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mières. Vous assurerez ainsi les heureux résultats que leur apparition au milieu de vous doit amener pour la nation grecque, et qui doivent être le but invariable des efforts réunis de tous les bons citoyens. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait, Messieurs, en sa sainte et digne garde.

Donné au bain de Brückenau le 22 juillet 1832.

(Signé) LOUIS. (Contresigné le Baron DE GISE.

Lettre de M. le Baron de Gise Ministre des Affaires Etrangères de S. M. le Roi de Bavière, à M. S. Tricoupi, secrétaire des Affaires Etrangères du gouvernement provisoire de la Grèce.

Monsieur,

En vous adressant avec ma lettre ci-jointe, les réponses que le Roi, mon Auguste Souverain, fait aux différentes missives qui Lui sont parvenues du gouvernement provisoire et du Sénat de la Grèce j'accomplis un devoir en vous témoignant que sa Majesté, d'accord en tous points avec les trois Puissances signataires de la convention du 7 mai, partage également leur manière de voir relativement aux opérations qui dans ce moment pourraient être confiées à une Assemblée nationale. Autant qu'il est parvenu à la connaissance de Sa Majesté, les actes, par les quels la nation grecque à confié aux trois Cours le choix d'un Souverain, n'ont par fait mention d'une constitution définitive de l'Etat qui serait arrêtée avant l'éléction et sans le concours de ce Souverain. Ainsi, dans les circonstances actuelles la confection et la publication d'une constitution définitive en Grèce se trouveraient en opposition directe avec les actes dont il s'agit.

Ce sera un des premiers soins de la Régence Royale, nommée pour vaquer pendant la minorité du Roi a l'administration du Royaume de convoquer une assemblée générale de la nation pour recevoir le Monarque, Lui offrir l'hommage du dévouement de la Grèce et cimenter son union avec le Prince qui va présider à ses destinées. Cette assemblée chargée de travailler avec la Régence à préparer la constitution définitive de l'Etat, qui reglée de la sorte avec le libre concours de la nation et de son Roi au milieu d'une trauquillité profonde, lorsque les limites de la Grèce se trouveront fixées, lorsque ses ressources seront mieux connues, repondra sans nul doute à ses besoins, à ses vœux et à ses intérêts.

En appuyant sur ces considérations et en les recommandant à l'attention particulière du gouvernement provisoire, je me flatte de donner une preuve bien certaine de l'intérêt et de la constante sollicitude avec lesquels le sort de la Grèce et son avenir heureux sont suivis en Bavière. Votre Excellence acquerra des droits à ma reconnaissance en voulant porter à l'objet de cette lettre l'attention que son importance exige et en prendre occasion pour faire valoir auprès du gouvernement provisoire, les intérêts majeurs qui y sont développés.

Agreez, Monsieur, l'assurance renouvelée des sentimens d'estime et de considération la plus distinguée avec lesquels je suis,

De Votre Excellence le très humbles et très obéissante serviteur.

Munich 31 juillet 1852.

(Signé) GISE.

TRAITÉ SIGNÉ A CONSTANTINOPLE.

LE 9 JUILLET 1832.

Les Représentans des trois Puissances signataires du traité de Londres du 6 juillet 1827, savoir:

Le très honorable Sir Stratfort Canning, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de S. M. Britannique en mission spéciale près la Sublime Porte Ottomane,

Le sieur Appollinaire Bouteneff envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de S. M. l'Empereur de toutes les Russies, et

Le sieur Jacques Edouard baron Burignat de Varennes, chargé d'affaires de S. M. le Roi des Français.

Ayant fait connaître à la Sublime Porte Ottomane les changemens qu'il était nécessaire de faire à la frontière de la Grèce, et lui ayant communiqué l'objet des instructions et des pouvoirs dont ils ont été munis pour lui proposer une délimitation définitive sous la condition de compenser par une indemnité équitable les dommages qui en résulteraient.

La Sublime Porte animée du désir de consolider les arrangemens auxquels, en considération des trois Cours Alliées et comptant sur leurs sentimens sincères, elle avait précédemment adhéré, à consenti à entamer une négociation à cette fin, et elle en a chargé deux de ses Ministres, savoir :

S. Exc. Mustapha Bedjer Effendi et Sarasker des Rouméliotes; actuellement premier médecin de sa hautesse, et

S. Exc. Elhadj Mehmet akif Effendi Reïs Effendi actuel.

Les susdits P. P. de part et d'autre pénétrés des sentimens de leurs Gouvernemens respectifs, et naya n

d'autres vues que de terminer l'affaire grecque d'une manière durable et propre à prévenir toute discussion ultérieure sur cette question, se sont réunis plusieurs fois dans ce but salutaire et le résultat complet de leurs. conférences a eté consigné dans le présent document échangé entre les parties, comme l'instrument de leurs transaction finale.

Il est convenu que:

1o En ce que concerne la délimitation du côté de l'Est, le point extrême de la séparation des deux États,; sera fixé à l'embouchure de la petite rivière qui coule près du village de Graditza. La fontière remontera cette rivière jusqu'à sa source, puis gagnera la chaine du mont Othrix, en laissant à la Grèce le passage du Klo. mos, pourvu que la Crête de cette chaîne ne soit pas dépassée; de là, elle suivra dans la direction de l'Occident, la Crête de la même chaîne dans tout son cours, et notamment le point de Varibobo, pour atteindre la sommité qui, sous la dénomination de Vélucchi, forme le noeud des trois grandes chaines de montagnes du pays De cette sommité, la ligne s'étendra, en se conformant autant que possible aux traits saillans du pays, à travers la vallée de l'Aspropotamos jusqu'au golfe d'Arta aboutissant à ce golfe entre Coprena et Ménidi, de telle sorte, en tout cas, que le pont de Tartarina, le défilé et la tour de Macrinoros soient compris dans les limites de la Grèce, et que le pont de Coracas et les salines de Coprena restent à la Porte Ottomane.

Ainsi, le littoral du golfe d'Arta au nord et à l'ouest du point où la frotière en touche les eaux, demeurera à l'Empire Ottoman, et le littoral de ce golfe au midi et à l'occident de la ligne est assigné à l'État grec à l'exception du fort de Punta, lequel continuera d'ap

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pas

partenir à la Porte, avec un rayon de terre qui ne sera de moins d'une demi henre, ni de plus d'une heure. Toute fois, comme les Représentans, pleins de d férence pour le vœu qui a été émis au nom de sa hautesse rélativement à la partie du district de Zéitoun situé à la gauche du Sperchius, ont accédé à ce qu'il en fut référé à la conférence de Londres, sous la condition expresse qu'il ne pourrait en résulter aucun retardement pour la détermination et l'exécution des conséquences de l'arrangement, il est devenu nécessaire de prévoir le cas éventuel où cette fraction du territoire de Zeitoun resterait à l'Empire Ottoman.

La frontière du côté de l'Est partira alors de l'embouchure du fleuve Sperchius et en remontera la rive gauche jusqu'au point de contact des districts de Zéitoun et de Partadjick, puis elle gagnera le sommet de la chaine d'Othrix, en suivant la limite commune de ces deux districts et la ligne la plus droite, dans le cas où eette limite commune n'atteindrait pas le sommet de la chaine de l'Othrix.

Elle continuera de la manière indiquée plus haut, pour aboutir au golfe d'Arta.

2o En ce qui concerne l'indémnité :

Elle demeure fixée à la somme de quarante millions de piastres turques pour le cas où les parties du district de Zéitoun, situées à gauche du fleuve Sperchius, auraient été par suite de la décision de la conférence de Londres, assignées en définitive à l'État grec.

Pour le cas contraire, où par suite de la décision de la conférence de Londres, ces parties du district de Zeitoun devraient continuer à appartenir à l'Empire Ottoman, l'indémnité que reçevra la Porte Ottomane, de

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