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gagne le guichetier qui en fait une sentinelle; puis les deux espiègles trouvent le moyen d'enfermer le juge et le geolier, et de s'évader. Après quelques autres incidens, on leur pardonne.

L'intrigue de cet ouvrage est mal conduite ; la musique a obtenu du succès.

AGNÈS et OLIVIER, comédie lyrique, en trois actes, en prose, par M. Monvel, musique de M. d'Aleyrac, à la Comédie Italienne, 1791.

Le sujet de cette pièce est tiré du poëme d'Olivier, par Cazotté.

AGNÈS-SOREL, comédie en trois actes et en vandevilles, par MM. Bouilly et Dupaty; au Vaudeville, 1806.

Dans cette pièce on fait dire à un roi de France ce qu'il n'eût pas fallu répéter, quand même il l'aurait dit; débiter aux Châtelains des calembourgs, long-tems avant de Bièvre; parler la tendre et naïve Agnès à-peu-près comme une précieuse; chanter aux personnages des duos, des trios et des cavatines de l'Opéra-Buffa.

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Le roi Charles VII d'un côté, et le beau Dunois de l'autre, arrivent au château de l'oncle de la belle Agnès, dont ils deviennent amoureux. En vrais chevaliers, ils conviennent de faire tout ce qu'ils pourront, pour se supplanter loyalement. Dunois, pour engager son maître à partir, lui fait le tableau de l'état déplorable de la France:mais Charles reste et force Dunois à partir, én le nommant son Généralissime. Dunois, à peine parti, revient annoncer les plus grands malhéurs: l'Anglais, dit-il, triomphe par-tout. A ces mots, Charles enfin parle en digne roi de France; dans son transport, il se trahit : car jusques-là il avait voulu rester inconnu Aguès, qui l'aime en secret, fait alors

AGN

126 l'aven de son amour: mais elle veut, avant de couronner les désirs de son royal amant, qu'il vole reconquérir ses États. Charles, enflammé de gloire et d'amour, se hate de partir, pour revenir plutôt déposer ses lauriers aux pieds de la charmante Agnès. (Voy. la PUCELLE de VOLTAIRE.)

AGNITION, terme dont se servent les commentateurs d'Aristote, et Corneille lui-même pour exprimer la reconnaissance. (Voy. RECONNAISSANCE.)

AGRIPPA ou LE FAUX TIBERINUS, tragédie de Quinault, 1661.

Cette pièce, qui resta au théâtre, doit cet avantage au quatrième acte, un des plus beaux qui aient paru sur la scène: le cinquième est faible. Mais, en général, tout l'ouvrage est interessant, et offre des détails qui prouvent qu'un sujet heureux est presque toujours heureusement traité:

AGRIPPA, tragédie du Père Folard, 1720.

L'auteur', dans le privilege, prit la précaution de faire defendre à tous comediens, de représenter cette tragédie.

AGRIFFINE, tragedie de Cyrano de Bergerac, 1653.

Le sujet de cette tragedie est la couspiration de Séjan, favori de Tibé, e, contre cet empereur; conspiration dans laquelle entre Agrippine. Le complot est découvert, et Séjan, convainen do xort crime, perd la vie ainsi qu'Agrippine. Ce diane ed follement conduit, et rempli de vers durs et puflezamari, en quelques end, oits, mâles et pleins d'images.

Un jour qu'on jouait cette pièce, des badauts, avertis qu'il y avait des endroits contre la Religion, les entendi—– reut tous sans emotion; mais, lorsque Séjan, résolu à faire

périr Tibère, qu'il regardait comme sa victime, vint à dire:

Frappons, voilà l'hostie !

Alors, pleins d'indignation contre l'auteur, ils s'écrièrent: Ah ! le méchant! ah ! l'athée ! comme u parle du SaintSacrement!

Les vers, qu'on regardait comme impies dans cette pièce, sont les extravagances scandaleuses de Séjan, dans un entretien qu'il a avec Terentius, son confident, lorsque celui-ci veut le détourner d'assassiner Tibère :

TERENTIUS.

Respecte et crains des dieux l'effroyable tonnerre !
SÉJAN.

Il ne tombe jamais en hiver sur la terre.

J'ai six mois, pour le moins, à me moquer des dieux;
Ensuite, je ferai ma paix avec les cieux.

TERENTIUS.

Ccs dieux renverseront tout ce que tu proposes.

SEJA N.

Un peu d'encens brûlé rajuste bien des choses.
Qui les craint,ne craint rien: ces enfans de l'effroi,

Ces beaux riens qu'on adore, et sans savoir pourquoi,

Ces altérés du sang des bêtes qu'on assomme,

Ces dieux que l'homme a faits, et qui n'ont point fait l'homme,

Des plus fermes Etats ce fantasque soutien,

Va, va, Terentius, qui les craint, ne craint rien,

TERENTIUS.

Mais, s'il n'en était point, cette machine ronde...

ses

l'aveu de son amour: mais elle veut, avant de couronner les désirs de son royal amant, qu'il vole reconquérir États. Charles, enflammé de gloire et d'amour, se hâte de partir, pour revenir plutôt déposer ses lauriers aux pieds de la charmante Agnès. (Voy. la PUCELLE de VOLTAIRE.)

AGNITION, terme dont se servent les commentateurs d'Aristote, et Corneille lui-même pour exprimer la reconnaissance. (Voy. RECONNAISSANCE.)

AGRIPPA ou LE FAUX TIBERINUS, tragédie de Quinault, 1661.

Cette pièce, qui resta au théâtre, doit cet avantage au quatrième acte,un des plus beaux qui aient paru sur la scène : le cinquième est faible. Mais, en général, tout l'ouvrage est intéressant, et offre des détails qui prouvent qu'un sujet heureux est presque toujours heureusement traité:

AGRIPPA, tragédie du Père Folard, 1720.

L'auteur, dans le privilége, prit la précaution de faire défendre à tous comédiens, de représenter cette tragédie.

AGRIPPINE, tragédie de Cyrano de Bergerac, 1653. Le sujet de cette tragédie est la conspiration de Séjan, favori de Tibère, contre cet empereur; conspiration dans la: quelle entre Agrippine. Le complot est découvert, et Séjan, convaincu de son crime, perd la vie ainsi qu'Agrippine. Ce drame est follement conduit, et rempli de vers durs et enflés,mais, en quelques endroits, mâles et pleins d'images..

Un jour qu'on jouait cette pièce, des badauts, avertis qu'il y avait des endroits contre la Religion, les entendirent tous sans émotion ; mais, lorsque Séjan, résolu à faire

périr Tibère, qu'il regardait comme sa victime, vint à

dire:

Frappons, voilà l'hostie !

Alors, pleins d'indignation contre l'auteur, ils s'écrièrent: Ah! le méchant ! ah ! l'athée ! comme u parle du SaintSacrement!

Les vers, qu'on regardait comme impies dans cette pièce, sont les extravagances scandaleuses de Séjan, dans un entretien qu'il a avec Terentius, son confident, lorsque celui-ci veut le détourner d'assassiner Tibère:

TERENTIUS.

Respecte et crains des dieux l'effroyable tonnerre !
SÉJAN.

Il ne tombe jamais en hiver sur la terre.

J'ai six mois, pour le moins, à me moquer des dieux;
Ensuite, je ferai ma paix avec les cieux.

TERENTIUS.

Ccs dieux renverseront tout ce que tu proposes.

Un peu

SÉJAN.

d'encens brûlé rajuste bien des choses.

Qui les craint,ne craint rien: ces enfans de l'effroi,

Ces beaux riens qu'on adore, et sans savoir pourquoi,

Ces altérés du sang des bêtes qu'on assomme,

Ces dieux que l'homme a faits, et qui n'ont point fait l'homme,

Des plus fermes Etats ce fantasque soutien,

Va, va, Terentius, qui les craint, ne craint rien,

TERENTIUS.

Mais, s'il n'en était point, cette machine ronde...

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