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MÉDECINE PRATIQUE.

I. Traitement direct des névralgies suivant leur siége (1).

S'il est nécessaire, en présence d'une névralgie, de remonter à la source pour en arrêter le développement ultérieur, la continuation et la reproduction, et parce qu'on n'a pas de voie plus sûre pour garantir l'avenir, il importe également d'attaquer directement et simultanément le mal lui-même, pour le détruire là où il se fait sentir. Une névralgie est une souffrance horrible, et le malade demande à grands cris du soulagement.

On a conseillé, jusqu'au commencement de ce siècle, une multitude de moyens : des applications émollientes sous toutes sortes de formes, même très-bizarres; l'arsenic, le zinc, le cuivre, le fer, le bismuth, pour ainsi dire au hasard; la section des nerfs endoloris au-dessus de la douleur, particulièrement pour les névralgies sourcilières ou sous-orbitaires; des espèces de cautérisations superficielles, comme celles des Arabes et des Égyptiens, ou profondes comme celles d'André pour les névralgies de la cinquième paire; on a conseillé quelquefois de cautériser pour détruire le nerf, plus souvent on a cautérisé vers les points où il distribue ses derniers rameaux. Cotugno a promené sur tout son trajet des vésicatoires multipliés; on a administré intérieurement toutes sortes de poisons et de moyens décorés du nom d'antispasmodiques, de la térébenthine en boisson. A quoi il faut encore ajouter quelque chose qui est à la fois intérieur et extérieur, général et local, l'électricité, avec ou sans acupuncture.

(1) Extrait d'un travail important sur les névralgies.

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LA FACULTADA

OBSERVATIONS.

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VICINA

Et au milieu de tout cela les névralgies ont marché tantôt bien, tantôt mal, torturant les malades quelquefois de concert avec le remède, guérissant quand il plaisait à Dieu, et même souvent ne guérissant pas du tout, malgré le hasard, le temps, les eaux, les essais de poisons et la multiplicité des tentatives désordonnées du malade et du praticien aux abois.

Heureusement, pendant ces vingt dernières années, des chimistes habiles ont isolé les principes actifs de nos meilleurs médicaments; un jeune médecin, M. Lambert, avait imaginé la méthode dite endermique, et les esprits les plus progressifs se sont mis à faire une étude véritablement physiologique de la pathologie et de la matière médicale épurée.

Il en est résulté une thérapeutique des névralgies que je ne crains pas de comparer à tout ce que notre science a de meilleur.

Je laisse donc hardiment de côté tout le bagage historique, bon seulement à compléter le chapitre des recherches ou des aberrations humaines, et je pose nettement les principes qui ne doivent jamais faire défaut dans le traitement local de ces maladies. En les combinant avec ceux que j'ai exposés plus haut (1), ils m'ont toujours donné le résultat que je demandais: la guérison du malade en peu de temps, si l'on se bornait à l'accès présent, un soulagement long et très-prononcé, ou une guérison définitive, si l'on continuait convenablement. L'expérience m'a prouvé que, dans l'immense majorité des cas, on n'a pas besoin de s'adresser aux méthodes chirurgicales; pour mon compte, je n'y ai jamais eu recours. Je n'en nie pas la valeur, mais je suis bien décidé à en reculer,

(1) Traitement des causes des névralgies, no de février 1848.

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