Histoire de la littérature dramatique, Volume 3

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Michel Lévy frères, 1854
 

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Page 61 - Jean lapin allégua la coutume et l'usage. Ce sont, dit-il, leurs lois qui m'ont de ce logis Rendu maître et seigneur, et qui, de père en fils, L'ont de Pierre à Simon, puis à moi Jean, transmis. Le premier occupant, est-ce une loi plus sage? . Or bien, sans crier davantage, Rapportons-nous, dit-elle, à Raminagrobis.
Page 204 - La poésie née du christianisme, la poésie de notre temps est donc le drame; le caractère du drame est le réel; le réel résulte de la combinaison toute naturelle de deux types, le sublime et le grotesque, qui se croisent dans le drame, comme ils se croisent dans la vie et dans la création. Car la poésie vraie, la poésie complète, est dans l'harmonie des contraires.
Page 114 - Mon âme a son secret, ma vie a son mystère, Un amour éternel en un moment conçu : Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire, Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su. Hélas! j'aurai passé près d'elle inaperçu, Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire; Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre, N'osant rien demander et n'ayant rien reçu. Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre...
Page 36 - ... n'entraînent point avec elles toutes les intelligences ; elles ne « domptent point tous les caractères avec une égale facilité, elles « ne prennent pas même soin de tous les intérêts; c'est ce qu'il « faut comprendre , et pardonner quelque chose aux protestations « qui s'élèvent en faveur du passé. Quand une époque est finie, « le moule est brisé, et il suffit à la Providence qu'il ne se puisse « refaire; mais des débris restés à terre, il en est quelquefois
Page 193 - Toi dont la courbe au loin, par le couchant dorée, S'emplit d'azur céleste, arche démesurée; Toi qui lèves si haut ton front large et serein, Fait pour changer sous lui la campagne en abîme, Et pour servir de base à quelque aigle sublime Qui viendra s'y poser et qui sera d'airain ! O vaste entassement ciselé par l'histoire!
Page 192 - Pierre à pierre, en songeant aux vieilles mœurs éteintes, Sous la société qui chancelle à- tous vents, Le penseur reconstruit ces deux colonnes saintes, Le respect des vieillards et l'amour des enfants. Le...
Page 204 - Mettons le marteau dans les théories, les poétiques et les systèmes. Jetons bas ce vieux plâtrage qui masque la façade de l'art! Il n'ya ni règles, ni modèles ; ou plutôt il n'ya d'autres règles que les lois générales de la nature qui planent sur l'art tout entier, et les lois spéciales qui, pour chaque composition, résultent des conditions d'existence propres à chaque sujet.
Page 115 - N'osant rien demander et n'ayant rien reçu. Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre, Elle ira son chemin, distraite, et sans entendre Ce murmure d'amour élevé sur ses pas ; A l'austère devoir pieusement fidèle, Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle : ' Quelle est donc cette femme ?
Page 180 - Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois, Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois, Plus éclatant que les cymbales? Que veux-tu? fleur, beau fruit, ou l'oiseau merveilleux? — Ami, dit l'enfant grec, dit l'enfant aux yeux bleus, Je veux de la poudre et des balles.
Page 140 - ... de l'air qui vole, Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix; Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère, Abandonné de tous, excepté de sa mère, Et que son cou ployé comme un frêle roseau Fit faire en même temps sa bière et son berceau. Cet enfant que la vie effaçait de son livre, Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre, C'est moi.

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