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duisent les conceptions du génie! Ce n'est plus une admiration passive; c'est du paganisme que m'inspire l'enchanteur qui évo que devant moi l'ame de ceux dont il trace l'image, et qui sait par son art la fixer sur le marbre ou sur la toile. Douce et bienfai sante illusion dont le souvenir se prolonge délicieusement dans la mémoire du spectateur !

Artistes! brisez vos palettes s'il vous faut peindre encore et des madones et des anges et les monotones habitans du ciel. Cette femme réunit ce qui doit servir de règle et de modèles, quoiqu'elle-même n'ait point été asservie à aucune règle, à aucun modèle. Le sens de cette belle tête est l'emblême de la pudeur virginale, et le faire de ce tableau est limpide comme l'élément dans lequel reposent les habitans de l'Empyrée. Le sourire de l'innocence et de la finesse voltige sur sa bouche délicate et pure ; l'expression de la tête appelle le sommeil, et ses grands yeux baissés sont si beaux qu'un désordre anticipé trouble l'ame de tout spectateur sensible par la seule idée de ce qu'ils doivent être lorsqu'ils seront ouverts. Qui ne voudroit planer invisiblement au

tour

tour d'elle, errer au milieu de cette grotte obscure dont le fond échappe aux yeux et se perd dans la vapeur? Le capillaire croît entre les fentes des murs humides de cette grotte, et les branches du cymbalaria (1) voluptueusement suspendues semblent se presser et vouloir être foulées sous ce délicieux fardeau. O Carlo Dolce! malheur à celui qui, au lieu d'apprendre d'un maître tel Léonard de Vinci à saisir ce carac que tère auguste de la sage et sublime nature, prostitue son génie à ces capricieuses manières qui n'en sont jamais que le vague et insuffisant mensonge!

(1) Plante qui croît contre les murailles humides, » dans les pays chauds. Ses tiges sont fort déliées et » pendantes; ses feuilles sont anguleuses comme celles

du lierre, d'un verd brun en dessus, purpurines en » dessous. Du pied de ces feuilles s'élèvent des pédi

cules qui portent chacun une fleur purpurine, res» semblante à celle du mufle de veau, mais terminée » en bas par un éperon. Aux fleurs succèdent des co»ques partagées en deux loges remplies de petites se> mences plates et ailées ».

Fin du Tome premier.

Tome I.

Ce

renferme.

11

Chemise sans coutures du

Christ.-Fabriques de cuirs. - Neuwied.
-Hernutes ou frères Moraves. - Di-
gression sur les illuminés.
Duval.-Habitans du Bas-Rhin, pag. 14

Jamérai

IIIe LETTRE. COLOGNE."

Montagne entre Bingen et Bonn. -Couches de bismuth près Andernach. - Hypothèses sur les volcans. Montagne et carrière de basalte près Unkel.— Conjectures sur la formation des basaltes. — Bibliothèque de l'électeur à Bonn. — Son cabinet d'histoire naturelle. - Crâne humain pétrifié,

IVe LETTRE. COLOGNE.

29

Église cathédrale. - Essai sur les devoirs et les qualités de l'artiste,

Ve LETTRE. DUSSELDORFF.

55

Description de Cologne. Du peuple et des prêtres.-Mendicité et intolérance. -Immoralité dangereuse des mendians.~ Habileté des prêtres à s'en servir. - Invitation aux philosophes de se coaliser contre

le fanatisme et les préjugés religieux. -Fainéantise des habitans encouragée

par

gouvernement.

Maladie des

le corps politiques. Ossemens d'animaux parmi les prétendues reliques des onze mille vierges. Crucifiement de SaintPierre, par Rubens. -Nouvelle ville bâtie sur les fortifications de Dusseldorff. -Principes de gouvernement. - Art de Couvent de la Trappe. gouverner. -Vieux moine qui avoit perdu l'habitude de parler,

page 70

VI LETTRE. DUSSELDORFF.

De l'artiste. -Galerie de Dusseldorff. -Jugement dernier, par Rubens,

88

VII LETTRE. DUSSELDORFF.

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Suite de la galerie. - Rubens, son portrait et celui de sa femme; Descente du SaintEsprit, par le même. Albert Durer. -Gérard Dow; son Charlatan. - Te niers Schalken; les Vierges sages et les Vierges folles; sa Madeleine. -Gaspard Dughet.-Snyders.-Vander Verffs Jesus dans le temple au milieu des doc

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