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STATEMENT of the Revenue and Expenditure of the United States of the Ionian Islands. 1817, 1818, and 1819.

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Audit Office, Corfu, 20th April, 1821.

I certify that the above is a true Abstract from the detailed accounts deposited in this office, of the Revenue and Expenditure of The United States of the Ionian Islands, for the Years 1817, 1818, and 1819.

[1819-20.]

J. WOODHOUSE, Auditor-General. 2 F

CORRESPONDENCE of the British and Ionian Governments, relative to the Cession of Parga to the Ottoman Porte.-1817 to 1820.

LIST OF PAPERS.

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1800.

A.-Article VIII of Convention between

Russia and Turkey ............Constantinople, 21 March. 448

B.-Declaration of the British Comman

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Turkish Commissaries....... .Joannina,.
D.-Proclamation of the British Com-

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G.-Proclamation of the Lord High Com

H.-Proclamation of the British Com

I.-Notification of the British Com

1817

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Parga,....

..28 May. 450

......Parga,

30 June. 451

Parga,

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R.-Notification of the Commissioners ..Corfu,.. S.-Notification of the Commissioners.. Corfu,. 2. Sir Thomas Maitland to Earl Bathurst......Corfu,. 3. Sir Thomas Maitland to Henry Goulburn,

...8 July. 464

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4. Sir Thomas Maitland to Earl Bathurst.... Corfu,..

.9 Dec. 499 1820.

..Corfu,

.21 May. 454

1819.

...4 March. 454

.4 April. 456

.22 May. 457

.7 June. 458

.9 June. 458 ...17 July. 463

5. Sir Thomas Maitland to Earl Bathurst.....Corfu,..........27 March. 504

No. 1.-M. Gregorio Maurogianni to Earl Bathurst.
Londres, le 8 Janvier, 1820.

AFIN d'exécuter les ordres de votre Excellence, et de se conformer en même temps aux Instructions de ses Commettans, le Soussigné croit de son devoir d'accompagner les Pétitions du Peuple de Parga avec une série de faits, de dates, et de Documents, qui serviront à placer le sujet sous un point de vue qui puisse aider à découvrir la vérité, et à justifier en même temps nos humbles remontrances, et la nécessité dans laquelle nous nous sommes trouvés de les présenter directement à son Altesse Royale le Prince Régent, et à ses Ministres.

Les Commettans du Soussigné, sans s'arroger de discuter les transactions diplomatiques de la Grande Bretagne concernant leur Pays, ont prescri au Soussigné de se limiter à rappeler l'Article VIII du Traité de Constantinople, de 1800, par lequel ont été établis les droits des Turcs sur Parga avec des privilèges en faveur des Pargiotes. Le Traité de 1800, ayant été la base, sans aucune modification du Traité de Paris, de 1815, ilparait évident que la faculté offerte aux Pargiotes par le Gouvernement Britannique d'émigrer, et l'obligation d'Ali Vizir de payer leurs propriétés, doivent être considérés, telles qu'elles sont réellement, des compensations pour leurs privilèges, selon le susdit Article VIII du Traité de 1800, dont le Soussigné insère un Extrait, mot-àmot. (See Page 448.)

Avant d'en avoir reçu une Notification officielle, le bruit du malheur de leur Patrie étant arrivé aux Pargiotes, ils adressèrent une supplication respectueuse à son Excellence le Lord Haut Commissaire, en lui rappellant les engagemens du Général Campbell son Prédécesseur, visà-vis la Ville de Parga, et la manière dont les Anglais en avaient eu possession par les seuls efforts des habitants, et en le priant de les instruire du sort futur de leur Patrie: son Excellence le Lord Haut Commissaire n'a point répondu.

Six mois après, son Excellence étant revenu d'Angleterre aux Iles Ioniennes, la Population de Parga renouvella les supplications par le moyen d'une Députation, et d'un Mémoire. Son Excellence nous a dit qu'aussitôt connu les déterminations du Gouvernement de Sa Majesté, il nous les aurait fait communiquer.

En Mars 1817, la Garnison Anglaise fut augmentée dans la Forteresse de Parga, et le Lieutenant Colonel de Bosset étant venu la commander, annonça aux Pargiotes la cession de leur Patrie aux Turcs. Ils demandèrent que cela leur fut déclaré par une Proclamation signée par le Lord Haut Commissaire, d'après l'autorisation des Ministres de Sa Majesté, puisque l'inutilité de notre Traité antérieur avec les Officiers Anglais nous avoit obligés à prendre la résolution de n'ajouter foi qu'aux déclarations explicites du Gouvernement.

Par conséquent, les Primats remirent au Commandant de la Forteresse un Mémoire respectueux, qu'ils adressaient à son Excellence le

Lord Haut Commissaire, pour supplier son Excellence d'intéresser le Gouvernement et la Nation Britannique en leur faveur. Le Commandant déclara aux Primats qu'il n'était pas autorisé d'envoyer à son Excellence des réclamations qui devraient rester inutiles.

Le jour suivant, le Commandant rassembla officiellement les Primats, en leur lisant une Lettre de son Excellence adressée au dit Commandant, par laquelle le Lord Haut Commissaire s'engageoit formellement de laisser émigrer les Pargiotes-de faire payer les propriétés par Ali-de leur fournir des bateaux gratis pour leur transport aux Ilesde ne point céder Parga, que lorsque l'argent aurait été remis aux propriétaires des biens; en ajoutant que tout point qui aurait exigé d'être expliqué devrait être interprété en leur faveur, et dans aucun cas contre

eux.

Deux mois après, Hamed Bey, agissant pour la Porte avec les Instructions d'Ali Vizir, et M. Cartwright, agissant pour Sa Majesté Britannique, d'après les Instructions du Lord Haut Commissaire, signèrent à Joannina une Convention, par laquelle les biens des Pargiotes devaient être estimés de part et d'autre avec zèle, activité et équité. Cette Convention était conforme aux promesses antérieures du Lord Haut Commissaire.

En même temps, les Pargiotes présentèrent un nouveau Mémoire au Commandant pour être transmis à Corfu, et sur le refus qu'il leur fit encore de le recevoir et de le transmettre, les Primats déclarèrent qu'ils iraient le présenter eux mêmes, et qu'ils ne céderaient qu'à la force; sur quoi le Commandant ne fit pas d'opposition forcée. La Députation arriva à Corfu, et du Lazaret elle envoya le Mémoire au Colonel Stuart qui faisait fonctions du Lord Haut Commissaire. Cet Officier lui fit répondre par une Lettre humaine signée W. Meyer, et la Population de Parga étant alors dans une extrème détresse, les Députés demandèrent un emprunt d'argent pour acheter du blé. Le Colonel Stuart leur donna à titre d'emprunt du blé en nature. Les Primats

s'engagèrent alors d'en rembourser le prix, et à l'échéance ils le payèrent.

Vers la fin du mois de Mai, une Proclamation du Colonel Stuart, faisant fonctions du Lord Haut Commissaire, assura aux Pargiotes la protection du Gouvernement Britannique en faveur de tous ceux qui voudraient s'émigrer, en le prévenant que le Commissaire Turc et le Commissaire Anglais entreroient dans la Ville pour s'occuper de l'estimation des biens des Emigrans, d'après la Convention de Joannina.

Dans ces entrefaites le Commandant de la Forteresse avait interrogé séparément les Primats, à l'égard du nombre des Emigrants, et du prix équitable en approximatif de leurs biens; ils lui répondirent que vraisemblablement tout le monde émigrerait; sur quoi il établit un Comité de 20 individus, qui, par un travail assidu fait sous l'inspection du dit Commandant, et en dénombrant les champs de blé, les vignes,

les jardins, les plantes d'oliviers, les maisons, les moulins, &c. avaient presque fini leur travail, et la somme dépassait les £500,000 sterlings. Et, si l'on avait complèté cette évaluation, la somme se serait apparemment montée à près de £600,000.

Pour base des prix l'on avait adopté les actes des Notaires Publics de la Ville; dans lesquels étaient enregistrées les ventes que les habitans de Parga avaient faites l'un à l'autre de leurs biens, pendant les derniers 10 ans, et le revenu des mêmes biens pendant le même espace de tems, en fixant les dits prix à un terme moyen entre le maximum et le minimum du prix des ventes, et du revenu. Le Soussigné est dans l'impossibilité de présenter des Documens écrits de cette évaluation; car tous les Registres furent remis par le Commandant à M. Cartwright, à qui les Primats ensuite les demandèrent, mais il refusa de les rendre; sans avoir aucun égard à ce que ces Régistres leur appartenaient, puisqu'ils étaient leur propre travail et qu'ils regardaient leurs plus importans intérêts.

Mais, quant à cette évaluation, qui par la somme contraste si fortement avec les évaluations postérieures, le Soussigné, par ordre de ses Commettans, ose implorer de Son Altesse Royale le Prince Régent, et de ses Ministres, de daigner considérer qu'en prenant la somme de £600,000 sterlings, et en évaluant le produit net même au maximum de 5 pour cent par an, l'on n'en pourrait tirer que £30,000 par an; or la population étant de 3,000 habitans environ, chaque individu n'aurait plus que 10 livres sterlings par an; ce qui se réduirait à 6 sols par jour à chaque habitant de Parga, riche et pauvre. Tel aurait été le résultat, si l'on avait payé les biens des Pargiotes £600,000 sterlings; c'est-àdire, le prix strictement et équitablement juste de leurs biens:

Strictement et équitablement juste, car, quant au prix équitable, quelle somme aurait pu le compenser, lorsque l'on considère que la Communauté consistait en presque 800 familles, et qu'à l'exception de 7 à 8 familles, chaque famille possédait une maison, et un champ, et que hormis les Primats, tout individu cultivait son propre champ, de manière que le produit de leurs biens était plus que redoublé par leur travail! Aussi, la journée de travail d'un laboureur mercenaire, y compris la nourriture, montait à 2 piastres Turques, (environ 2 schellings Anglais) or, cette distribution de propriétés et de travail formait pour les Pargiotes, une égalité de droit civil, une concorde d'intérêt à défendre par les armes, leur Patrie, une nécessité d'industrie indépendante, une telle absence d'indigence, d'avilissement, de plaintes publiques et de vices; enfin une telle prospérité dépendant uniquement de leurs propriétés dans la répartition où elles se trouvaient, que les Pargiotes eux mêmes voyaient l'impossibilité d'être compensés, et ils s'étaient résignés à recevoir au moins la somme qui aurait pu assurer à chaque individu propriétaire le reste de 64 sols par jour.

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