M'arrêtoit sur un pas si doux et si glissant, Et détournoit mon cœur de l'aveu d'une flamme Mais, en te recouvrant, que diras-tu de moi, Que de vous maintenant dépend ma destinée. SCÈNE XVI. TRUFALDIN, ANSELME, PANDOLFE, CÉLIE, MASCARILLE. MASCARILLE, à Lélie. Voyons si votre diable aura bien le pouvoir Croirai-je que du ciel la puissance absolue...? TRUFALDIN. Oui, mon gendre, il est vrai. PANDOLFE. La chose est résolue, ANDRÉS, à Lélie. Je m'acquitte par là de ce que je vous dois. LÉLIE, à Mascarille. Il faut que je t'embrasse et mille et mille fois. Dans cette joie... MASCARILLE. Aie! Aie! Doucement, je vous prie. Vous savez le bonheur que le ciel me renvoie. MASCARILLE. Vous voilà tous pourvus. N'est-il point quelque fille J'ai ton fait. ANSELM E. MASCARILLE. Allons donc ; et que les cieux prospères Nous donnent des enfants dont nous soyons les pères ! FIN DE L'ÉTOURDI. LE DÉPIT AMOUREUX, COMÉDIE EN CINQ ACTES, Représentée, pour la première fois, aux États de Béziers en 1654 ; et à Paris, sur le théâtre du Petit-Bourbon, en décembre 1658. ALBERT, père de Lucile et d'Ascagne. LUCILE, fille d'Albert. ASCAGNE, fille d'Albert, déguisée en homme. ÉRASTE, amant de Lucile. VALÈRE, fils de Polidore. MARINETTE, suivante de Lucile. FROSINE, confidente d'Ascagne. MÉTAPHRASTE, pédant. La scène est à Paris, LE DÉPIT AMOUREUX. ACTE PREMIER. SCÈNE I. ERASTE, GROS-RENÉ. ÉRASTE. Veux-tu que je te die? une atteinte secrète Ne laisse point mon ame en une bonne assiette : Pour moi, me soupçonner de quelque mauvais tour, Les gens de mon minois ne sont point accusés Cet honneur qu'on nous fait, je ne le démens guères, |