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j'ai fait raccommoder, & mettre le Rempart en état, & former des Banquettes, ce qui mettra ce Lieu ci hors d'infulte & en état de foutenir un coup de main. Ainfi à moins que vous ne l'ordonniez autrement, ce fera le premier objet que je remplirai.

Le fecond fera la Lunette dans le foffé, qui formera un grand obftacle, quand elle pourra être faite, & une Paliffade qui en rendra le paffage très difficile foutenu & protegé des feux du Rempart.

L'intention eft auffi de mettre un troifiéme rang de Paliffades, & le lieu n'en eft pas encore décidé; mais le principe eft certain que les Places de terre, tirent leur principale force de la quantité de Bois employé, & mis en œuvre d'une façon utile.

Il y a fur les bords du foffé des Maifons, des Hayes, & des Arbres qui feroient abfolument néceffaires d'abattre, mais j'ai ordonné que l'on fufpendit, & cette Opération peut être différée & méme faite, que dans le moment où l'on croiroit être affiégée, chofe dont Drufenheim fera fufceptible quand il fera accommodé.

Il est certain que dans l'état ou eft

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Dru

Drufenheim, ces Hayes & ces Maisons feroient un grand avantage pour un Ennemi qui voudroit le prendre l'épée à la main.

A l'égard des Digues que vous avez ordonnez qui font indifpenfables, & dont il résultera un très grande utilité; je ne peux les faire commencer faute de travailleurs, & de manque de moyens, joint à cela, ce que j'ai dit ci-deffus, qui me paroît plus preffé.

Vous verrez auffi par le Mémoire que je vous ai envoyé, la quantité de Matériaux, & d'Ouvriers que l'Ingénieur demande pour faire ces deux Digues, ce la eft immenfe, & le réfultat eft, outre le nombre de travailleurs que je n'ai pas, compte qu'il faut 66. jours de travail ainfi je me flatte que ce ne fera pas moi qui le ferai finir.

Je fais &c.

Copie de la Lettre de Mr. le Duc de GRAMMONT, écrite à Mr. de la GRANDVILLE, à Drufenheim le 7. Octobre 1743

J'ales Bois les plus àportée d'ici, & j'en

'ai été ce matin, Monfieur, reconnoître

ai trouvé de propres à faire les Paliffades que. Mr. le Maréchal m'a ordonné de couper.

Ces Bois appartiennent à Mr. le Prinee de Darmftatt, & la Coupe ne fait tort à aucune Communauté.

Il en refultera auffi un bien, pour la Défense de la Moutre, fi on étoit dans le cas d'en rétablir les Lignes.

J'ai fait demander à l'Artillerie, les chofes néceffaires pour abattre les Bois, & façonner les Paliffades, mais il n'y a rien de tout ce qu'il faut, moyenant quoi, j'ai pris le parti d'envoyer à Srasbourg le Major des Gardes Suifles qui eft entendu, pour acheter toutes les chofes, dont on ne peut fe paffer, pour commencer le travail, je vous prie de contribuer en ce qui dépendra de vous, pour lui faciliter cette Emplette, nous la faire arriver C 4

ici

ici promptement, & même fi vous le jugez à propos pour lui en faire rendre l'argent, ce qui doit être un objet médiocre.

Je l'ai chargé auffi de voir, fi, pour de l'Argent on ne pourroit pas faire faire des Brouettes.

J'ai l'honneur d'étre, Monfieur, trés parfaitement &c,

J

Mr. de la GRANDVILLE & Mr. d'ARGENSON, à Whleftetten à une Lieue d'Ulm le 10. Octobre 1743.

J'ai

MONSEIGNEUR

'ai l'honneur de vous rendre compte que nous fommes arriuez ici, fans qu'il y ait eut le moindre défordre caufé par les Troupes.

J'ai voulu faire l'Arriere- Garde de tout pour réparer les torts qui auroient pu être faits par la premiere Division; mais jufqu'à préfent, on ne m'a porté aucune plainte, & tout s'eft paffé dans la plus grande regle.

Nous

Nous avons perdu quelques Hommes par la Défertion, & j'ai peur que nous n'en perdions encore, par ce que nous fommes fuivis par des Officiers Pruffiens, que nous trouvons dans tous les Villages de notre paffage, & qui ne nous abandonneront pas vraisemblablement jufqu'à Strasbourg.

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Nous nous précautionnons autant qu'il eft poffible contre la féduction de l'or qu'ils offrent aux Soldats, la faifon eft parfaitement belle pour notre Marche.

Le Commiffaire qui m'a été envoyé par les Cercles, a allongé notre Route d'un jour, il n'a pas voulu que nous logaffions dans Rottwil, mais c'est toujours la même Route, & il faut néceffairement en paffer par où ces Meffieurs veuillent.

J'ai prévenu Mr. d'Epinoy du jour de notre arrivée à Stasbourg, j'efpére y trouver vos ordres tant pour ce qui me regarde en particulier, que pour les Troupes que je conduis.

J'ai l'honneur d'être avec un refpectueux attachement &c.

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