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moins un prétexte qui racourcira beaucoup de chemin, au eas que l'on ait le de deffein d'entreprendre fur les Villes Forreftieres.

J'ai l'honneur d'être avec un refpectueux attachement, &c.

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Mr. de COIGNY à Mr. d'ARGENSON, à Strasbourg du 16. Décembre 1743.

ous êtes fans doute informé, Mon

Vous

fieur, de la Mort de Mr. l'Evêque de Bafle, & de la néceffité que fon Succeffeur ne foit point un des Partisans de la Maifon d'Autriche, fur tout dans la circonftance préfente, où la fituation de cet Evêché, mérite toutes les attentions néceffaires, pour que le dit Succeffeur, ne foit choifi que parmi les prétendans, de la fidélité & volonté des quels, nous puiffions être affûré.

Dans cet Efprit, j'ai envoyé la Lettre, dont Copie eft ci-jointe, à Mr. de Chavigny, & j'en ai écrit une à peu prés pareille & dans le même fens à Mr. de Courteil, pour que l'un & l'autre faf

fent

Tent ce qu'ils jugeront convenir au bien du Service de S. M.

J'ai écris auffi à Mr. le Chevalier de la Touche, Géntil-homme de la Hauté. Alface, ayant fes habitudes au Chapi tre d'Arlesheim, de me mander ce qu'il penfoit que l'on pourroit faire dans cette occafion, & de me propofer les fujets où Chanoines les mieux intentionnés. & qui font les plus à portée de prétendre à remplir le fiege vaçant de cet Evêché.

On ne peut être plus parfaitement que je ne le fuis, &c.

Copie de la Lettre de Mr. de COIGNY écrite à Mr. de CHAVIGNY à Strasbourg le 16. Décembre 1743.

J'apprend de Mr. l'Evêque de Bälle, je 'apprends dans le moment, Monfieur, fuis très perfuadé que vous en êtes auffi informé; mais je crois devoir vous repréfenter, que dans la Circonstance préfente, il eft de conféquence que fon Succeffeur ne foit point du parti Autri

chien.

pour

Par les coutumes de l'Empire, l'Empereur enverra un Commiffaire, qu'êtant temoin de la nouvelle Election, il empêche qu'il ne s'y paffe rien de contraire aux Regles de l'Empire.

,

Je croirois très néceffaire que ce Com. millaire eut pour Inftruction d'exclure les Prétendans Autrichiens pour n'y admettre que ceux qui font zelés Partifans de S. M. Impériale, dont les inté rêts font fi parfaitement unis à ceux de notre Maître, qu'il n'eft pas poffible de travailler pour les intérêts de l'un, fans travailler en même tems pour ceux de l'autre Souverain, & comme le Commif

faire que l'Empereur y enverra pourroit ne pas bien connoître l'Efprit des Cha noines qui compofent ce Chapitre ; j'offre d'y envoyer quelqu'un, en qui il pourroit avoir une entiere confiance & fe conduire parce qu'il lui dira.

J'ai cru, Monfieur, devoir vous faire part de mes idées à ce fujet, dont vous ferez l'ufage que vous croirez le meilleur.

J'ai l'honneur d'être, &c.

Mr. le CH. DE LA TOUCHE & Mr. D'ARGENSON à Bafle le 19. Dé cembre 1743.

Sur

MONSEIGNEUR

ur l'ordre que Mr. de la Ravoye a reçu de tâcher d'arrêter le Baron d'A delsheim Econome de Mr. le Feld-Maréchal de Neuperg, qui devoit venir à Bafle, fous un Paffe-Port pris à Dourlach; j'ai mis tous mes Emiffaires en Campagne, & j'ai été affez heureux pour étre informé que le dit Baron, qui eft arrivé avant hier à Bafle, en devoit répartir hier après midi; après avoir rePart. III.

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connu, & fait reconnoître fa Voiture, les Chevaux & le Poftillon du dit Baron, j'ai été à Huningue, où je fuis convenu avec Mr. de la Ravoye, de faire enlever le Caroffe du dit Baron par deux Officiers Huffards, foutenus de 10. Maîtres de Beaucaire, pour en imposer au Pofte des Huffards ennemis, qui ne fe font pas mis en devoir de protéger le Caroffe du dit Baron d'Adelsheim.

Je ne fais fi cette prife eft de conféquence; mais Mr. le Maréchal de Coigny l'avoit recommandé inftamment, & j'ai été bien aife de lui marquer, que je ne laiffe échapper aucune occafion pour lui donner des preuves de mon zele pour le Service du Roi.

Avant que de recevoir, Monfeigneur, la Lettre dont vous m'avez honoré le 4. de ce Mois; j'avois envoyé deux hommes intelligens, par deux Routes différentes à Fribourg, & deux autres hommes vers Conftance; avec ordre de revenir Samedi prochain, avec tous les éclairciffemens qu'ils pourroient prendre de la force; de la qualité & des Quartiers des Troupes ennemies, s'ils ne font pas actuellement de Mouvemens, je compte, Monfeigneur, de pouvoir vous envoyer Dimanche prochain l'Etat que vous defirez. J'ai

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