La mélodie volée du Maréchal: L'incroyable histoire de Casimir Oberfeld, compositeur (malgré lui) de l'hymne pétainiste

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Archipel, 24 janv. 2018 - 200 pages
Qui sait que la mélodie de « Maréchal, nous voilà » a été « volée » à un compositeur juif polonais, qui allait mourir en déportation ?Casimir Oberfeld (1903-1945) fut un compositeur de musiques de films et de chansons durant l'entre-deux guerres. Il a composé certains des succès d'Arletty, de Mistinguett (« C'est vrai »), de Fernandel (« Félicie aussi ») et de Maurice Chevalier (« Paris sera toujours Paris »).En 1933, il compose la musique du film « La Margoton du bataillon ». Victime de son succès, cette mélodie devient en 1937 la chanson officielle du Tour de France sous le titre La fleur au guidon, puis en 1938 un hymne militant pour le parti socialiste, Le chant de l'avenir ! En 1941, le troisième plagiat est plus grave : le refrain de « Maréchal nous voilà », chanté dans toutes les écoles de France durant l'Occupation, recopie une nouvelle fois l'oeuvre de Casimir Oberfeld.Jean-Pierre Guéno a reconstitué le parcours de ce compositeur avec le concours de son fils Grégoire Dunant, dont le livre évoque aussi l'itinéraire singulier.

À propos de l'auteur (2018)

"C'est vrai", "Paris sera toujours Paris", "Félicie aussi"... Durant les années 1920 et 1930, Casimir Oberfeld signe les musiques de certains des refrains les plus populaires de Mistinguett, Maurice Chevalier, Fernandel et Arletty. On lui doit aussi les thèmes de nombreuses revues de music-hall et d'une soixantaine de films (Le Schpountz, Fric-Frac...).Cruelle ironie de l'Histoire : en 1941, tandis que le compositeur est assigné à résidence à Uzerche, La Margoton du bataillon, son air d'opérette créé en 1933, est plagié et devient le refrain de " Maréchal, nous voilà ".Ceux qui entonnent alors l'hymne vichyste ignorent que la mélodie est celle d'un juif polonais interdit de toute activité officielle. Oberfeld mourra d'épuisement en déportation à 42 ans, lors de la "marche de la mort" précédant la libération du camp d'Auschwitz – dont il a été le pianiste en 1944.Jean-Pierre Guéno a reconstitué le parcours de ce compositeur oublié, au talent égal à celui d'un Maurice Yvain ou d'un Vincent Scotto, avec le concours de son fils Grégoire, dont il évoque aussi l'itinéraire singulier.

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