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AICHÎTE, subst. fém., assiette. D'où aichîteil, assiettée. Var. Aicîte, Aicîtaïe.

AICHITEUIL, Subs. masc., siège improvisé

une borne, un tronc d'arbre, le bord d'un fossé, etc., sont autant d'aichiteuils. ·Var. Aissieuteau. Eq. ASSIÉTEAU, As

SISTOÏE.

:

*AICHITIE, V. actif, asseoir. S'emploie surtout pronominalement. Var. Aichite, Aicitie, Chitie, Sétie. - Éq. : AISSIEUTER, ASSISTER, AISSÎRE.

*

INDICATIF. Présent. J'm'aichite, te t'aichites, i s'aichite, j'nous aichitons, v'v'aichité, î s'aichitont. Imparfait. J'm'aichiteuil, t't'aichiteuil, i s'aichitô, j'nous aichitins, v'v'aichitins, î s'aichitint.

Passé défini. J'm'aichité, t't'aichité, i s'aichité, j'nous aichitére, v'v'aichitére, i s'aichitérent. Futur simple. J'm'aichitra, t't'aichitrê, î s'aichitré, j'nous aichitrons, v'v'aichitrô, î s'aichitront.

CONDITIONNEL. Présent. J'm'aichitreuil, t't'aichitreuil, î s'aichitrô, j'nous aichitrins, v'v'aichitcins, î s'aichitrint.

IMPÉRATIF. Aichite-te, aichitons-nous, aichité-v'.

SUBJONCTIF. Présent et Imparfait. Que j'm'aichitie, que t'aichities, qu'î s'aichitie, que j'nous aichitinsse, que v'v'aichitinsses, qu'i s'aichintinssent.

INFINITIF. Présent. S'aichitie.

Passé S'avouil aichiti.

Part. présent. S'aichitant.

Aïɛ, adv., oui, quand on tutoie. Var. Âyi. — V. IAw.

* AIGRIPPER,

Chiper.

v.

actif, agripper. V. RÉGRIPPER. ||

AIGULLE, (II mouill.), subst. fém., peigne de Vénus, scandix pectum veneris, Linn. (NICOLAS). || Aiguille. Éq. EUILLE, Aweille.

*

AÎLE, subst. masc., buse, oiseau de proie. V. BûJON. AILLIOUE (11 mouillées), adv., ailleurs. On dit aussi aliaw, alliaïe, allioïe, alliue. Dans plusieurs localités les Il de ces variantes ne se mouillent pas.

« Qui veult bon vin s'en prengne à Ars,

Ou à Crouney, jay n'aille aillours. »

(Guerre de Metz, 1324.)

Jay veut dire ici jamais. V. JÉ.

* AIPEILTI, subst. comm., appétit. || Civette, ciboulette, allium schænoprasum, Linn.; s'emploie le plus souvent au pluriel. L'ai mis do q'aipeiltis do s'n'amelette, il a mis des appétits dans son omelette. Var. Apaïeti.

AIR, subst. masc. On n'vit m' de l'air dan temps, (on ne vit pas de l'air du temps), c'est-à-dire, de rien. — * Penre in' air de feu, (prendre un air de feu), se chauffer quelques instants, * L'o n'ai l'air et la chanson, il

paraît vraiment ce qu'il est.

Air se prononce fermé et demi-long, comme presque tous les sons ai patois.

*

AISANT, adj. qual., commode. Sa májon n'ost m'aisante, sa maison n'est pas commode, elle est mal distribuée.

«< Li chemins est biau et plesans,

Délitables et aaisans. »

(Fabliaux, XIV° siècle.)

||

AITACHE, subst. masc., étai, pied-droit qui soutient une poutre horizontale. Payer l'aitache, donner un pourboire au garçon d'une auberge pour avoir attaché les chevaux à l'écurie. Var. Attache.

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AITACHOTTE, subst. fém., poteau destiné à recevoir les lisses ou landres. V. Landre.

AÎTRE, subs. masc., cimetière. V. Âtrie. On disait aussi âtre, parce que les cimetières étaient situés autrefois devant l'église in atrium ecclesiæ. - Éq.: LATRI, CLAMART, CEUN'TEILRE.

<< Il fist une fosse assez près de l'huys de sa maison, qui dessus l'aitre respondoit, et là l'enfouyt et sépultera. »

(Cent Nouvelles, XV siècle.)

AIVIGER (S'), v. pron., prendre une résolution, un

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parti. * Allons' aivige-teu (allons! avise-toi), prends un parti. - N't'aivige mi d'rev'nie (ne t'avise pas de revenir), n'aie pas la pensée de revenir. Var. Aivizie.

AIVIGNER, V. act., multiplier les ceps dans la vigne, afin qu'elle en soit convenablement garnie.

AIVIZOTTE, subst. fém., chose dont ou s'avise tout à coup. Var. Aivizeuilre, Aivizûre, * Aivijotte.

Aîwe, subst. fém., eau. Éq.: AwE, IAWE, etc.

AJALER, V. act., geler. D'où ajalure, engelure. V. OJALER.

« Ilz n'ont laissiez charbon ne fer

Venir à Metz pour reschauffer
Ceulx qui estoient enjalės. »

(Le Grand Credo, 1325.)

* AJOUVER (s'), v. pronom., s'accroupir. Éq.: S'ACCOU FLER. S'ACÂNER. || S'agenouiller (A. JEANNIN).

ALAN, aubst. masc., élan; mouvement, effort subit en avant. * L'ai pris s'n'alan pou sauter, il a pris son élan pour sauter.

ALAUZE, adj. qual, se dit du foin souillé de vase par les débordements. Éq.: LAUDÉ.

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Luy feit bien ses aelles descendre. »>

(Chanson sur le siège de Mézières, 1521.)

<«< A Nicolas de Montchesne, orfèvre, pour avoir nestoyé une ange de cuyvre et en iceluy faict des alles et deux bras pour tenir un reliquaire. » (Comptes de 1517.)

ALGOTER, V. neut., faire son métier vaille que vaille; haricoter. D'où* algoteil, qui haricote, qui fait les

affaires en petit, qui gaspille son temps et gagne peu.-D'alleboter, grapiller.

« Chevaucheurs d'escurie, alleboteurs, n'auront cette année guières d'arrest. » (RABELAIS.)

Alleboter, et haricoter qu'on lui a substitué, viennent de haligote, petit morceau. La liquide I s'est transformée. en r, et le g en c.

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C'est, suivant M. F. Génin, l'origine de haricot de mouton, terme de cuisine, et par analogie, de haricot, légume, dont le nom primitif est fêve.

ALIBORGNE, subst. fém., ellébore. V. LIBOURE. Prosthèse de l'a.

* ALIBÔRUMS, subst. fém., façons, manières, discours. fastidieux. Peu usité. * N'fâ m'tant d'alibôrums, ne fais pas tant de façons, ne parle pas tant pour ne rien dire. Éq.: SYSTÈMES, EMBLÊMES.

ALINGER, V. actif, pourvoir de linge, de nippes. Enlinger en Berry. — Alingé, qui possède de bel et bon linge.

ALLANT, part. prés., qui aime à aller, à voyager. Ne s'emploie guère que négativement. Î n'ost m'allant, il n'est pas allant, il aime à rester chez soi.

ALLANTE, adj. qual., se dit d'une femme suffisante, qui se prise plus qu'elle ne vaut. Var. Estallante.

*ALLEIL, subst. fém., corridor. On dit aussi allaïe. V. COUE D'L'HUE.

*

*

ALLER, V. neut. Ça n'va me, ça n'me va me, (ça ne me va pas), je suis souffrant. La dernière phrase signifie

aussi cela ne me

* Ce serò bin' allé,

*

satisfait pas, ne me convient pas. cela arriverait bien á propos.

*

Va-t'o, va-t'en. - *Allé-v'z'y o, allez-y. - J'm'o va 'r, j'y vais. J'm'o va v'dire, je vais vous dire. Voir la conjugaison de ce verbe, page 61.

« Et ne viront point mener les waigers (gens gagés)) fuert dù ban. >> (Citation de M. N. HAILLANT.) ALLOUCHEIL, subst. masc., alisier, allouchier, crataegus aria. Ses fruits se nomment * allouches. Éq. : HALOSSAÏE, HALOSSIE. Le français vulgaire dit harlossier, harlosse, avec l'h aspiré.

ALMANDER, V. neut., demander avec insistance, sans se lasser, et revenir souvent à la charge. V. MARNER.

ALONDRE, subst. fém., hirondelle. D'aronde, v. mot, même sens. D'où alondrer, porter malheur au jeu à l'aide de certains signes (CORDIER). On dit aussi Aloute, Alonde, Alonte, Olonte, Allondralle. V. HÉRONDRElle, HARONDALLE.

*

ALÔNE. subst. fém., alène. Cú d'alône, sorte de poire d'été, en forme de manche d'alène. Var. Alane. ALOUATTE, subst. fém., alouette. Var. Aloute, Alouotte, Olouotte.

ALLOVEZAN, allez-vous-en (CORDIER). * Allé v'z'o, allezvous-en, et lorsqu'on tutoie, va-t'o, va-t'en.

*

ALVASSE, subst. fém., lavasse, averse courte et subite. Métathèse.

AMAZONE, subst. fém., sorte de poire nommée aussi grand-caw (grande queue). (Nicolas.)

*

AMBRE, subst. fém., framboise. * Ambreil, framboisier. Dans le Clermontois, les airelles se nomment framboises.

AMEN', subst. des 2 genres, personne sans mouvement, sans initiative. Sa foume ç'o in' âmen', sa femme est une amen, elle est sans volonté, sans activité, indifférente à toute chose.

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