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tans, et la croix victorieuse s'abaisse devant l'astre pâlissant du croissant. O honte à jamais mémorable! le ministère anglais à l'apogée de sa puissance, a consenti une cession qu'un général et un consul de France, l'un au .comble des inquiétudes (1) les plus affreuses, et l'autre placé sous le couteau, repous+ sèrent avec indignation. Généreux Anglais, écrivains de tous les pays, accusez les auteurs d'une action qui flétrit le nom européen aux yeux même des mahométans, étonnés d'un succès qu'on n'aurait jamais obtenu d'eux contre d'autres mahométans. Demandez qu'une prompte justice venge l'innocence, la morale et la religion outragées. Enfin, si ces nobles efforts étaient inutiles', que la cause des vieux chrétiens de la Grèce, quoique perdue devant le tribunal de la politique, soit du moins sanctifiée par la protestation unanime de tous les amis de l'humanité; et

(1) Tandis qu'Ali pacha demandait Parga, en 1814, le feu fut mis à l'arsenal de la fortezza nuova de Corfou. Un magasin de bombes, d'obus chargés, etc., sautait de toutes parts; l'énorme dépôt des poudres, qui n'en était séparé que par une ruelle, allait s'embrâser; déja sa porte en bois de sapin commençait à brûler. C'en était fait de Corfou, lorsque nos soldats, se précipitant au milieu des obus et des bombes qui éclataient, les saisissant entre leurs bras, les jetèrent à la mer, et sauvèrent ainsi une ville entière de la destruction. On n'a jamais su par qui un pareil crime fut conseillé et exécuté : nous eûmes à regretter quelques braves; la garnison entière se couvrit de gloire.

qu'en parlant des Parguinotes, ou dise à l'avenir :

Extrema per illos

Religio excedens Epiro vestigia fecit.

Après mille injustices nouvelles (1), campés sous les oliviers de Corfou, où ils ont été visités par un enfant des Grecs ministre d'un grand roi, les Parguinotes, comme les enfants d'Israël assis autrefois sur les rives des fleuves de Babylone, pleins des sou

(1) A ́ leur arrivée, à Corfou, le parlement ionien donna le titre des citoyens de sept îles aux Parguinotes, qui en jouissaient depuis le commencement du quinzième siècle, au lieu de s'occuper à leur fournir les logements et le pain de l'hospitalité. Le lord haut-commissaire leur signifia ensuite que la la somme de cent cinquante mille livres sterling ou 666,666 gourdes était réduite 633,000, parce que S. E. s'était arrangée avec Ali pacha pour être payée en monnaie espagnole plutôt qu'en monnaie turque; qu'ensuite il serait opéré une retenue de I p. o/o pour le nolis de la frégate la Ganymede, qui avait transporté les espèces à Corfou, ainsi que pour les négociations, sauf à statuer contre les émigrés parguinotes sur les dommages et prétentions élevés contre eux par Ali pacha. De nouvelles difficultés s'étant ouvertes à ce sujet, les Parguinotes refusèrent toute espèce d'indemnité. Enfin le 19 décembre 1819, le haut-commissaire ayant annoncé que S. M. B. faisait remise aux émigrés parguinotes du droit de 1 p. 100 exigé pour le fret de la Ganymède, ils rejetèrent unanimement cette grace mercantile, et contraints par la misère, ils acceptèrent depuis ce qu'on voulut leur donner du prix d'une vente faite contre toute justice et tout droit. (Voy. l'ouvrage du 1. col. de Bosset déja cité. )

venirs et des regrets qui remplissent leurs pensées, redisent leurs malheurs à l'étranger qui les interroge. La lyre de Xénoclés accompagne la plaintive élégie des nouveaux Messéniens; élégie destinée à perpétuer, avec l'amour qu'ils conservent à leur douce patrie, la honte ineffaçable attachée à leurs cruels oppresseurs.

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ΥΣΤΕΡΙΝΟΝ ΑΣΜΑ ΤΗΣ ΠΑΡΓΑΣ.

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Βουνά, λαγκάδια δροσερά, καὶ τρυφερὰ λιβάδια,
Δένδρα καλὰ καὶ φουντωτά, χωράφια 'ξακουσμένα 1
Μὲ δάκρυα γιὰ πάντοτε σᾶς ἀποχαιρετάω.

Ὦ Πάργα, χώρα ξακουστή, γειτόνισσα τοῦ Τούρκου, Πάργα, πατρίδα μου καλή, πολὺ ἀγαπημένη,

Στὸν τύραννον τὸν πλιὸ σκληρὸν ̓Εγγλέζοι σὲ πουλοῦνε !

Φύγετ ̓ ἐσεῖς οἱ ἄποικοι τῆς παλαιᾶς Ηπείρου,

« Υστερινοί χριστιανοί, ἄπιστοι Παργανιώτες,

Εἶπεν ὁ ἄνομος Αμὰν μὲ λύσσαν καὶ φαρμάκι.

"

α

Αφήσατέ μου τοὺς ναοὺς καὶ ὅλα τ ̓ ἀγαθά σας!

Ας πέσουν κάτω οἱ σταυροὶ ποῦ πάντα θριαμβεύουν,

« Καὶ ἂς νικήσῃ παρευθὺς τὸ ἅγιο Κοράνι.

« Κ ̓ ἐσεῖς Γραικοὶ ἀδύνατοι, πάντοτε νὰ πλανᾶσθε,

« Καὶ νὰ μὴν ἔχετε ποτὲ ναοὺς καὶ βασιλέα.

Αὐτὰ ἐφώναξε ὁ σκληρὸς ὁ τύραννος ὁ γέρος

ὁποῦ ὑβρίζει Χριστιανοὺς καὶ τοὺς ἁγίους νόμους.

Αμποτ' αὐτὸ τὸ ᾆσμά μου στ' αὐτία του να βροντήσῃ,

Σὰν κεραυνὸς τοῦ οὐρανοῦ, ποῦ πάραυτα εξυπνίζει

Κάθε ἀχρεῖον τύραννον ποῦ ἥσυχα οιμᾶται!

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