Almanach des muses, Volume 38

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Chez Delalain, 1801
 

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Page 142 - C'est mon père, dit-elle, arrêtez, inhumains! » Elle tombe à leurs pieds, elle baise leurs mains, Leurs mains teintes de sang ! C'est peu : forte d'audace, Tantôt elle retient un bras qui le menace, Et tantôt, s'offrant seule à l'homicide acier, De son corps étendu le couvre tout entier. Elle dispute aux coups ce vieillard qu'elle adore ; Elle le prend, le perd, et le reprend encore. A ses pleurs, à ses cris, à ce grand...
Page 106 - O pouvoir d'un grand homme et d'une âme divine ! Ce que Dieu seul a fait , Newton seul l'imagine ; Et chaque astre répète en proclamant leur nom : « Gloire au Dieu qui créa les mondes et Newton...
Page 139 - De mille êtres souffrants prévenant les besoins, Surmontent les dégoûts des plus pénibles soins; Du chanvre salutaire entourent leurs blessures, Et réparent ce lit témoin de leurs tortures, Ce déplorable lit, dont l'avare pitié Ne prête à la douleur qu'une étroite moitié De l'humanité même elles semblent l'image; Et les infortunés que leur bonté soulage Sentent avec bonheur, peut-être avec amour, Qu'une femme est l'ami qui les ramène au jour.
Page 106 - Roulaient désordonnés sous ces voûtes profondes : De ces brillants chaos Newton a fait des mondes. Atlas de tous ces cieux qui reposent sur lui.
Page 139 - Ouvre-toi, triste enceinte où le soldat blessé, Le malade indigent et qui n'a point d'asile, Reçoivent un secours trop souvent inutile. Là, des femmes, portant le nom chéri de sœurs, D'un zèle affectueux prodiguent les douceurs. Plus d'une apprit longtemps dans un saint monastère, En invoquant le Ciel, à protéger la terre, Et, vers l'infortuné s'élançanf des autels, Fut l'épouse d'un Dieu pour servir les mortels.
Page 140 - O femmes! c'est à tort qu'on vous nomme timides; A la voix de vos cœurs vous êtes intrépides. Pourquoi de vils bourreaux, dans l'empire thébain, Dévouant Antigone aux horreurs de la faim, La plongent-ils vivante en une grotte obscure? C'est qu'à son frère mort donnant la sépulture, Sa main religieuse à la tombe a remis Ces restes, qu'aux vautours la haine avait promis.
Page 27 - S'enfuit en tremblant. Pour éloigner la flamme en ses veines cachée, Alcide lutte en vain. La tunique, ô douleur! ne peut être arrachée. Sans déchirer son sein: C'est une chair nouvcl'le, a sa chair attachée, Qui résiste à sa main (a).
Page 141 - Pour détourner la mort qui nous menaçait tous, Osèrent des tyrans aborder le courroux. Celle-ci, dès l'aurore au repos arrachée; Attendait leur présence , à leur porte attachée , Celle-là, d'un geôlier insensible à ses pleurs Désarmant par son or les avares fureurs, Dans un sombre cachot, d'un époux ou d'un père Accourait chaque jour consoler la misère.
Page 142 - Jouis de ton triomphe , ô moderne Antigone ! Quel que soit le débat et du peuple et du trône , Tes saints efforts vivront d'âge en âge bénis : Pour admirer ton cœur tous les cœurs sont unis ; Et ton zèle à jamais cher aux partis contraires. Est des enfans l'exemple , et la gloire des pères.
Page 141 - Remontons au moment où d'un règne exécrable Septembre ouvrit le long et vaste assassinat. Dans le sommeil des lois, dans l'effroi du sénat, Des monstres, qu'irritaient Bacchus et les Furies, Aux prisons, en hurlant, portent leurs barbaries. Ils mêlent sous leurs coups les sexes et les rangs; Ils jettent morts sur morts et mourants sur mourants : Tout frémit...

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