DE CARCASSONNE : d'or, à 3 pals de gueuler. DU CAYLAR: Pourprières, chevalier, seigneur des mêmes lieux, laquelle lui survécut, et assista, en 1467, au mariage de Jean III, leur fils, qui suit Jean II fut inhumé dans la chapelle de sa famille, en l'église de SaintSaturnin de Tourbes, où l'on voyait ses armes avec celles de son épouse. IX. Jean DE BENOIST, III du nom, damoiseau, servit aussi le roi à la guerre. Il se maria, du consentement de Marguerite de Pourprières, sa mère, et d'Hermessende d'Albert, son aïeule, par contrat passé à Lodève le 4 mai 1467, dans la maison de noble Pierre du Puech, co-seigneur de Soubès, et devant Dieudonné Baldin, notaire public de cette ville, avec damoiselle Henriette DE CARCASSONNE, fille de noble Arnaud de Carcassonne, seigneur de Madières et de Fosières, co-seigneur de Soubès, et de Rixende de Bousigues, du diocèse de Lodève. (Original en parchemin.) Jean de Benoist a laissé de ce mariage trois fils et une fille: 1° André, Ier du nom, dont l'article suit; 2o Roger de Benoist, marié avec Louise d'Hugry, dont il eut entre autres enfants : Jean de Benoist, baptisé en l'église de Villeneuve, au diocèse de Béziers, le 7 décembre 1501, et tenu sur les fonts par nobles Jean et Marie de Thezan. (Original sur papier, signé de Pierre Villa, vicaire de cette paroisse;) X. André DE BENOIST, Ier du nom, écuyer, servit dans les armées du roi au ban et arrière-ban de la noblesse de Languedoc. Il se maria deux fois: 1° vers 1490, avec N....; 2° en 1500, avec Françoise-Anne DU CAYLAR, fille de Jacques du Caylar, seigneur de comme à la page 8. Bessan. Le 7 août 1501, un violent incendie ayant consumé en partie leur maison de Tourbes, et en totalité les chartes et titres de leurs archives, André de Benoist et son fils ainé firent faire une enquête sur cet événement par devant le bailli de Tourbes, le 3 septembre de la même année. Huit consuls et notables habitants dudit lieu, déclarèrent que la famille de Benoist avait toujours été réputée noble, et existé noblement, ayant pour indice remarquable de sa noblesse toujours eu l'écu de ses armoiries timbrées sur la porte d'entrée de sa maison (1), et le père et l'aïeul dudit André de Benoist, servant dans les armées du roi, où à la connaissance des témoins ils menaient nombre d'hommes d'armes. (Original en parchemin, signé de Jean de Montarel, bailli royal de Tourbes, et des témoins.) André de Benoist ne vivait plus le 20 janvier 1539 (v. st.), date du testament de Françoise-Anne du Caylar, sa veuve. Elle voulut être inhumée en la sépulture de la noble famille de Benoist, et près du corps de son mari. Elle fit un legs à l'église de Tourbes, et voulut que 25 setiers de grains fussent distribués aux pauvres le jour de son enterrement. Elle donna à Jeanne d'Amat, sa bellefille, ses joyaux et ceux qu'elle avait reçus de noble damoiselle Henriette de Carcassonne, veuve de Jean de Benoist, et que celle-ci tenait de la même manière de noble Marguerite de Pourprières, pour lors veuve d'autre Jean de Benoist, et aïeule de son mari, lesquels joyaux la testatrice voulut qu'ils restassent et se transmissent de la sorte dans la famille de Benoist, excepté un anneau d'or garni d'un rubis qu'elle donna à sa filleule, Françoise du Caylar, fille de noble Simon, seigneur d'Espondeilhan, son neveu. Ce testament fut fait à Tourbes, en présence de noble homme Berenguier de Thezan, et reçu par Bernard Henry, (1) Elles y existaient encore le 17 décembre 1788, date d'une autre enquête faite par devant M. de Grasset, capitaine châtelain de Pézenas, dans le but de faire lever le dessin de ces armoiries, ainsi que celles qui se voyaient encore à la même époque dans la chapelle Notre-Dame de l'église paroissiale de Saint-Saturnin de Tourbes, chapelle fondée par la famille de Benoist, et où se trouvaient ses sépultures. L'écu de ces armes est surmonté d'un casque de chevalier, ayant un panache de trois plumes. (Original ́en papier.) sable. D'AMAT: DE REGIS: notaire public de Servian. (Original en parchemin.) André de Benoist eut pour fils; Du premier lit: 1° Jean de Benoist, mort jeune, peu après l'enquête de 1501. Du second lit : 2o Autre Jean, IVe du nom, qui a continué la postérité. XI. Jean DE BENOIST, IVe du nom, seigneur de la Cisternette, né le 9 juin 1501, et baptisé le 12 du même mois, dans l'église paroissiale de Tourbes, épousa 1° vers l'année 1525, Jeanne D'AMAT, fille de noble Pierre d'Amat (1) et de Jeanne de Thezan; 2o Phid'or à 3 losanges de lippine DE REGIS, à laquelle il survécut. Il fit son testament au château de la Cisternette, devant Pierre Regnally, notaire royal du lieu de Saint-Maurice, le 24 décembre 1557, et voulut être inhumé dans l'église paroissiale de Tourbes, en la chapelle Notre-Dame, au tombeau de noble André de Benoist, son père. (Original en papier.) Jean de Benoist mourut la même année, laissant; Du premier lit: 1o André, IIe du nom, qui a continué la postérité; 30 Marguerite de Benoist ; Du second lit : 4o Jean de Benoist, mort en pupillarité. (1) Descendu de Pons d'Amat, mentionné dans une charte de l'église d'Alby, de l'année 1140. d'azur, au rocher DU CAYLAR: comme à la p.8. XII. André DE BENOIST, IIe du nom, écuyer, seigneur de la Cisternette, passa une obligation le 25 avril 1558. Il vendit deux maisons sises à Bessan, suivant contrats passés devant Pierre Belmont, notaire de ce lieu, les 15 juillet 1568 et 10 juin 1570. Il fit un arrentement de biens fonds dans la même paroisse le 16 juillet 1578, et un échange de biens situés à Tourbes le 12 août 1580. (Orig.) Il se maria deux fois: 1o le 7 février 1564, avec noble Agnès DE DURAND, fille de noble N.... de Durand, et de Cathe- DE DURAND: rine de Peyran, sœur de Guillaume de Peyran; 2° par d'argent, surmonté contrat du 26 novembre 1581, passé devant André de 3 étoiles d'or. Faugières, notaire royal de Pézenas, avec damoiselle Françoise DU CAYLAR, fille de feu noble Simon du Caylar, seigneur d'Espondeilhan, gouverneur de Béziers, et de Marguerite du Plessis, la future assistée de nobles Antoine et Guillaume du Caylar, ses frères, et de Jacques du Caylar, son oncle. (Grosse en parchemin.) André de Benoist porta longtemps les armes pour le service du roi, durant les troubles religieux du Languedoc. Le maréchal duc de Damville lui accorda, ainsi qu'à son frère Louis, à raison de leur présence à l'armée, des lettres de sauvegarde pour leurs biens, le 27 mars 1574. Le 30 novembre suivant, le duc d'Uzès, lieutenant de roi dans le bas Languedoc, donna commission à André de Benoist, pour qu'il levât et prît le commandement d'une compagnie de 200 hommes de pied français, pour le service de Sa Majesté. (Arrêt de la chambre des francs fiefs à Montpellier du 5 octobre 1658.) André fit son testament à Tourbes le 27 mars 1603. Il voulut être inhumé dans l'église dudit lieu, en la chapelle NotreDame, où ses prédécesseurs avaient anciennement leur tombeau; ordonna que son héritier fit placer sur le sien une grande pierre avec ses armoiries, et légua à Françoise du Caylar, sa femme, l'usufruit de tous ses biens, pour en jouir tant qu'elle vivrait en viduité. (Original en parchemin.) André de Benoist vivait encore le 29 novembre 1604. Ses enfants furent; Du premier lit : 1. Jean, Ve du nom, dont nous allons parler; 2o Sébastien de Benoist, mort avant le testament de son père. Du second lit : 3° Henri de Benoist, institué héritier universel de son père, mort sans postérité; 4o Charles de Benoist, religieux bénédictin de l'abbaye de St-Tibery et prieur de St-Martin de Fenouillet en 1603; 5o Marguerite de Benoist, mariée, avant l'année 1603, avec noble Nicolas de Malbosc, de Puisserguier; 6o Marie de Benoist, mariée après l'année 1603, avec noble François Fabre, de Pézenas. XIII. Jean DE BENOIST, Ve du nom, seigneur de la Cisternette, embrassa de bonne heure le parti des armes, qu'il suivit pendant plus de 30 ans avec distinction. Le 7 juin 1586, le maréchal de Montmorency, gouverneur pour le roi en Languedoc, lui donna commission pour commander en chef la compagnie de gens de pied qu'avait eue le feu capitaine d'Espondeilhan, et dont Jean de Benoist avait été lieutenant. Il reçut deux autres lettres du même général, relatives au service de sa compagnie, les 19 septembre et 1er novembre 1590, et fut nommé gouverneur de Saint-Jean de Fos et commandant de sa citadelle le 1er juin 1591, gouvernement dans lequel il fut confirmé par commission du 5 mai 1621. Le seigneur de la Cisternette reçut de nouveaux ordres du duc de Montmorency pour commander des gens d'armes pour le service du roi, les 18 janvier 1613, 12 octobre 1615, 2, 8 et 11 janvier et 6 février 1616 (1), 8 février 1619 et 8 septembre 1626. On était alors dans le feu de la guerre civile qui désolait depuis si longtemps le Languedoc. Il parait que ses propriétés avaient été dévastées par les religionnaires, car le roi, par lettres patentes du (1) Pendant les années 1615 et 1616, Jean de Benoist servait comme chef de brigade dans la compagnie des ordonnances du roi, ayant, suivant deux rôles, vingt-deux gentilshommes sous ses ordres. Il rendit un service important, selon des lettres que le roi daigna lui écrire, en contribuant à faire prisonnier le vicomte de Panat, l'un des chefs les plus actifs des religionnaires. |