CLIMENE. Pour moi, je souhaiterois cela se fit, pour que vu qu'on traitât l'affaire comme elle s'est passée. ÉLISE. Et moi, je fournirois de bon cœur mon per sonnage. LYSIDAS. Je ne refuserois pas le mien, que je pense. URANIE. Puisque chacun en seroit content, chevalier, faites un mémoire de tout, et le donnez à Molière, que vous connoissez, pour le mettre en comédie. CLIMENE. Il n'auroit garde, sans doute, et ce ne seroit pas des vers à sa louange. URANIE. Point, point: je connois son humeur; il ne se soucie pas qu'on fronde ses pièces, pourvu qu'il y vienne du monde. DORANTE. Oui. Mais quel dénouement pourroit-il trouver à ceci? car il ne sauroit y avoir ni mariage ni reconnoissance, et je ne sais point par où l'on pourroit faire finir la dispute. URANIE. Il faudroit rêver à quelque incident pour cela. SCÈNE VIII. CLIMÈNE, URANIE, ÉLISE, DORANTE, LE MARQUIS, LYSIDAS, GALOPIN. GALOPIN. Madame, on a servi sur table. DORANTE. Ah! voilà justement ce qu'il faut pour le dénouement que nous cherchions, et l'on ne peut rien trouver de plus naturel. On disputera fort et ferme de part et d'autre, comme nous avons fait, sans que personne se rende; un petit laquais viendra dire qu'on a servi, on se lèvera, et chacun ira souper. URANIE. La comédie ne peut pas mieux finir, et nous ferons bien d'en demeurer là. FIN DE LA CRITIQUE DE L'ÉCOLE DES FEMMES. L'IMPROMPTU DE VERSAILLES, COMÉDIE EN UN ACTE, Représentée à Versailles le 14 octobre; et à Paris, sur le théâtre du Palais-Royal, le 4 novembre 1663. mm REMERCIEMENT AU ROI. Votre paresse enfin me scandalise, Il faut ce matin, sans remise, Vous savez bien pourquoi ; De n'avoir pas été plus prompte D'aller au Louvre accomplir mes souhaits. Un air de muse est choquant dans ces lieux : Et vous ferez votre cour beaucoup mieux Que le rabat soit des plus grands volumes, |