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Je vous citerai cet article de la conclufionde fon ouvrage. L'effet de ma machi» ne n'eft pas équivoque, & le produit » que j'ai expofé eft vérifié ; il excède celui l'on en attendoir, & eft plus que triple de celui des fix machines d'abord conftruites. Son exploitation ne coûte cependant pas le » double de ce qu'on dépenfoit pour un » tiers de fon effet. Eft ce donc un petit objet qu'un produit de cent qua» tre vingt- douze mille pieds cubes » en vingt-quatre heures? Si elle eût été l'ouvrage d'un Ingénieur, fon nom » feul en auroit donné une haute idée. » Mérite t elle d'être enfevelie dans » l'oubli parce qu'elle eft le coup d'ef» fai d'un amateur? Avant de me ré» foudre à la faire connoître par l'impreffion, la modeftie m'a tenu long» temps dans l'indécifion; mais j'ai en» fin confidéré qu'elle ceffe d'être une » vertu lorfqu'elle eft pouffée à l'ex»cès. J'ai été forcé par la perfévérance » des critiques trop hafardées de faire >> connoître mon ouvrage tel qu'il eft, & » de mettre le Public à portée de le » comparer aux machines à feu déja

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» connues qui ne lui reffemblent que » dans la partie phyfique. La plupart ont » été abandonnées par rapport aux in» convéniens du méchanifme; la mien»ne n'en a éprouvé aucun à cet égard

pendant deux Etés, en travaillant jour »& nuit. Elle n'eft fujette qu'aux défauts » naturels de la matière, communs à » toutes les machines & faciles à répa

rer; & dans tous les cas où il fuffira » d'élever l'eau à une hauteur de vingt» fix à vingt-huit pieds, & où l'on » pourra fe procurer aifément le bois » & le charbon de terre, elle peut mé" riter par fon produit & par fa fimplicité la préférence fur les machines connues jufqu'à ce jour. »

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A la fuite de la defcription de fa machine,M. de Cambray Digny joint un Mémoire fur l'étendue des falines, leurs divifions, la consommation de l'eau leur produit avec l'analyfe fuccinte des efpèces de fel qu'elles produifent. Il divife ce Mémoire en trois parties; la première contient des obfervations ju dicieufes fur les proportions qu'il faut donner aux différens réfervoirs où l'eau

fe prépare par l'évaporation & où le fait

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le fel. Dans la feconde il préfente l'examen chimique de neuf efpèces de fel. L'auteur déclare qu'il n'a fait qu'extraire l'ouvrage d'un habile Chimifte qui a analylé & comparé ces fels. Il prouve dans la 3 que ce Chimifte s'eft trompé dans les conféquences numériques. qu'il a tirées de fes opérations; les conféquences que M. de Cambray Digny tire lui même de ces calculs font bien plus fatisfaifantes que celles du Chymifte; en comparant les tables avec celles qu'il a données, on voit que l'auteur explique très clairement & d'une manière qui ne laiffe plus d'objections à faire la proportion qui fe trouve dans les rapports de la fomme des propriétés d'une efpèce de fel, à celle des propriétés de chacune des autres efpèces. Les tables du Chimifte n'offrent rien de pareil, & celles de M. de Cambray Digny peuvent fervir de modèle pour d'autres opérations femblables, tant pour la partie chimique que pour le réfultat numérique.

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Cet ouvrage eft digne des plus grands éloges; il a mérité à l'auteur d'être affocié à l'Académie des Sciences de

Sienne. Il en a adreffé un exemplaire M. de la Lande, qui l'a préfenté de fa part à l'Académie Royale des Sciences de Paris, qui chargea cet Académicien d'en remercier l'auteur, & qui lui répondit elle-même de la manière la plus Alatteufe. Je vous rapporterai la Lettre de M. de Fouchy Secrétaire perpétuel· de cette Académie à l'auteur. » L'Aca» démie a reçu, Monfieur, au mois de » Novembre dernier le Livre que vous » lui avez fait préfenter par M. de la

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Lande fur votre nouvelle machine à » feu; elle le chargea alors de vous en » remercier, & c'est par fon ordre & en fon nom que j'ai l'honneur de m'acquitter de ce devoir aujourd'hui. Vous avez réuni, Monfieur, dans cet » ouvrage le mérite de l'inftruction à celui de l'exécution, & l'Académie a vu avec plaifir le fuccès de vos tra » vaux dans one machine auffi impor» tante que difficile, & qui a déja exer»cé la fagacité des plus grands Phy »ficiens, & que vous avez encore fi » confidérablement perfectionnée. » J'a joûterai, Monfieur, que M. de CambrayDigny eft né à Roye en Picardie; on

ne fçauroit trop s'empreffer de faire connoître un homme qui fait tant honneur à fa Patrie & aux Arts.

Concours à l'Ecole Royale Vétérinaire de Paris

Le 20 Septembre dernier les Elèves de l'Ecole Royale Vétérinaire de Paris fe diftinguèrent de nouveau dans un Concours que M. Bertin Miniftre & Secrétaire d'Etat honora de fa préfence. Il y préfida; l'Affemblée fut très nombreufe, & compofée de beaucoup de perfonnes de diftinction.

Les parties principales du Cheval confidéré extérieurement

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furent les objets que les Elèves envifagèrent de manière à ne laiffer rien à defirer à cet égard.

Ceux qui furent admis à ce Concours, font les Sieurs,

Flandrin, de Lyon, entretenu par l'Ecole.

Simon, d'Hirfinghen en Alface, entretenu par la Province.

Thiebaud, de Bourgogne, entretens

par les Etats.

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