma vie, je suis entièrement assuré que je les aperçois en veillant et non point dans le sommeil. Et je ne dois en aucune façon douter de la vérité de ces choses-là , si , après avoir appelé tous mes sens , ma mémoire et mon entendement pour les examiner , il ne m'est rieu rapporté par aucun d'eux qui ait de la répugnance avec ce qui m'est rapporté par les autres.

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