de saint Roch, patron de la paroisse. M. l'évêque de Mende, nommé à l'archevêché d'Avignon, officiera pontificalement matin et soir.

Une nouvelle abjuration vient d'avoir lieu dans l'église de Saint-Maurice, à Lille. M. Schwab, né à Strasbourg de parens luthériens, ancien sergent-major dans la légion du Bas-Rhin, aujourd'hui établi à Lille, et âgé de 24 ans, a fait abjuration, le 7 du présent mois d'août. Il avoit été instruit et préparé par M.l'abbé Bater, aumônier du 34. régiment de ligne, dont nous avons déjà remarqué le zèle pour ces sortes de bonnes œuvres. On a supplée à M. Schwab les cérémonies du baptême, et il a eu pour parrain M. Magnin, marguillier de la paroisse, et frère de M. le curé de SaintGermain-l'Auxerrois, à Paris. Le nouveau converti, et sa femme qui se trouvoit à la cérémonie, ont reçu la bénédiction nuptiale de M. l'abbé Bater, qui leur a aussi administré le sacrement de l'Eucharistie. Les fidèles présens se réjouissoient de voir cette conquête ajoutée à celles dont la ville a été témoin depuis quelque temps.

-L'heureux essai que l'on a fait cette année, pour les missions du diocèse de Tours, a déterminé M. l'archevêque de cette ville à y former un établissement de missionnaires. Une maison est déjà retenue pour l'établissement, qui sera mis sous l'invocation de saint Martin; quelques ecclésiastiques sont désigné pour en faire partie, et le nombre en sera même bientôt augmenté. M. Claude Bénoin, qui s'est livré depuis quelques années à ce genre de ministère, a dirigé les premiers tra◄ vaux des missionnaires, et on croit qu'il continuera encore cette année à donner plus de consistance à cette œuvre naissante. C'est lui qui a présidé aux trois missions dont il a été parlé dans notre n°. 714, page 152. Un petit tableau des fruits de ces missions, qui a été imprimé sous ce titre : Missions dans la Touraine, en

pa

1820 et 1821, 15 pages in-8°, ajoute de nouvelles particularités à celles que nous avions fait connoître. Ce fut le dimanche 3 décembre que la mission de Bléré s'ouvrit; elle fut suivie dès les premiers jours, et les tribunaux de la pénitence fréquentés. Trois communions générales ont porté le nombre des communians à un nombre presque égal à la population des adultes de la roisse. Des associations de charité ont été formées pour perpétuer le bien de la mission, qui a été close, le 17 janvier, par la plantation de la croix. On écrivoit de Bléré, quelques mois après, que les impressions salutaires de la mission y continuoient, que les instructions du Carême avoient été suivies, et que l'on remarquoit plus d'union dans les familles et plus de docilité dans les enfans. Immédiatement après la mission de Bléré, les missionnaires se rendirent à Luzillé, qui étoit privé de pasteurs; les habitans, qui désiroient depuis long-temps les secours de la religion, ont profité avec empressement de ceux qu'on leur apportoit. Le 18 février a eu lieu la plantation de la croix; là, comme à Bléré, des distributions de pains ont été faites aux pauvres. M. Bénoin a été secondé dans cette occasion par M. Fronteau, curé de Langeais, que M. l'archevêque avoit associé à l'œuvre des missions. L'église de Luzillé, qui manqucit de tout, a été pourvue de ce qui étoit le plus nécessaire pour le service divin, et ce n'est pas sans un vif sentiment de chagrin que les habitans se sont vus retomber, au départ des missionnaires, dans leur dénûment de tout exercice de religion. Nous avons parlé ailleurs de la mission d'Azai-le Rideau, commencée le 11 mai, et terminée le 29 avril, et de la visite qu'y a faite M. l'archevêque. Nous ajouterons que le zèle des missionnaires ne s'est pas borné aux trois paroisses que nous avons nommées. Les paroisses environnantes ont été secourues; Sublaines et Epeigné, entr'autres, ont été visitées, et les habitans se sont en grand nombre approchés des sacremens. Il en

a été de même pour quelques paroisses aux environs d'Azai. Les missionnaires dans ces différentes courses ont béni 60 mariages, et ont distribué 3000 livres de pain aux pauvres. C'est sous ces auspices que l'établi • sement des missions du diocèse de Tours commence : M. l'archevêque y met le plus grand intérêt, et le zèle de ce prélat paroît redoubler avec les années. Ceux qui voudroient contribuer à l'oeuvre des missions de Tours, peuvent adresser leurs offrandes à M. l'abbé Sallorgne, chanoine et grand-vicaire, à Tours.

-On ne sauroit trop publier les traits de désintéressement et de générosité. Nous en trouvons un de ce genre dans un journal, et nous croyons devoir le recueillir. M. le curé de Montmorillon, privé de presbytère, étoit obligé de se loger loin de son église: M. l'ahbé de Moussac, ancien prévôt de la collégiale de Montmorillon, et aujourd'hui grand-vicaire du diocèse de Poitiers, a résolu de céder à la paroisse la maison canoniale dont il jouissoit autrefois, et qu'il avoit achetée au commencement de la révolution. Cette maison, qui touche à l'église, est dans le meilleur état, et formera un presbytère commode. Ce sacrifice ne peut que faire honneur à la délicatesse de M. l'abbé de Moussac, et prouver le vif intérêt qu'il porte à l'avantage du diocèse, de la ville qu'il habite, et du clergé qui y exerce le ministère.

Dans la Notice que nous avons donnnée sur M. Camille Jordan, n°. 717, nous l'avons cité comme auteur de l'Epitre à M. Lamourette, Paris, 1791, in-8°. de 101 pages. M. l'abbé A. Guillou réclame contre cette attribution dans une lettre insérée au Journal de la Librairie, n°. du 21 juillet dernier; tous les anciens Lyonnois, dit-il, savent que cet écrit est de moi, et je le revendique. C'est d'après un ancien Lyonnois que nous avions indiqué cette Epitre comme étant de M. Jordan, quoiqu'elle nous parût en effet dans un genre

théologique qui devoit être au-dessus des connoissances d'un jeune homme. Nous ne voulons donc point contester à M. G. l'honneur d'avoir composé cette brochure. Nous remarquons seulement qu'il convient que M. Jordan composa et publia, vers la même époque, el de concert avec M. de Gérando, une Lettre anola nyme à M. Lamourette, et sur le même sujet que sienne. Cette Lettre, dit-il, étoit fort spirituelle, mais fort peu théologique. Nous trouvons un écrit contre Lamourette, sous le titre de Dialogues entre M. Scru tinet, électeur; Le Blanc, perruquier, et Mme. Talon cordonnière, Paris, 1792, in-8°. de 32 pages. Nous ne croyons pas que cet écrit soit de M. Jordan. M. G. ajoute que ce jeune homme, qu'il eut, en 1789, un moment pour écolier, n'avoit été au séminaire de Saint- Irénée que comme étudiant en philosophie. M. G. du moins verra là lui rendons vo par que lontiers justice, et que nous n'hésitons pas à revenir sur ce qui peut quelquefois nous échapper de moins exact. Nous lui souhaiterions la même bonne foi.

nous

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le 11, après la messe, LL. AA. RR. MONSIEUR, MADAME et M. le duc d'Angoulême sont allées visiter MADEMOISELLE et M. le duc de Bordeaux: MADAME a pris dans ses bras la jeune Princesse, Mare, la vicomtesse de Gontaut le . jeune Prince, et les augustes enfans ont été montrés aux mifitaires de service, et à un grand nombre d'habitans de SaintCloud, qui ont fait éclater de vives acclamations. Le Roi a quitté Saint Cloud à deux heures et demie, et est arrivé aux Tuileries à cinq heures et demie. Les Princes y étoient arrivés une demi-heure avant. S. M. à son entrée au château, a été saluée par les cris mille fois répétés de Vive le Ror! vivent les Bourbons!

Le 9, à trois heures, les Princes et Princesses sont allés au collége royal de Versailles, et ont été reçus, à l'entrée de la chapelle de la maison, par M. l'évêque du diocèse, qui leur a offert l'eau bénite. Aussitôt les élèves ont chanté le Domine, salvum. IL. AA. RR. ont ensuite visité cet établis sement dans le moindre détail, et ont témoigné leur satisfac.

tion à M. Dubruel, proviseur. Les Princes et les Princesses ont adressé quelques questions à plusieurs élèves, avec cette grâce et cette bienveillance qui leur sont si naturelles.

- D'après la demande de M. le curé de Doumont (Meurthe), S. A. R. MADAME a bien voulu accorder un secours de 200 fr. à deux pauvres familles de cette paroisse.

- Une ordonnance royale, du 9, supprime la charge d intendant des dépenses de la maison du Roi, et crée l'emploi de contrôleur-général des dépenses des divers services de la maison de S. M.: M. Forestier, intendant des dépenses, conserve le titre d'intendant honoraire; M. le vicomte de la Boulaye est nommé contrôleur-général des dépenses; M. le vicomte de Sénonnes, et non M. Amédée de Pastoret, est nommé secrétaire-général du ministère de la maison du Roi. -M. Chantreau, sous-préfet de Forcalquier, passe à la sous-préfecture de Beaupréau, en remplacement de M. Béjarry, démissionnaire.

Le Roi a rendu deux ordonnances tendant à faire jouir, dès à présent, les administrations locales de plus de latitude et de liberté. La première porte en substance que les délibéra– tions relatives à des constructions d'intérêt communal, aux réparations des bâtimens des hôpitaux ou des fabriques, pourront être exécutées sur la seule approbation du préfet. Toutefois les budjets des villes ayant plus de 100,000 fr. de revenus resteront soumis à l'approbation du Roi.

M. le vicomte de Bonald a été nommé par le Roi aux fonctions de membre du conseil-général du département de l'Aveyron, en remplacement de M. de Cabrières, nommé secrétaire-général de la préfecture.

- Le bâtiment principal de l'hospice dit de Marie-Therèse, va être augmenté de nouvelles ailes; on travaille en ce moment à ces constructions, qui sont même assez avancées ; il y aura aussi une nouvelle chapelle.

-Un arrêt du conseil royal d'instruction publique autorise l'établissement d'une école de médecine dans la ville de Lyon. M. le préfet de la Côte-d'Or a invité tous les maires des villes et communes de son département dans lesquelles il y avoit, avant la révolution, des abbayes, chapitres, monastères, couvens ou communautés d'hommes ou de femmes, à envoyer à la préfecture tous les renseignemens conservés dans les archives ou par la tradition, touchant ces antiques établissemens, et à dire ce qu'ils sont devenus jusqu'à ce