ques difficultés qui lui ont été faites par M. de Parcieux concernant les moyens de faire les réparations intérieures de la Vis d'Archimède. Elle pourroit fervir avec tout le fuccès poffible à l'épuifement des eaux de la Garre de Paris. Elle peut être d'une grande utilité à la République de Hollande & à la ville de Rome. Des hommes peuvent être employés à la mouvoir; mais on peut auffi la faire agir par l'impulfion d'un courant d'eau ou par la puiffance du vent.

Au Chapître 4, afin de mettre le conftructeur de la Vis d'Archimède en état de donner au noyau une groffeur convenable, M. Paucton fait une Differtation fur la force des bois. Il y a joint les Tables néceffaires dreffées d'après les expériences de Mrs de Buffon, du Ha' mel & Coffigny. Ces tables font utiles aux Architectes, aux Ingénieurs, & en général à tous les conftructeurs. Un tarif de cette efpèce nous manquoit ; celui que différens auteurs ont fait fur la réfistance des bois, d'après des hypothè fes particulières, étant trop défectueux pour pouvoir être de quelque ufage dans la pratique.

Le Chapître cinquiéme eft employé à expliquer le résultat de quelques expériences faites avec la Vis d'Archimède par le Père Belgrado & répétées par M. Paucton; il contient auffi quelques ufages particuliers qu'on peut faire de cette machine. L'auteur en fait un moteur très régulier applicable aux pendules; une horloge de fable pour. la mer; un nouveau tube pour les baromêtres, & un tamis hélice très-commode.

Le fixiéme Chapitre eft celui que M. Paulton regarde comme le plus précieux de fon ouvrage, Il renferme une nouvelle théorie des moulins, foit à eau foit à vent. La théorie du moulin à vent eft celle fur laquelle il infifte davantage. Elle a été recherchée par un grand nombre d'illuftres Géomètres & cependant elle étoit restée inconnue jufqu'à ce jour. Chaque aîle du moulin à vent ne doit point être un plan; elle doit être faite d'un fecteur de Sciadique; elle n'eft pas pour cela plus compliquée ni plus difficile à exécuter. A l'égard de l'obliquité des aîles avec l'axe

du volant, ce n'eft plus un feul, mais une infinité d'angles qu'il s'agit de déterminer. Tous ces angles font donnés par la nature de la Sciadique. Ils dépendent tous de la courbure de cette furface, & cette courbure dépend à fon tour de la plus petite vîteffe abfolue du vent, capable de faire tourner le vo lant. M. Paucton fait analytiquement le calcul du nouveau volant qu'il appelle Pterophore. Par fon moyen on peut obtenir du vent une force énorme. Cet inftrument eft également applicable à un courant ou à une chûte d'eau, & dans ces deux cas l'auteur fe flatte qu'on le préférera aux roues ordinaires. On peut aufli en compofer un nouveau Lock ou Sillométre, & une forte de rames beaucoup plus commodes que celles dont on fait ufage.

C'eft aux Géomètres qu'il appartient de juger cet ouvrage. Il eft dédié à M. Marchal de Sainfcy, Ecuyer, Chevalier de l'Ordre Royal & Militaire de Saint Louis, Gouverneur d'Abbeville, Econome Général du Clergé de France, &c. Son goût vif & non moins éclairé pour les Beaux Arts, & les marques de bien

veillance qu'il accorde à ceux qui s'en occupent, lui ont attiré ce jufte hommage de M. Paucton,

Je fuis, &c.

A Paris ce 28 Août 1768.

LETTRE III.

Mémoires lus le premier Juillet 1768 en l'Affemblée publique de la Société Royale d'Agriculture de Soiffons pour la diftribution des Prix propofés en 1766; à Soiffons chez Ponce Courtois Imprimeur du Roi, & à Paris chez Paul- Denis Brocas Libraire rue S. Jacques.

Na lû dans cette Séance quatre Mé

l'inftabilité des baux des biens dépendans des bénéfices confiftoriaux; le fecond fur l'utilité du partage des Communes & du défrichement des terres

incultes; le troifiéme fur la manière dont on devroit récolter les avoines; le dernier fur l'agriculture & le commerce par M. le Pelletier, Intendant de la Province; les trois premiers font imprimés & recueillis dans cette brochure.

L'auteur du premier Mémoire confalte d'abord le point de droit dans le cas de décès ou de démiffion des bénéficiers.

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» Le titulaire d'un bénéfice confifto»rial meurt; non feulement les baux » qu'il a paffés font réfolus de plein. » droit; mais le fermier n'a plus de » droit aux terres ni même aux bâti» mens de la ferme que jufqu'au pre. » mier Janvier qui fuit immédiatement » le décès. Ainfi, fuppofons qu'un Abbé » décède dans le mois d'Octobre ou de » Novembre, le fermier n'aura plus qu'un ou deux mois pour vendre fes » effets, fes chevaux, fes beftiaux, fes équipages de labours & rendre » libres les bâtimens de la ferme. Ce » point de droit eft conftant; ce font les difpofitions de l'Edit de 1691 » & de plufieurs Arrêts du Confeil. Si » cette rigueur n'est pas toujours exer

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